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La signification du phallus

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Die [[Bedeutung ]] des [[Phallus]]Jacques [[Lacan]], 1958
Nous donnons ici sans modification de texte la conférence que nous avons prononcée
en allemand le 9 mai 1958 à l'institut Max-Planck de Munich où
le professeur [[Paul ]] Matussek nous avait invité à parler.</font></font></font>
<br><font face="Arial"><font color="#800000"><font size="-1">On y mesurera,
à condition d'avoir quelques repères sur les modes mentaux
régissant des milieux pas autrement inavertis à l'époque,
la façon dont les termes que nous étions le premier à
avoir extraits de [[Freud]], "l'[[autre ]] scène" pour en prendre un ici
cité, pouvaient y résonner.</font></font></font>
<br><font face="Arial"><font color="#800000"><font size="-1">Si l'après-coup
</dir>
</dir>
<font color="#330000"><font size="-1">On sait que le [[complexe ]] de [[castration]][[inconscient ]] a une [[fonction ]] de nœud :</font></font><p><font color="#330000"><font size="-1">1° dans la [[structuration ]] dynamiquedes symptômes au sens [[analytique ]] du terme, nous voulons [[dire ]] de cequi est analysable dans les névroses, les perversions et les <nobr>[[psychoses]]
;</nobr></font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">2° dans une régulation
du [[développement ]] qui donne sa ratio à ce premier rôleà [[savoir ]] l'installation dans le [[sujet ]] d'une [[position ]] inconscientesans laquelle il ne saurait s'[[identifier ]] au type idéal de son sexe,
ni même répondre sans de graves aléas aux besoins de
son partenaire dans la relation sexuelle, voire accueillir avec justesse
ceux de l'[[enfant ]] qui s'y procrée.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Il y a là une antinomie interne
à l'assomption par l'[[homme ]] (Mensch) de son sexe : pourquoi doit-il
n'en assumer les attributs qu'à travers une menace, voire sous l'aspect
d'une [[privation ]] ? On sait que Freud, dans Le malaise de la civilisation,
a été jusqu'à suggérer un dérangement
non pas [[contingent]], mais essentiel de la sexualité humaine et qu'un
de ses dernier articles porte sur l'irréductibilité à
toute [[analyse ]] finie (endliche), des séquelles qui résultentdu [[complexe de castration ]] dans [[l'inconscient ]] masculin, du penisneid dansl'inconscient de la [[femme]].</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Cette aporie n'est pas la seule,
non pas seulement parce que celui-ci est en lui-même discutable,
mais parce qu'il laisse le problème <nobr>intact :</nobr></font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">quel est le lien du meurtre du [[père]]
au pacte de la loi primordiale, s'il y est inclus que la castration soit
la punition de l'[[inceste ]] ?</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">C'est seulement sur la base des
faits cliniques que la [[discussion ]] peut être féconde. Ceux-ci
démontrent une relation du sujet au phallus qui s'établit
sans égard à la différence anatomique des [[sexes ]] et
qui est de ce fait d'une interprétation spécialement épineuse
chez la femme et par rapport à la femme, nommément sur les
quatre chapitres <nobr>suivants :</nobr></font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">1° de ce pourquoi la petite
fille se considère elle-même, fût-ce pour un [[moment]],
comme castrée, en tant que ce terme veut dire privée de phallus,
et par l'opération de quelqu'un, lequel est d'abord sa mère,
point important, et ensuite son père, mais d'une façon telle
qu'on doive y reconnaître un [[transfert ]] au sens analytique du terme
;</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">2° de ce pourquoi plus primordialement,
pourvue du phallus, comme mère phallique ;</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">3° de ce pourquoi corrélativement
la [[signification ]] de la castration ne prend de fait (cliniquement manifeste)sa portée efficiente quant à la [[formation ]] des symptômes,
qu'à partir de sa découverte comme castration de la mère
;</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">4° ces trois problèmes
culminant dans la question de la raison, dans le développement,
de la [[phase ]] phallique. On sait que Freud spécifie sous ce termela première [[maturation ]] génitale en tant d'une part qu'ellese caractériserait par la dominance [[imaginaire ]] de l'attribut phallique,et par la [[jouissance ]] masturbatoire, - que d'autre part il localise cette
jouissance chez la femme au clitoris, promu par là à la fonction
du phallus, et qu'il semble exclure ainsi dans les deux sexes jusqu'au
génitale.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Cette [[ignorance ]] est trèssuspecte de méconnaissance mé[[connaissance]] au sens [[technique ]] du terme, et d'autant
plus qu'elle est parfois controuvée. Ne s'accorderait-elle qu'à
la fable où Longus nous montre l'initiation de Daphnis et Chloë
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">C'est ainsi que certains auteurs
ont été amenés à considérer la phase
phallique comme l'effet d'un [[refoulement]], et la fonction qu'y prend l'[[objet]]
phallique comme un symptôme. La difficulté commence quand
il s'agit de savoir quel symptôme : [[phobie]], dit l'un, [[perversion]],
dit l'autre, et parfois le même. Il apparaît à ce dernier
cas que rien ne va plus : non pas qu'il ne se présente d'intéressantes
transmutations de l'objet d'une phobie en fétiche, mais précisément
si elles sont intéressantes, c'est pour la différence de
leur [[place ]] dans la [[structure]]. Demander aux auteurs de formuler cette différence
dans les perspectives présentement en faveur sous le titre de la
relation d'objet, serait prétention vaine. Ceci en la matière,
faute d'autre référence que la [[notion ]] approximative d'objetpartiel, jamais critiquée depuis que Karl [[Abraham ]] l'introduisit,
bien malheureusement pour les aises qu'elle offre à notre époque.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Il [[reste ]] que la discussion maintenant
délaissée sur la phase phallique, à en relire les
textes subsistants des années 1928-32, nous rafraîchit par
l'exemple d'une [[passion ]] doctrinale, à laquelle la dégradationde la [[psychanalyse]], consécutive à sa transplantation américaine,
ajoute une valeur de nostalgie.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">A seulement en résumer le
débat, on ne pourrait qu'altérer la diversité authentique
des positions prises par une Hélène Deutsch, une Karen Horney,
un Ernest [[Jones]], pour nous limiter aux plus éminents.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">La succession des trois articles
que ce dernier a consacrés au sujet, est spécialement suggestive
ne serait-ce que de la visée première sur laquelle il bâtit
et que signale le terme par lui forgé d'<i>[[aphanisis]]</i>. Car posant
très justement le problème du rapport de la castration au
[[désir]], il y rend patente son incapacité à reconnaître
ce que pourtant il serre de si près que le terme qui nous en donnera
tout à l'heure la clef, semble y surgir de son défaut lui-même.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">On s'y amusera surtout de sa réussite
à articuler sous le chef de la [[lettre ]] même de Freud une positionqui lui est strictement opposée : [[vrai ]] modèle en un genre
difficile.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Le poisson ne se laisse pas noyer
pour autant, [[semblant ]] narguer en Jones sa plaidoirie pour rétablir
l'égalité des droits naturels (ne l'emporte-t-elle pas au
point de la clore du : Dieu les créa homme et femme, de la Bible
?) De fait qu'a-t-il gagné à normaliser la fonction du phallus
comme [[objet partiel]], s'il lui faut invoquer sa présence dans le[[corps ]] de la mère comme objet interne, lequel terme est fonctiondes fantasmes révélés par Mélanie [[Klein]], ets'il ne peut d'autant se séparer de la [[doctrine ]] de cette dernière,
rapportant ces fantasmes à la récurrence jusqu'aux limites
de la prime [[enfance]], de la formation œdipienne.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">On ne se trompera pas à reprendre
la question en se demandant ce qui pouvait imposer à Freud le paradoxe
évident de sa position. Car on sera contraint d'admettre qu'il était
mieux qu'aucun guidé dans sa reconnaissance de l'[[ordre ]] des phénomènes
inconscients dont il était l'inventeur, et que, faute d'une articulation
suffisante de la [[nature ]] de ces phénomènes, ses suiveurs étaient
voués à s'y fourvoyer plus ou moins.</font></font>
à certains résultats : au premier chef, à promouvoir
comme nécessaire à toute articulation du phénomène
analytique la notion du [[signifiant]], en tant qu'elle s'oppose à celledu signifié dans l'analyse [[linguistique ]] moderne. De celle-ci, née
depuis Freud, Freud ne pouvait faire état, mais nous prétendons
que la découverte de Freud prend son relief justement d'avoir dû
la découverte de Freud qui donne à l'opposition du signifiant
et du signifié la portée effective où il convient
de l'entendre à savoir que le signifiant a fonction [[active ]] dansla détermination dé[[termination]] des effets où le signifiable apparaît
comme subissant sa marque, en devenant par cette passion le signifié.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Cette passion du signifiant dès
lors devient une [[dimension ]] nouvelle de la condition humaine en tant que
ce n'est pas seulement l'homme qui parle, mais que dans l'homme et par
l'homme ça parle, que sa nature devient tissée par des effets
où se retrouvent la structure du [[langage ]] dont il devient la matière,
et que par là résonne en lui, au-delà de tout ce qu'a
pu concevoir la [[psychologie ]] des idées, la relation de la [[parole]].</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">C'est ainsi qu'on peut dire que
les conséquences de la découverte de l'inconscient n'ont
même pas [[encore ]] été entrevues dans la théorie,
si déjà son ébranlement s'est fait sentir dans la
praxis plus loin qu'on ne le mesure encore, même à se traduire
du phallus par sa position qualifiée par Freud de féministe.
Ce n'est pas du rapport de l'homme au langage en tant que phénomène
[[social ]] qu'il s'agit, n'étant même pas question de quelque[[chose ]] qui ressemble à cette psychogenèse idéologique
qu'on connaît, et qui n'est pas dépassée par le recours
péremptoire à la notion toute métaphysique, sous sa
pétition de principe d'appel au [[concret]], que véhicule dérisoirementle nom d'[[affect]].</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Il s'agit de retrouver dans les
lois qui régissent cette autre scène (<i>[[eine andere Schauplatz]]</i>)que Freud à propos des rêves désigne dé[[signe]] comme étant
celle de l'inconscient, les effets qui se découvrent au niveau de
la chaîne d'éléments matériellement instables
qui constitue le langage : effets déterminés par le [[double]]jeu de la combinaison et de la [[substitution ]] dans le signifiant, selon les
deux versants générateurs du signifié que constituent
la métonymie et la [[métaphore ]] ; effets déterminantspour l'institution du sujet. A cette épreuve une [[topologie]], au sens
mathématique du terme, apparaît, sans laquelle on s'aperçoit
bientôt qu'il est [[impossible ]] de seulement noter la structure d'un
symptôme au sens analytique du terme.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Ça parle dans l'Autre, disons-nous,
Si ça parle dans l'Autre, que le sujet l'entende ou non de son oreille,
c'est que c'est là que le sujet, par une antériorité
logique à tout éveil é[[veil]] du signifié, trouve sa place
signifiante. La découverte de ce qu'il articule à cette place,
c'est-à-dire dans l'inconscient, nous permet de saisir au prix de
quelle [[division ]] (<i>[[Spaltung]]</i>) il s'est ainsi constitué.</font></font></p></dir>
<dir><font color="#330000"><font size="-1">Le phallus ici s'éclaire
de sa fonction. Le phallus dans la doctrine freudienne n'est pas un [[fantasme]],
s'il faut entendre par là un effet imaginaire. Il n'est pas non
plus comme tel un objet (partiel, interne, bon, mauvais etc.) pour autant
que ce terme tend à apprécier la réalité intéressée
dans une relation. Il est encore bien moins l'organe, pénis ou clitoris,
qu'il [[symbolise]]. Et ce n'est pas sans raison que Freud en a pris la référence
au simulacre qu'il était pour les Anciens.</font></font>
<p><font color="#330000"><font size="-1">Car le phallus est un signifiant,
un signifiant dont la fonction, dans l'économie [[intrasubjective]]
de l'analyse, soulève peut-être le voile de celle qu'il tenait
dans les mystères. Car c'est le signifiant destiné à
de cette présence. Ils sont d'abord d'une déviation des besoins
de l'homme du fait qu'il parle, en ce sens qu'aussi loin que ses besoins
sont assujettis à la [[demande]], ils lui reviennent aliénés.
Ceci n'est pas l'effet de sa dépendance réelle (qu'on ne
croie pas retrouver là cette conception parasite qu'est la notion
de dépendance dans la théorie de la névrose), - mais
bien de la mise en forme signifiante comme telle et de ce que c'est du
lieu de l'Autre qu'est émis son [[message]].</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Ce qui ainsi se trouve aliéné
dans les besoins constitue une <i>Urverdrängung</i> de ne pouvoir,
à démontrer dans le désir le caractère paradoxal,
déviant, erratique, excentré, voire scandaleux, par où
il se distingue du [[besoin]]. C'est même là un fait trop affirmé
pour ne pas s'être imposé de toujours aux moralistes dignes
de ce nom. Le freudisme d'antan semblait devoir donner à ce fait
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">C'est pourquoi il nous faut articuler
ici ce statut en partant de la demande dont les caractéristiques
propres sont éludées dans la notion de [[frustration ]] (que Freud
n'a jamais employée).</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">La demande en soi porte sur autre
chose que sur les satisfactions qu'elle appelle. Elle est demande d'une
présence ou d'une [[absence]]. Ce que la relation primordiale àla mère manifeste, d'être grosse de cet Autre à [[situer]]
en deçà des besoins qu'il peut combler. Elle le constitue
déjà comme ayant le "privilège" de satisfaire les
quoi ils sont satisfaits. Ce privilège de l'Autre dessine ainsi
la forme radicale du don de ce qu'il n'a pas, soit ce qu'on appelle son
[[amour]].</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">C'est par là que la demande
de la demande. Elle y reparaît en effet, mais conservant la structure
que recèle l'inconditionné de la demande d'amour. Par un
renversement qui n'est pas simple [[négation ]] de la négation,
la puissance de la pure perte surgit du résidu d'une oblitération.
A l'inconditionné de la demande, le désir substitue la condition
"absolue" : cette condition dénoue en effet ce que la preuve d'amour
a de rebelle à la [[satisfaction ]] d'un besoin. C'est ainsi que le désir
n'est ni l'appétit de la satisfaction, ni la demande d'amour, mais
la différence qui résulte de la soustraction du premier à
la seconde, le phénomène même de leur [[refente ]] (<i>Spaltung</i>).</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">On conçoit comment la relation
sexuelle occupe ce [[champ ]] clos du désir, et va y jouer son sort.
C'est qu'il est le champ fait pour que s'y produise l'énigme que
cette relation provoque dans le sujet à la lui "[[signifier]]" doublement
retour de la demande qu'elle suscite, en demande sur le sujet du besoin
; ambiguïté présentifiée sur l'Autre en [[cause]]
dans la preuve d'amour demandée. La béance de cette énigme
avère ce qui la détermine, dans la formule la plus simple
pour la résoudre par la maturation de la tendresse (c'est-à-dire
du seul recours à l'Autre comme réalité), toute pieuse
qu'en soit l'[[intention]], n'en est pas moins une escroquerie. Il faut bien
dire ici que les analystes français, avec l'hypocrite notion d'oblativité
génitale, ont ouvert la mise au pas moralisante, qui au son d'orphéons
peut viser à être entier (à la "personnalité
totale", autre prémisse où se dévie la psychothérapie
moderne), dès lors que le jeu de déplacement et de [[condensation]]
où il est voué dans l'exercice de ses fonctions, marque sa
relation de sujet au signifiant.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Le phallus est le signifiant privilégié
de cette marque où la part du [[logos ]] se conjoint à l'avènement
du désir.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">On peut dire que ce signifiant est
choisi comme le plus saillant de ce qu'on peut attraper dans le [[réel]]de la copulation sexuelle, comme aussi le plus [[symbolique ]] au sens littéral
(typographique) de ce terme, puisqu'il y équivaut à la copule
(logique). On peut dire aussi qu'il est par sa turgidité l'[[image]]du flux vital en tant qu'il [[passe ]] dans la génération.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Tous ces propos ne font encore que
la fonction de signifiant.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Le phallus est le signifiant de
cette [[Aufhebung ]] elle-même qu'il inaugure (initie) par sa [[disparition]].
C'est pourquoi le démon de l'<i>Aïdos </i>(<i>Scham</i>) <sup><a href="#1">1</a></sup>
surgit dans le moment même où dans le mystère antique,
de la Villa de Pompéi).</font></font></p></dir>
<dir><font color="#330000"><font size="-1">Il devient alors la [[barre ]] qui
par la main de ce démon frappe le signifié, le marquant comme
la progéniture bâtarde de sa concaténation concaté[[nation]] signifiante.</font></font>
<p><font color="#330000"><font size="-1">C'est ainsi que se produit une condition
de complémentarité dans l'instauration du sujet par le signifiant
laquelle explique sa <i>Spaltung</i> et le mouvement d'[[intervention ]]
elle s'achève.</font></font>
en ce qu'il veut être aimé pour lui-même, mirage qui
ne se réduit pas à être dénoncé comme
[[grammatical ]] (puisqu'il abolit le [[discours]]) ;</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">2. que ce qui est vivant de cet
être dans l'<i>urverdrängt</i> trouve son signifiant à
le fait kleinien que l'enfant appréhende dès l'origine que
la mère "contient" le phallus.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Mais c'est dans la [[dialectique ]] de
la demande d'amour et de l'épreuve du désir que le développement
s'ordonne.</font></font>
au complexe de castration ne prend effet. Ici se signe la conjonction du
désir en tant que le signifiant phallique en est la marque, avec
la menace ou nostalgie du [[manque ]] à avoir.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Bien sûr, c'est de la loi
introduite par le père dans cette séquence que dépend
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Mais on peut, à s'en tenir
à la fonction du phallus, pointer les [[structures ]] auxquelles seront
soumis les rapports entre les sexes.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Disons que ces rapports tourneront
qui se substitue à l'avoir, pour le protéger d'un côté,
pour en masquer le manque dans l'autre, et qui a pour effet de projeter
entièrement les manifestations idéales ou typiques du [[comportement]]de chacun des sexes, jusqu'à la limite de l'[[acte ]] de la copulation,
dans la comédie.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Ces idéaux prennent vigueur
essentielle de la féminité, nommément tous ses attributs
dans la mascarade. C'est pour ce qu'elle n'est pas qu'elle entend être
désirée en même [[temps ]] qu'[[aimée]]. Mais son désir
à elle, elle en trouve le signifiant dans le corps de celui à
qui s'adresse sa demande d'amour. Sans doute ne faut-il pas oublier que
convergent sur le même objet une expérience d'amour qui comme
telle (cf. plus haut) la prive idéalement de ce qu'il donne, et
un désir qui y trouve son signifiant. C'est pourquoi on peut [[observer]]
que le défaut de la satisfaction propre au besoin sexuel, autrement
dit la frigidité, est chez elle relativement bien tolérée,
femme" qui peut signifier ce phallus à divers titres, soit comme
vierge, soit comme prostituée. Il en résulte une tendance
centrifuge de la [[pulsion ]] génitale dans la vie amoureuse, qui rend
chez lui l'impuissance beaucoup plus mal supportée, en même
temps que la <i>Verdrängung </i>inhérente au désir est
plus importante.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Il ne faut pas [[croire ]] pour autantque la sorte d'infidélité qui apparaîtrait apparaî[[trait]] làconstitutive de la fonction [[masculine]], lui soit propre. Car si l'on y regarde
de près le même dédoublement se retrouve chez la femme,
à ceci près que l'Autre de l'Amour comme tel, c'est-à-dire
</i>inhérente
à la marque phallique du désir, a la curieuse conséquence
de faire que chez l'être [[humain ]] la parade virile elle-même
paraisse féminine.</font></font>
</p><p><font color="#330000"><font size="-1">Corrélativement s'entrevoit
la raison de ce trait jamais élucidé où une fois de
plus se mesure la profondeur de l'intuition de Freud : à savoir
pourquoi il avance qu'il n'y a qu'une [[libido]], son texte montrant qu'il
la conçoit comme de nature masculine. La fonction du signifiant
phallique débouche ici sur sa relation la plus profonde : celle
<dir>
<hr size="5" width="100%"><a [[name]]="1"></a><font face="Arial"><font color="#800000"><font size="-1">1.
Le démon de la Pudeur.<a></a><a></a><a></a><a></a><a></a></font>
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