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Les noms du père

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<font size="+2">LES NOMS DU PERE</font></font>
<p><font size="+2">Jacques [[Lacan]]</font>
</p><center><font size="+2">20 novembre 1963</font></center>
</blockquote>
</blockquote>
<!-- eStat Javascript Début -->
<dir><b><sup><font face="Arial,Helvetica"><font size="-1">"Les Noms du [[Père]]",
séance du 20 novembre 1963, il s'agit d'un point pivot dans l'oeuvre
de Lacan : le séminaire interrompu en tant que tel, - il va proposer
le [[reste ]] de l'année 63-64 "Les fondements de la [[psychanalyse]]" à
l'E.N.S. - suite aux relations conflictuelles entre la Société
psychanalytique de [[Paris ]] et la Société Française de
psychanalyse, et à l'interdiction votée la nuit précédente
de poursuivre ce séminaire à [[Sainte-Anne]].</font></font></sup></b>
<br><b><sup><font face="Arial,Helvetica"><font size="-1">A l'origine, le
titre choisi par Lacan est "Le nom du père<a></a>", au singulier.</font></font></sup></b>
<dir>
<hr size="3" width="100%">
<br><font size="-1">Texte non relu par Lacan, il s'agit juste de [[notes ]] photocopiées
qui nous ont été transmises telles.</font>
<br><font size="-1">Un certain nombre de mots manquent. Les remarques et
la lecture de quelques-un(e)s dans le groupe [[Lutecium ]] ont permis de proposer
cette transcription, sous la forme qui suit, sans garantie par rapport
à ce qui fut énoncé par Lacan le 20 nov. 1963.</font>
</dir>
</dir>
<font size="-1">Je n'ai pas l'[[intention ]] aujourd'hui de me livrer à
aucun jeu qui ressemble à un coup de théâtre, je n'attendrai
pas la fin de ce séminaire pour vous [[dire ]] que ce séminaire
est le dernier que je ferai. Aussi bien pour certains, initiés aux
choses qui se passent, ceci ne sera-t-il pas une surprise, pour les autres,
c'est par égard pour leur présence que je ferai cette déclaration.
Jusqu'à la nuit dernière très tard... une certaine
nouvelle m'a été annoncée... J'ai pu [[croire ]] que je
vous donnerai cette année ce que je vous donnais depuis dix ans,
il était préparé, je ne ferai rien de mieux que de
<br><font size="-1">Pas possible de le faire entendre : pourquoi ce pluriel
concernant les noms ? Ce que j'entendais apporter de progrès dans
une [[notion ]] que j'ai amorcée dès la troisième annéede mon Séminaire, quand j'ai abordé le cas [[Schreber]], la [[fonction]]
des Noms du Père ponctuer dans mon enseignement passé les
repères où vous avez pu [[voir ]] se fonder les linéaments
:</font>
<br><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; - premièrement, 15, 22, 29
janvier et 5 février 1958, la&nbsp;<a [[name]]="metapa"></a><b><a href="../../unar/logisi2.htm#metapa">[[métaphore]]
paternelle</a></b>.</font>
la&nbsp;<a name="nompro"></a><b>fonction du nom propre.</b></font>
<br><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; - troisièmement, les séminaires
de mai de mon année sur le [[transfert ]] concernant ce qui est intéressé
du drame du père dans la trilogie claudélienne.</font>
<p><font size="-1">Vous référer à ces séminaires
pour voir dans quelle direction je voulais poursuivre mon [[discours ]] ...
Il y a là, d'une façon déjà très avancée
dans sa [[structuration]], quelque [[chose ]] qui eût pu me permettre de faire
le pas suivant. Ce séminaire s'enchaîne à celui sur
l'[[angoisse]]. Avant d'aller plus loin, ce qu'a apporté mon séminairesur [[l'angoisse]]... On a pu donner tout leur poids à des formulestelles que <i>l'angoisse est un [[affect ]] du [[sujet]]</i>. L'ordonner en fonctionaussi de la [[structure]], celle du sujet défini comme le sujet quiparle, qui se fonde, qui se détermine dans un effet du [[signifiant]].Où et à quel [[temps]], référence au niveau dela [[synchronie]], à quel temps ce sujet est-il affecté de l'angoisse
?</font>
</p><center><font size="-1">voir le schéma cerné au tableau :</font>
</p><p><font size="-1">Ce dont, quel que soit ce temps, ce temps sur lequel nous
allons nous étendre, ce dont le sujet est dans l'angoisse affecté,
c'est vous ai-je dit, par le [[désir ]] de l'[[Autre]]. Il en est affecté
d'une façon que nous devons dire immédiate, non dialectisable
et c'est en ceci que l'angoisse est, dans l'affect du sujet, ce qui ne
dessiner dans ce qui ne trompe pas à quel niveau plus radical -
que tout ce qui a été dérivé dans le discours
de [[Freud ]] - s'inscrit sa fonction de [[signal]]. Pas moyen de [[situer ]] cette fonction,
sinon à ce niveau. A le poser ainsi se confirme et reste valable
comme Freud lui-même l'a ressenti assez pour le maintenir, que toutes
les premières formulations qu'il a données de l'angoisse,
transformation directe de la [[libido]], etc. restent [[encore ]] compréhensibles.
Que n'ai-je dit d'autre part concernant l'angoisse, m'opposant à
la [[tradition ]] psychologisante qui distingue l'angoisse de la peur de par
ses corrélats, spécialement corrélat de la réalité,
je [[change ]] ici les choses, disant de l'angoisse : <i>elle n'est pas sans[[objet]]</i>. Cet objet <i>a
</i>dont j'ai dessiné aussi bien que j'ai
pu les formes fondamentales : ce qui est chu du sujet dans l'angoisse,
cet [[objet a]], qui est la (? <font color="#ff0000">[[cause]]</font>) que je désignedé[[signe]]
comme la cause du désir.</font>
</p><p><font size="-1">A l'angoisse, à l'angoisse qui ne trompe pas se
était réservé pour l'avenir - et que vous ne perdrez
pas tout à fait, car vous le trouverez dans un livre à paraître
dans six mois, c'est à ceci qu'est suspendue la fonction de l'[[acte]]
et encore quelque chose d'autre. L'année dernière et pour
l'instant ce à quoi je me suis tenu : la fonction de ce petit <i>a</i>
dans le [[fantasme]], dans la fonction qu'il prend d'être le soutien
du désir, du désir en tant que ce qu'il est donné
au sujet d'atteindre de plus intensif dans sa réalisation de sujet
au niveau de la [[conscience]]... c'est par cette chaîne que s'affirme
une fois de plus sa dépendance au désir de l'Autre, du désir.</font>
</p><p><font size="-1">Ai-je [[besoin]], ne suis-je pas trop tenté de rappeler
pour qu'il n'y ait pas trop de confusion, le caractère radical,
tout à fait restructurant, qu'ont ces conceptions tant du sujet
et nous nous détachons de toute conception du sujet qui en fait
un pur corrélat de l'intelligent à l'intelligible, du nous
antique, de toute foi faite à la [[connaissance]]. Ici, l'angoisse semontre en [[position ]] cruciale. Dans Aristote, pour la tradition antique,
[<i>agonia</i>], <i>pathos</i> local qui s'apaise dans l'impassibilité
du Tout. Il reste quelque chose de la position antique jusque dans la pensée
positiviste, celle sur laquelle se fonde et vit maintenant encore la [[science]]
dite psychologique.</font>
</p><p><font size="-1">Assurément quelque chose y reste fondé de
n'est pas autre dans son fondement que l'intelligence animale ; - cf. les
théories de l'évolution, les progrès de l'intelligence,
son [[adaptation ]] -.</font>
<br><font size="-1">Ceci nous permet une théorie partant de cet intelligible
supposé dans les données des faits, de déduire que
ce procès se reproduit chez chaque [[individu]], hypothèse même
pas aperçue de la pensée positiviste, c'est que ces faits
soient intelligibles. L'intelligence, dans cette perspective, n'est rien
manquant</font>).</font>
<br><font size="-1">D'où cette [[psychologie ]] de tireuses de cartes,
même du haut des chaires universitaires. L'affect n'est ici qu'intelligence
obscure ; il n'y a qu'une chose qui échappe à celui qui reçoit
des sujets en mal d'emploi entrés courbés sous l'étalon
du psychologue dans les cadres de la société existante.</font>
</p><p><font size="-1">L'[[essence ]] de la découverte de Freud est à
ceci, dans une opposition radicale. Les premiers pas de mon enseignement
ont cheminé dans les pas de la [[dialectique ]] hégélienne
; étape nécessaire pour faire brèche dans ce monde
dit de la positivité. La dialectique hégélienne se
ramène à des racines logiques, déficit intrinsèque
de la logique de la prédication : à [[savoir ]] que l'[[universel]]ne se fonde que de la [[négation ]] ; que le particulier seul ày trouver l'[[existence ]] y apparaît comme [[contingent]]. Toute la dialectique
hégélienne faite pour combler cette faille y montre - dans
une prestigieuse transmutation - comment l'universel, par la voie de la
scansion : thèse, antithèse, synthèse, peut arriver
à se particulariser. Mais quels qu'en soient les effets de prestige
de la dialectique hégélienne, que par [[Marx ]] elle soit entréedans le monde, achevant ce qui de [[Hegel ]] était la [[signification]],par la [[subversion ]] d'un [[ordre ]] politique et [[social ]] fondé sur l'ecclésial,
l'Eglise quelle que soit sa nécessité, la dialectique hégélienne
est fausse et contredite tant par l'observation des [[sciences ]] de la [[nature]]
que par le progrès historique de la science fondamentale, à
savoir des mathématiques.</font>
</p><p><font size="-1">C'est ici que l'angoisse est le signe comme l'a vu tout
aussitôt un contemporain du [[développement ]] du systèmede Hegel, [[Kierkegaard]], l'angoisse est pour nous le témoin d'unebéance essentielle qui porte le témoignage que la [[doctrine]]
freudienne est celle qui en donne l'éclaircissement.</font>
</p><p><font size="-1">Cette structure du rapport de l'angoisse au désir,
cette [[double ]] béance du sujet à l'objet chu de lui oùau-delà de l'angoisse il doit trouver son [[instrument]], la fonction
initiale de cet objet perdu sur lequel insiste Freud, là est la
faille qui ne nous permet pas de traiter du désir dans l'immanence
logicienne.</font>
</p><p><font size="-1">De la seule [[violence ]] comme [[dimension ]] à forcer les
impasses de la logique, là Freud nous ramène au coeur de
ce quelque chose sur quoi fonder les bases de ce qui était pour
lui l'[[illusion]], qu'il appelait selon le mode de son temps l'alibi, la [[Religion]],
que j'appelle quant à moi l'Eglise.</font>
</p><p><font size="-1">C'est sur ce [[champ ]] même par lequel l'Eglise tient
intacte et dans tout l'éclat que vous lui voyez, contre la révolution
hégélienne, c'est là que Freud s'avance au fondement
combien sur le père il dit peu de choses. Il a su nous parler du
Fils et combien du Saint-Esprit mais je ne sais quelle fuite se produit,
[[automaton ]] sous sa plume quand il s'agit du père. Comment ne pasprotester, chez un esprit si lucide, contre l'[[attribution ]] radicale à
Dieu du terme de <i>causa sui</i>. Absurdité ponctuée qu'à
partir du relief de ceci que je vous ai dit, qu'il n'y a de cause qu'après
</p><p><font size="-1">Qu'on y trouve un <i>je suis celui qui suis</i> dit Saint
Augustin - déjà en français sonne faux et boiteux
- par quoi Dieu s'affirme identique à l'Etre, ce Dieu, au [[moment]]
où Moïse parle, ne serait qu'une pure absurdité.</font>
</p><p><font size="-1">Voici donc le sens de cette fonction du petit <i>a</i>
<dir><font size="-1">Dans l'angoisse, l'objet petit <i>a</i> choit. Cette
chute est [[primitive ]] ; la diversité des formes que prend cet objet
de la chute est dans une certaine relation au mode sous lequel s'appréhende
pour le sujet le désir de l'Autre. C'est ce qui explique la fonction
de l'objet [[oral]]. Elle ne se comprend - j'y ai longtemps insisté- que si cet objet, le [[sein]], que le sujet lâche, dont il se détachedé[[tache]],
cet objet fondamentalement est de son appartenance.</font>
<dir>&nbsp;</dir>
<font size="-1">Si à ce moment-là cet objet s'introduit dans
la [[demande ]] à l'Autre, dans l'appel vers la mère elle dessine
sous un voile l'au-delà où se noue le désir de la
mère : étonné le bébé renverse la tête
en se détachant du sein.</font>
<p><font size="-1">Ce sein, il n'est qu'apparemment appartenance à
l'Autre ; voir les références biologiques, le [[complexe ]] nourricierse constitue différemment dans un contexte [[animal]]. Ici le sein est
une partie profonde et une partie plaquée au thorax de la mère.</font>
</p><p><font size="-1">Une seconde forme : l'objet [[anal]]. Phénoménologie
du cadeau, du don : en lâchant les fèces, lui concédant
comme à un ordre dominant la demande de l'Autre évidemment
niveau de l'acte génital. Par ailleurs c'est là que l'enseignement
de Freud d'une traduction qui s'en conserve nous situe la béance
de la [[castration]].</font>
</p><p><font size="-1">L'année dernière j'ai insisté sur
ceci que tout ce que Freud a dit nous montre, c'est que l'orgasme n'est
pas seulement ce que les [[psycho]]-biologistes de son époque ont appelé
le mécanisme de la détumescence. Il faut savoir articuler
que ce qui compte de l'orgasme représente exactement la même
fonction, quant au sujet, que l'angoisse. L'orgasme est en lui-même
angoisse, pour autant qu'à jamais par une faille centrale le désir
est séparé de la [[jouissance]].</font>
</p><p><font size="-1">Qu'on ne nous objecte pas les moments de paix, de fusion
du couple, où chacun même peut se dire que l'autre est bien
[[content]]. Nous analystes allons y regarder de plus près pour voir
ce qu'il y a dans ces moments d'alibi fondamental : un alibi phallique.</font>
<br><font size="-1">La [[femme ]] se [[sublime ]] en quelque sorte, dans sa fonction
de gaine, elle résout quelque chose, quelque chose qui va plus loin
et reste infiniment au dehors. C'est pourquoi je vous ai longtemps commenté
bien faut-il indiquer ce qui se voit de traces de cet au-delà inentamé
de la jouissance féminine dans le mythe masculin de son prétendu
[[masochisme]].</font>
</p><p><font size="-1">Plus loin, symétrique, comme sur une ligne courbe
redescendante par rapport à ce sommet de la béance du désir
- jouissance au niveau génital - j'ai ponctué la fonction
du petit <i>a</i> dans la [[pulsion ]] scopique.</font>
</p><p><font size="-1">Son essence est résumée en ceci que plus
mythe d'Oedipe est l'équivalent de l'organe à castrer. Ce
n'est pourtant pas tout à fait de cela qu'il s'agit. Dans la pulsion
scopique où le sujet rencontre le monde comme [[spectacle ]] qu'il possède,il rit... que ce [[leurre ]] par quoi ce qui sort de lui et ce qu'il affronte,est, non pas ce [[vrai ]] petit <i>a, </i>mais son complément l'<i>i(a),</i>son [[image ]] spéculaire, voilà ce qui paraît être
chu de lui.</font>
</p><p><font size="-1">Il est pris, il se réjouit, il s'esbaudit dans
comme concupiscence des yeux. Il croit désirer parce qu'il se voit
comme désirant et qu'il ne voit pas que ce que l'Autre veut lui
arracher, c'est son [[regard]]. La preuve, c'est ce qui arrive dans le phénomènede l'<i>[[Unheimlich ]] : </i>chaque fois que soudain, par quelque incident
fomenté par l'Autre, cette image de lui dans l'Autre apparaît
au sujet comme privée de son regard ; ici se défait toute
plus fondamentale, le rapport du sujet au petit<i> a</i> et l'<i>Aleph</i>
sera là pour nous aider à le [[symboliser]].</font>
<br><font size="-1">Je n'ai pas encore dépassé la pulsion scopique,
le franchissement que je désigne de ce qui s'y manifeste et va à
y pointer vers l'imposture : ce fantasme que j'ai articulé sous
le terme de l'<i>[[agalma]]</i>, sommet de l'obscurité où le
sujet est plongé dans la relation du désir, l'<i>agalma</i>
est cet objet dont il croit que son désir le vise et il porte à
son extrême la [[méconnaissance ]] de cet objet comme cause du
désir.</font>
</p><p><font size="-1">Telle est la frénésie d'Alcibiade et le
de cause mortelle. "Fais ton deuil de cet objet ; alors tu connaîtras
les voies de ton désir, car moi, Socrate je ne sais rien ; c'est
la seule chose que je connais de la fonction de l'[[Eros]]".</font>
</p><p><font size="-1">C'est ainsi que je vous ai menés à la porte,
cinquième terme de cette fonction du petit <i>a</i>, par quoi va
j'aurais pu l'éclairer aux journées sur la paranoïa,
je me suis abstenu. A savoir ce dont il s'agissait, à savoir de
la [[voix]].</font>
</p><p><font size="-1">La voix de l'Autre doit être considérée
comme un objet essentiel. Tout [[analyste ]] sera appelé à luidonner sa [[place]], ses incarnations diverses, tant dans le champ de la [[psychose]]que dans la [[formation ]] du sur-moi.</font>
</p><p><font size="-1">Ceci, abord phénoménologique, ce rapport
de la voix à l'Autre, le petit <i>a</i> comme chu de l'Autre, nous
pouvons en épuiser la fonction structurale à porter l'interrogation
sur ce qu'est l'Autre comme sujet. Par la voix, cet objet chu de l'organe
de la [[parole]], l'Autre est le lieu où ça parle. Ici nous ne
pouvons plus échapper à la question : qui ?, au-delà
de celui qui parle au lieu de l'Autre, et qui est le sujet, qui y a-t-il
</p><p><font size="-1">C'est bien pourquoi l'un de ceux que j'ai formés
comme j'ai pu a parlé à propos d'un travail, qui n'est point
sans méritemé[[rite]], de la "question du père".</font>
</p><p><font size="-1">Cette formule était mauvaise, c'est même
d'avant la question.</font>
</p><p><font size="-1">Or Freud, cela, il l'a admirablement ressenti. Puisque
je dois à partir d'aujourd'hui rentrer dans un certain [[silence]],
je ne manquerai pas de vous signaler ici qu'un de mes élèves,
Conrad Stein, a dans ce champ, tracé la voie. Je vous eusse priés
la confusion du temps, Freud a mis le doigt sur ce qui mérite de
rester malgré toute la critique sans doute fondée du spécialiste,
sur la question du [[Totem]], cf. Lévi-[[Strauss]]. Il n'en reste pas moins,
et Freud est la vivante démonstration, combien celui qui est au
niveau de la recherche de la vérité peut dépasser
</p><p><font size="-1">Si mythiquement le père ne peut être qu'un
animal, le père primordial, le père d'avant l'interdit de
l'[[inceste ]] ne peut être avant l'avènement de la [[culture]], etconformément au mythe de l'animal sa [[satisfaction ]] est sans fin :le père est ce chef de [[horde]].</font>
</p><p><font size="-1">Mais qu'il l'appelle Totem, et justement à la lumière
des progrès apportés par la critique de l'anthropologie structurale
de [[Lévi-Strauss ]] qui met en relief l'essence classificatoire du Totem,
ce qu'il faut en second terme, c'est mettre au niveau du père la
fonction du nom (référez-vous à un certain de mes
du père comme primordiale.</font>
<br><font size="-1">Mais ceci, qui est censé nous donner l'empreinte
de la formation du désir chez<i> </i>l'[[enfant ]] dans son procès
normal, est-ce que ce n'est pas là qu'il vaut qu'on se pose la question
de savoir pourquoi ça donne des névroses.</font>
</p><p><font size="-1">C'est ici que l'accent aussi que j'ai permis de mettre
sur la fonction de la [[perversion ]] quant à sa relation au désir
de l'Autre comme tel qui représente la mise au pied du mur de la
prise au pied de la [[lettre ]] de la fonction du Père - être suprême,cf. [[Sade ]] - sens toujours voilé et insondable. Mais de son désir
comme intéressé dans l'ordre du monde, c'est là le
principe où pétrifiant son angoisse, le pervers s'installe
la jouissance de Dieu.</font>
</p><p><font size="-1">Ce qui fait l'entrave dans le mysticisme juif et plus
encore dans le chrétien, et plus encore pour l'[[amour]], c'est l'incidence
du désir de l'Autre.</font>
que je n'aurais jamais prononcé.</font>
</p><p><font size="-1">Ce nom dans l'Exode au Chapitre VI, l'Elohim qui parle
dans le buisson ardent qu'il faut concevoir comme son [[corps]], qu'on traduit
par la voix et dont on n'a pas voulu vous expliquer qu'il est bien autre
chose, ce Dieu parlant à Moïse lui dit à ce moment :</font>
le nom : <b><i>Je suis</i></b>.</font>
</p><p><font size="-1">Mais ce n'est pas sous ce nom que je me suis annoncé
à vos ancêtres. "Dieu d'[[Abraham]], d'[[Isaac ]] et de [[Jacob ]] et nonDieu des philosophes et des savants", dit [[Pascal ]] en tête des Pensées.
De celui-là, on peut dire qu'un Dieu ça se rencontre dans
le [[réel]], comme tout réel est inaccessible, ça se signale
par ce qui ne trompe pas : l'angoisse. Ce Dieu qui s'est annoncé
à Abraham, d'abord, l'a fait par un nom de l'Elohim au buisson ardent
quelque chose d'essentiel : - rendez-vous à Kierkegaard - la <i>Akeda</i>,
le sacrifice d'Abraham sous la forme où l'on pénètre
dans une tradition où les [[images ]] ne sont pas interdites, - la figuration
de ces choses est interdite chez les Juifs - pourquoi de temps en temps
dans le&nbsp; , on a quelque fièvre à s'en débarrasser
les supprimerez-vous de la bible ? disais-je à un père éminent,
je l'ai rendu fou. Mon dernier dialogue avec le père Teilhard de
Chardin, j'ai cru que je le ferai pleurer, cet [[homme]].</font>
<br><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; - Est-ce que vraiment vous me parlez
sérieusement ?</font>
mais Sarah est restée inféconde jusqu'à l'âge
de quatre-vingt-dix ans. Ismaël est né du couchage du patriarche
avec une [[esclave]].</font>
</p><p><font size="-1">Le son déjà de la primauté d'El Chaddaï,
celui qui a tiré Abraham du milieu de ses frères et de ses
</p><p><font size="-1">Sarah meurt quelque temps après. Beaucoup de monde
se trouve là et Ismaël fait sa rentrée. Après
la [[mort ]] de Sarah, Abraham, ce patriarche, va se montrer tel qu'il est,
un formidable géniteur. Il épouse et aura cinq enfants, mais
ce n'est pas des enfants qui ont reçu la baraka de Sarah. Cette
avec Dieu, quand l'ange dit "n'étends pas", Abraham dit :</font>
<br><font size="-1">"Si c'est ainsi, je suis venu ici pour rien ; je vais
lui faire au moins une légère blessure pour te faire [[plaisir]],
Elohim...".</font>
</p><p><font size="-1">Quant à ce qu'est ce bélier, c'est là-dessus
que je voudrais terminer. Car il n 'est pas vrai que l'animal paraisse
comme métaphore du père au niveau de la [[phobie]]. La phobie
n'est qu'un retour ; c'est ce que Freud disait en se référant
au Totem. L'homme n'a pas tellement à être fier d'être
honorables et nous en sommes encore là : il lui faut un ancêtre
animal.</font>
<br><font size="-1">Dans la "[[Sentence ]] des pères", le "<i>Pirké
Avot</i>"<sup><nobr><a href="#10">(10)</a></nobr></sup>&nbsp; - beaucoup
moins important que le Talmud - traduit en français par Rachi, il
pour ce qu'il est : un Elohim. Ce n'est pas celui dont le nom est imprononçable,
mais tous les Elohim. Celui-là est reconnu comme l'ancêtre
de la [[race ]] de Sem - donc des origines -.</font>
</p><dir>&nbsp;</dir>
chose se manifeste qui, comme étant le désir, met essentiellement
en valeur cette<i> </i>béance qui sépare la jouissance du
désir et le [[symbole ]] en est que, c'est dans le même contexte
la relation d'<i>El Chaddaï</i> à Abraham, la circoncision
signe de l'alliance du peuple celui qu'il a élu, la circoncision
désigne ce petit morceau de [[chair ]] tranchée à l'énigme
duquel je vous avais amené par quelques hiéroglyphes, ce
petit <i>a</i>.</font></dir>
s'est montré véritablement dans sa fonction de groupe mené
deci-delà aux tourbillons aveugles. Un de mes élèves
a essayé de sauver un débat confus au niveau [[analytique]],
il a cru devoir parler... que la vérité, que la véritable
pièce, le sens de mon enseignement, c'est qu'on ne l'attrape jamais.
<font size="-1">Si quelque chose s'y avère décevant, cette
praxis doit s'avancer vers une conquête du vrai par la voie de la
[[tromperie]], car [[le transfert ]] n'est pas autre chose, tant qu'il n'y a pas
de nom au lieu de l'Autre, inopérant. Si ma marche est progressive,
prudente, n'est-ce pas tout ce que j'ai tenté de promouvoir dans
cette voie contre quoi j'ai toujours à me prononcer, sans quoi elle
risque de [[glisser ]] vers la voie de l'imposture.</font>
<br><font size="-1">Depuis deux ans, ayant confié à d'autres
le maniement intérieur d'un groupe, pour laisser la pureté
<p><a name="1bis"></a><font size="-1">1bis. Il s'agirait de Sir Allan H.
Gardiner (et non comme l'indiquent les notes utilisées de <i>Sir
Spaky</i>). [[Suggestion ]] de Diana Estrin, groupe Lutecium.</font>
<br><a name="2"></a><font size="-1">2.</font><img src="ndp1.gif" alt="ndp1" height="35" width="51">
<br><a name="3"></a><font size="-1">3.</font><img src="ndp5.gif" alt="ndp5" border="0" height="35" width="106">
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