Text/Jacques Lacan/Acheronta 12 - Encore - Séminaire de Jacques Lacan - Mardi 13 février 1973

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Encore

S?minaire de Jacques Lacan
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Mardi 13 f?vier 1973

Tous les besoins, tous les besoins de l??tre parlant sont contamin?s par le fait d??tre impliqu?s dans une autre satisfaction, soulignez ces trois mots, ? quoi ils peuvent faire d?faut, les dits besoins j?entends.

Comment ?a peut-il se faire ? Cette premi?re phrase que, mon Dieu, en me r?veillant ce matin, je l?ai mise sur le papier, comme ?a, pour que vous l??criviez, cette premi?re phrase emporte l?opposition des besoins, si tant est que ce terme dont le recours est commun, vous le savez, puisse si ais?ment se saisir, puisqu?apr?s tout il ne se saisit qu?? faire d?faut ? ce que je viens d?avancer comme cette autre satisfaction.

L?autre satisfaction, tout de m?me vous devez l?entendre, c?est bien ce qui se satisfait au niveau de l?inconscient, et pour autant que quelque chose s?y dit, et ne s ?y dit pas s?il est bien vrai qu?il est structur? comme un langage. Je reprends l?, c?est-?-dire d ?une certaine distance de ce ? quoi depuis un moment je me r?f?re, c?est ? savoir la jouissance dont d?pend cette autre satisfaction, celle qui se supporte du langage.

Si comme ?a, enfin, dans l?intervalle, dans l?intervalle des temps de ce que j??nonce ici, il vous arrive, enfin ?a pourrait vous arriver, ?a pourrait m?me vous ?tre indiqu? par des ?chos que vous auriez de ce qu?en traitant y a longtemps, y a tr?s longtemps, 58-59, l??thique de la psychanalyse , j?ai d?sign?? enfin ce sur quoi j?ai insist? en partant de rien de moins que l??thique ? Nicomaque d?Aristote. ?a peut se lire, il n? y a qu?un malheur pour un certain nombre ici, c?est que ?a ne peut pas se lire en fran?ais. C?est manifestement intraduisible. Il m?est arriv?, il m?est arriv? de m?assurer, je ne le soup?onnais pas jusqu?? pr?sent, en m?en faisant venir un exemplaire pendant que j??tais ? la montagne, en m?en faisant venir un exemplaire qu?on a pu me trouver. Gr?ce ? je ne sais quoi qui arrive dans l??dition, les ?diteurs m?enragent ! ce n?est pas une raison pour que je leur fasse de la r?clame, en en parlant justement de ce qu?ils m?enragent. Dans l?occasion ce n?est pas ?a qui m?enrageait du tout, simplement une traduction que, qui bien s?r m?avait servi, ? moi comme aux autres, parce qu?il ne faut pas croire que je lis comme ?a ais?ment, enfin, le grec, et alors la traduction, quand elle est en face, donne un petit support, enfin, n?est-ce pas? Ouais ! enfin bref, il y avait chez Garnier autrefois une chose qui a pu me faire croire qu?il y avait une traduction, d?un nomm? Voillequin, ou Voilquin, je ne sais pas comment ?a se prononce. C?est un universitaire ?videmment, ce n?est pas de sa faute ! Ce n?est pas de sa faute si le grec ne se traduit pas en fran?ais ! Quoi qu?il en soit, pour avoir eu cette traduction toute seule, depuis quelques temps les choses s??tant condens?es de fa?on telle qu?on ne vous donne plus chez Garnier, que, qui s?est en plus r?uni ? Flammarion, ouais ! on ne donne plus chez Garnier que le texte fran?ais. A?e ! Alors quand vous lisez ?a, vous n?en sortez pas. C?est ? proprement parler inintelligible. Ouais !

? Tout art et toute recherche?  ? moi je ne sais pas, je commence hein, ?  ? de m?me que toute action et toute d?lib?ration r?fl?chie?  ? quel rapport entre ces quatre trucs l? ?  ? tendent semble-t-il vers quelque bien. Aussi a-t-on eu parfois parfaitement raison de d?finir le bien : ce ? quoi on tend en toutes circonstances. Toutefois?  ? ?a vient l?-dessus comme des cheveux sur la soupe, on n?en a pas encore parl? ? ? il para?t bien qu?il y a une diff?rence entre les fins 90 ?.

Je d?fie quiconque qui pourra de ce texte s?en d?brouiller sans d?abondants commentaires, et qui ne peuvent pas ne pas faire r?f?rence, et je vous assure tr?s p?niblement toujours au texte grec, pour ?clairer cette masse ?paisse dont pourtant il est tout de m?me impossible de penser que c?est simplement parce que c?est des notes mal prises. On a ?t?, bien s?r, parce que? il vient, il vient comme ?a avec le temps quelques lucioles dans l?esprit des commentateurs, il leur vient ? l?id?e que s?ils sont forc?s de se donner tant de peine, il y a peut-?tre ? ?a une raison, enfin ! Il n?est pas forc? du tout que Aristote ce soit impensable, j?y reviendrai?

Moi, ce que j?avais ?crit, sous la forme de ce qui se tape, ce qui se trouvait ?crit de ce que j?avais dit de l??thique a paru plus qu?utilisable aux gens-m?mes qui justement, ? ce moment-l?, s?occupaient de me faire?, de me d?signer ? l?attention de l?Internationale de Psychanalyse, avec le r?sultat que, que l?on sait. Mais du m?me coup, enfin, enfin, ?a aurait ?t? tr?s bien si de tout ?a il avait quand m?me flott? ces quelques r?flexions sur ce que la psychanalyse comporte d??thique, ?a aurait ?t? en quelque sorte tout profit ! J?aurais fait, moi, plouf ! Et puis l??thique de la psychanalyse aurait surnag?.

Voil? un exemple, il faut prendre les choses toujours au plus pr?s, un exemple de ceci que le calcul ne suffit pas. Parce que, parce que moi j?ai emp?ch? cette ?thique de la psychanalyse de para?tre. Je m?y suis refus? simplement ? partir de l?id?e que, mon Dieu, les gens qui ne veulent pas de moi, moi, je ne cherche pas ? les convaincre. Il ne faut pas convaincre. Le propre de la psychanalyse, c?est de, de ne pas vaincre, con ou pas ! C??tait quand m?me un s?minaire pas mal du tout. ? tout prendre et parce que la chose avait ?t? d?j? comme ?a une fois ?crite, et par les soins de quelqu?un 91 qui ne participait pas du tout ? ce calcul de tout ? l?heure, qui lui avait fait ?a comme ?a, franc-jeu, comme argent, de tout c?ur qu?il avait lui alors, qu?il en avait fait un ?crit, un ?crit de lui. Il ne songeait d?ailleurs pas du tout, bien s?r, ? me ravir. Il l?aurait produit tel que, si j?avais bien voulu, bon ! Alors j?ai pas voulu. Mais ?a n?emp?che pas que c?est peut-?tre de tous les s?minaires, le seul que je r??crirai moi-m?me, et dont je ferai un ?crit. Il faut bien que j?en fasse un quoi ! Pourquoi ne pas choisir celui-l?.

Bon ! Vous voyez que ce que j?essaie, ce qu?il faut faire n?est-ce pas, c?est quand m?me? disons, il n?y a pas de raison de ne pas se mettre ? l? ?preuve de voir une chose comme ?a par exemple, en quoi Freud, en posant certains termes comme il a pu en pensant ce qu?il d?couvrait? Comment, comment ce terrain, d?autres le voyaient avant lui, c?est ?a que je dis, une preuve de plus, une fa?on autre d??prouver ce dont il s?agit, c?est que ce terrain n?est pensable que gr?ce aux instruments dont on op?re, et que les seuls instruments dont nous pouvions voir se v?hiculer le t?moignage, eh bien c?est des ?crits. Il est tout ? fait clair, il est rendu sensible par une ?preuve toute simple, que m?me ? le lire dans la traduction fran?aise, l??thique ? Nicomaque n?est-ce pas, vous n?y comprendrez rien bien s?r, mais pas plus qu?? ce que je dis, donc ?a suffit quand m?me, vous verrez qu?Aristote c?est pas plus compr?hensible que ce que je vous raconte, et que ?a l?est m?me plut?t moins parce qu?il remue plus de choses, et des choses qui nous sont plus lointaines. Mais il est clair que cette autre satisfaction dont je parlais ? l?instant, eh bien c?est exactement celle, rep?rable de surgir, de quoi? eh bien mes bons amis, impossible d?y ?chapper si vous ne mettez l? au pied du truc des universaux, du Bien, du Vrai, du Beau.

Qu?il y ait ces trois significations, sp?cifications, donne un aspect path?tique ? l?approche qu?en font certains textes, comme ?a, ceux qui rel?vent d?une pens?e ? autoris?e ?, je dis ? autoris?e ? avec le sens, entre guillemets, que je donne ? ce terme, l?gu?e avec un nom d?auteur. Il y a certains textes qui nous viennent comme ?a de ce que je regarde ? deux fois ? appeler une culture tr?s ancienne, parce qu?il est clair que ce n?est pas de la culture. La culture en tant que distincte de la soci?t?, ?a n?existe pas. La culture c?est justement ?a, d?ancien, que nous n?avons plus sur le dos que comme une vermine. Parce que nous ne savons pas qu?en faire sinon nous en ?pouiller, mais je vous conseille de la garder parce que ?a chatouille, ?a r?veille. ?a r?veillera vos sentiments qui tendent plut?t ? devenir un peu abrutis sous l?influence des circonstances ambiantes, c?est-?-dire de ce que les autres, qui viendront apr?s, appelleront votre culture ? vous. La culture, la culture qui sera devenue pour eux de la culture, parce que depuis longtemps vous serez l?-dessous, est tout ce que vous supportez de lien social car en fin de compte il n?y a que ?a, ce lien social que je d?signe du terme de discours. Parce qu?il n?y a pas d?autre moyen de le d?signer, d?s qu?on s?est aper?u que le lien social ne s?instaure que de s?ancrer 92 dans une certaine fa?on dont le langage s?imprime, se situe, se situe sur cette grouille, c? est-?-dire l??tre parlant.

Il faut pas s??tonner, il faut pas s??tonner que des discours ant?rieurs, et puis il y en aura d?autres, des discours ant?rieurs ne soient plus pensables pour nous, ou tr?s difficilement. Bon. Je veux dire qu?en fin de compte, de la m?me fa?on que, moi le discours que j?essaye d?amener au jour il ne vous est pas, comme ?a, tout de suite accessible de l?entendre, d?o? nous sommes il n?est pas non plus tr?s facile d?entendre le discours d?Aristote. Mais est-ce que c?est une raison pour qu?il ne soit pas pensable, il est tout ? fait clair qu?il l? est. C?est simplement que, quand nous imaginons, enfin, que, que, qu?Aristote veut dire quelque chose, enfin que, que, que nous nous inqui?tons de ce qu?il entoure 93. Parce qu?apr?s tout, ce qu?il entoure, ce qu?il prend dans son filet, dans son r?seau, ce qu?il retire, ce qu?il manie? ? quoi il a affaire, avec qui il se bat, qu?est-ce qu?il, qu ?est-ce qu?il soutient, qu?est-ce qu?il supporte, qu?est-ce qu?il travaille, qu?est-ce qu?il poursuit ?

Mais ?videmment apr?s tout, ce que je venais de vous lire tout ? l?heure, les quatre premi?res lignes, vous entendez bien les mots, vous supposez bien que ?a veut dire quelque chose, comme ?a, quelque chose, vous ne savez pas quoi naturellement, mais ? Tout art ? ou ? toute recherche ?, ? toute action?  ?, tout, tout ?a, qu?est-ce que ?a veut dire chacun de ces mots ? C?est quand m?me parce qu?il en a mis beaucoup ? la suite, et puis que ?a nous parvient imprim? apr?s avoir ?t? ?crit, comme ?a, pendant longtemps, que, qu?on suppose qu?il y a quelque chose qui fait, qui fait prise au milieu de tout ?a, et c?est bien ? partir du moment o? nous nous posons la question, la seule : o? est-ce que ?a les satisfaisait des trucs comme ?a ? Peu importe quel en fut alors l?usage, on sait que ?a se v?hiculait, qu?il y avait des volumes d?Aristote. ?a nous d?route quand m?me, et tr?s pr?cis?ment en ceci, o? est-ce que ?a les satisfaisait n? est traduisible que de cette fa?on : o? est-ce qu?il y aurait eu faute ? une certaine jouissance ? autrement dit, pourquoi, dans un texte comme ceci, pourquoi est-ce qu?il se tracassait comme ?a ?

Vous avez bien entendu, faute, d?faut, quelque chose qui ne va pas, quelque chose qui d?rape dans ce qui, dans ce qui manifestement est vis?, et puis ?a commence comme ?a tout de suite, au d?but, le Bien et le Bonheur : DU BI, DU BIEN, DU BEN?T 94 !

La r?alit? est abord?e avec les appareils de la jouissance. Voil? encore une formule que je vous propose, si tant est que nous nous centrions bien sur ceci, que d?appareil il n?y en a pas d?autre que le langage. C?est comme ?a que chez l??tre parlant la jouissance est appareill?e, et c?est ?a ce que dit Freud, bien s?r si nous corrigeons cet ?nonc? qui est celui o? je vais en venir tout ? l?heure pour l?accrocher, ? savoir celui du principe du plaisir. Ce que ?a veut dire, pourquoi il l?a dit comme ?a ? Il l?a dit comme ?a parce qu?il y en avait d?autres qui avaient parl? avant lui et que c??tait la fa?on qui lui paraissait la plus audible. C?est tr?s facile ? rep?rer en fin de compte, et cette conjonction d?Aristote avec Freud, ?a aide ? ce rep?rage. Si je pousse loin au point o? maintenant ?a peut se faire, si l?inconscient est bien ce que je dis, structur? comme un langage, ? savoir qu?? partir de l? ce langage s??claire sans doute de se poser comme appareil de la jouissance, mais inversement la jouissance aussi, peut-?tre qu?en elle-m?me aussi elle montre que, qu?elle est en d?faut, que pour que ce soit comme ?a il faut quelque chose de son c?t? qui boite.

Qu?est-ce que je vous ai dit, la r?alit? est abord?e avec ?a, avec les appareils de jouissance. Et oui, ?a veut pas dire que la jouissance est ant?rieure ? la r?alit?, c?est l? aussi un point o? Freud a pr?t? ? malentendu quelque part. Et vous trouverez dans ce qui est class? en fran?ais dans les Essais de Psychanalyse 95, je vous dis ?a pour que vous vous rep?riez, parce que si je vous donne simplement l?indication bibliographique, vous saurez m?me pas o? c?est. C?est dans les Essais de Psychanalyse, il y a quelque chose qui ressemble, qui ressemble ? l?id?e d?un d?veloppement, n?est-ce pas, qu?il y a un Lust-Ich avant un Real-Ich. C?est un glissement, c?est un retour ? l?orni?re, cette orni?re que j?appelle le d?veloppement, et qui n?est que, qu?une hypoth?se de la ma?trise, soi-disant que le b?b?? rien ? faire avec le Real-Ich, pauvre lardon? incapable d?avoir la moindre id?e de ce que c?est que le r?el, c?est r?serv? aux gens que nous connaissons, ? ces adultes dont par ailleurs il est express?ment dit qu?ils ne peuvent jamais arriver ? se r?veiller. C?est-?-dire que quand il arrive dans leur r?ve quelque chose qui menacerait de passer au r?el, ?a les affole tellement qu?aussit?t ils se r?veillent, c?est-?-dire qu?ils continuent ? r?ver ! Il suffit de lire, il suffit d?y ?tre un peu, il suffit de les voir vivre, il suffit de les avoir en psychanalyse? Ouais ! pour s?apercevoir ce que ?a veut dire que donc, que le d?veloppement.

Oui? quand on dit primaire et secondaire pour les processus, il y a peut-?tre l? une sorte de fa?on de dire qui fait illusion. En tout cas disons que c?est pas parce qu?un processus est dit primaire, on peut bien les appeler comme on veut apr?s tout, qu?il appara?t le premier. Quant ? moi, j?ai jamais regard? un b?b? sans, sans le sentiment qu?il n?y avait pas pour lui de monde ext?rieur. Il est tout ? fait manifeste qu?il ne regarde que ?a, et que ?a l?excite manifestement, et ce, et ce mon Dieu dans la proportion exacte o? il ne parle pas encore. ? partir du moment o? il parle, eh ben, ? partir de ce moment l? tr?s exactement, pas avant, je comprends que, qu?il y ait du refoulement. Le processus est peut-?tre primaire, du Lust-Ich, et pourquoi pas, il est ?videmment primaire d?s que nous commencerons ? penser, mais il est certainement pas le premier.

Cette id?e du d?veloppement qui se confond avec quoi, avec le d?veloppement de la ma?trise, je l?ai dit tout ? l?heure, c?est l? qu?il faut quand m?me avoir un petit peu, enfin un peu d?oreille comme pour la musique : je suis m??tre, je progresse dans la m??trise, le d?veloppement c?est quand on devient de plus en plus m??tre, je suis m??tre de moi comme de l?Univers. C?est bien l? ce dont je parlais tout ? l?heure, de con-vaincu. L?univers, ? partir de certaines petites, comme ?a, lumi?res, un peu, que j?ai essay? de vous donner, l?univers, l?univers c?est une fleur de rh?torique. Alors ?a pourrait peut-?tre aider ? comprendre, avec cet ?cho litt?raire, que le moi peut-?tre aussi l?est? fleur de rh?torique, sans doute, qui pousse du pot du principe du plaisir, de ce que Freud appelle Lustprinzip, et de ce que je d?finis de ce qui se satisfait du blablabla. Car c?est ?a quand je dis que l?inconscient est structur? comme un langage. Il faut que je mette les points sur les i.

L?univers, vous pouvez peut-?tre tout de m?me maintenant vous rendre compte, ? cause de la fa?on dont j?ai accentu? l?usage de certains mots, leur application diff?rente dans les deux sexes, ? savoir ce que j?ai accentu? du tout et du ? pas tout ?, l?univers, c?est l? o? de dire tout r?ussit. Ouais ! Est-ce que je vais me mettre ? faire l? du William James 96 ? R?ussit ? quoi ? La r?ponse, gr?ce au point o? avec le temps j?ai fini par vous en faire arriver, o? j?esp?re avoir fini par vous en faire arriver? r?ussit ? faire rater le rapport sexuel de la fa?on m?le. Normalement je devrais recueillir ici des ricanements, h?las rien de pareil ! Les ricanements devraient vouloir dire : Ah ! vous voil? donc pris, deux mani?re de la rater l?affaire, le rapport sexuel.

C?est comme ?a que se module la musique de l??pithalame. L??pithalame, le duo, parce qu?il faut quand m?me distinguer le duo du dialogue, l?alternance, la lettre d?amour ce n?est pas le rapport sexuel. Ils tournent autour du fait qu?il n?y a pas de rapport sexuel. Qu?il y ait donc la fa?on m?le de tourner autour et puis l?autre, que je ne d?signe pas autrement, parce que c?est ?a que cette ann?e je suis en train d??laborer, ? savoir comment de la fa?on femelle ?a s??labore du ? pas tout?. Seulement comme jusqu?ici ?a n?a pas beaucoup ?t? explor? le ? pas tout ?, c?est ?a ?videmment qui me donne un peu de mal.

L?-dessus je vais vous en raconter une bien bonne pour vous distraire un peu. Ouais ! C?est que, au milieu de mes sports d?hiver, j?ai cru devoir, pour tenir une parole, me v?hiculer jusqu?? Milan ; ? une heure ? vol d?oiseau rapide de Milan que j?y ?tais, par le chemin de fer, ?a faisait une journ?e enti?re d?y aller. Bref, j?ai ?t? ? Milan et comme moi je ne peux jamais quitter, parce que je suis comme ?a vous comprenez, j?ai dit que je referais l??thique de la psychanalyse, mais c?est parce que je la r?extrais, je ne peux pas ne pas rester au point o? j?en suis, de sorte que j?avais donn? ce titre absolument fou pour une conf?rence aux milanais qui n?ont jamais entendu parler de ?a, ? la psychanalyse dans sa r?f?rence au rapport sexuel?. Ben ils sont tr?s intelligents. Ils ont tellement bien entendu que aussit?t, le soir m?me, dans le journal, il ?tait ?crit : ? Pour le Docteur Lacan, les dames, le donne, n?existent pas ! ? C?est vrai que voulez-vous, si le rapport sexuel n?existe pas, eh ben, il n?y a pas de dames quoi, hein ! Il y avait une personne qui ?tait furieuse, c??tait une dame du M.L.F. de l?-bas. Et m?me qu?il a fallu, qu?il a fallu que je leur explique, et j?ai pris le soin de leur expliquer. Il y en avait en tout cas une qui ?tait vraiment? ah oui ! je lui ai dit : ? Venez demain matin, je vous expliquerai de quoi il s?agit, je vous expliquerai de quoi il s?agit, que c?est justement de ?a que je parle ! ?.

J?essaie d??laborer ce qu?il en est de cette affaire du rapport sexuel ? partir de ceci que, s?il y a un point d?o? ?a pourrait s??clairer, puisque justement il y a quelque chose l? qui ne se r?unit pas, c?est justement du c?t? des dames pour autant que c?est de l??laboration du ? pas tout ? qu?il s?agit, qu?il s?agit de frayer la voie, ce qui est mon vrai sujet de cette ann?e, derri?re cet Encore, qui est? ben voil?, dont un des sens que j?essaie, encore, et apr?s d?autres. ?a veut dire que c?est peut-?tre par une autre voie que j?arriverai ? faire sortir quelque chose, qui ne soit pas tout ? fait ce qui s?est sorti jusqu?? pr?sent sur la sexualit? f?minine. Parce que quand m?me c?est bien int?ressant, et il est m?me frappant que? s?il y a une chose en tout cas qui de ce ? pas tout ? donne un t?moignage ?clatant, avec une de ces nuances, une de ces oscillations de signification qui se produit, parce que la langue ?a doit tout de m?me nous habituer ? ?a. Vous voyez ce que ?a change de sens, le ? pas tout ?, quand je vous dis : ? Nos coll?gues analystes, sur la sexualit? f?minine, elles ne nous disent pas tout !?. C?est m?me tout ? fait frappant, parce qu?on ne peut pas dire que ce soit elles qui aient fait avancer d?un bout la question. Je parle de la sexualit? f?minine. Elles n?ont pas plus de raisons que les autres de ne pas en savoir un bout, il doit y avoir ? ?a une raison plus interne, li?e justement ? cette structure de l?appareil de la jouissance.

Bon alors, pour en revenir donc ? ce que tout ? l?heure je me soulevais ? moi-m?me, bien tout seul, comme objection, ? savoir que, qu?il y avait une fa?on de rater m?le et puis une autre : je parle de rater le rapport sexuel qui en est la seule forme de r?alisation si, comme je le pose, il n?y a pas de rapport sexuel. Alors donc, quand je dis que, dire tout r?ussit, hein, ?a n?emp?che pas de dire ? pas tout ? de r?ussir aussi, ? condition que ce soit de la m?me mani?re c?est-?-dire que ?a rate. Il ne s?agit pas d?analyser comment ?a r?ussit ; il s?agit de r?p?ter jusqu?? plus soif pourquoi ?a rate. Pourquoi ?a rate, c?est objectif. J?y ai d?j? insist?. C?est m?me tellement frappant que c?est objectif, que c?est l?-dessus qu?il faut centrer dans le discours analytique ce qu?il en est de l?objet. C?est l?objet. C?est pas la peine de chercher, comme je l?ai d?j? dit depuis longtemps, le bon et le mauvais objet, et en quoi ils diff?rent. L?objet n?est ni bon?

il y a le bon, il y a le mauvais, oh l? l? ! justement, aujourd?hui j?essaie d?en partir, hein !

de ce qui a affaire avec le bon, le bien, et ce qu??nonce Freud. Mais l?objet c?est un rat?, c?est l?essence de l?objet le ratage. Vous remarquerez, hein,

que j?ai parl? de l?essence, hein,

tout comme Aristote, et puis apr?s ! ?a veut dire que ces vieux mots sont tout ? fait utilisables.

Enfin, dans un temps o? je pi?tinais moins qu?aujourd?hui, c?est m?me l? que j?en suis pass? tout de suite apr?s Aristote, j?ai dit que si quelque chose avait un peu a?r? l?atmosph?re apr?s tout ce pi?tinement grec autour de l?eud?monisme, ?a veut dire le bonheur, tout simplement, ?a, ?a se traduit, si quelque chose les avait tir?s de l?, c??tait la d?couverte de l?utilitarisme. ?a fait sur les auditeurs que j?avais alors ni chaud ni froid, parce que l?utilitarisme ils n?en avaient jamais entendu parler, de sorte qu?ils ne pouvaient pas faire d?erreur et qu?ils ne pouvaient pas croire que c??tait le recours ? l?utilitaire. Je leur ai expliqu? ce que c??tait que l?utilitarisme au niveau de Bentham, c?est-?-dire pas du tout ce qu?on croit, et qu?il faut pour ?a lire la Th?orie, Theory of fictions 97, et que l?utilitarisme, ?a ne veut pas dire autre chose que ?a : c?est que les vieux mots, c?est de ?a qu?il s?agit, ceux qui servent d?j?, eh ben, c?est ? quoi ils servent qu?il faut penser. Rien de plus. Et ne pas s??tonner du r?sultat quand on s?en sert. On sert ? quoi ils servent : ? ce qu?il y ait de la jouissance qu?il faut, si vous me suivez jusqu?? pr?sent, ? ceci pr?s que gr?ce ? quelque chose, que? je ne peux tout de m?me pas toujours tout r??voquer, de ce que j?ai mis d?accent sur l??quivoque entre faillir et falloir 98, ceci nous m?ne ? ce qu?il y ait la jouissance qu?il faut, ? la traduire ? ce qu?il y ait l?, jouissance qu?il ne faut pas.

Oui, j?enseigne l? quelque chose de positif comme on dit, ? ceci pr?s que ?a s?exprime par une n?gation. Et pourquoi ?a serait pas aussi positif qu?autre chose ? Le n?cessaire, ce que je vous propose d?accentuer de ce mode, ce qui ne cesse de quoi ? eh ben justement, de s??crire. C?est une tr?s bonne fa?on de r?partir au moins quatre cat?gories modales. Je vous expliquerai ?a une autre fois, mais je vous en donne un petit bout de plus pour cette fois-ci. Ce qui ne cesse de ne pas s??crire, c?est une cat?gorie modale qui n?est justement pas celle que vous auriez attendue pour s?opposer au n?cessaire, qui aurait ?t? plut?t le contingent, mais figurez-vous que le n?cessaire est conjugu? ? l?impossible. Et ce ? ne cesse de ne pas s??crire ?, c?en est l?articulation. Mais laissons? Le n?cessaire en tant qu?il ne cesse de s??crire, c?est que ce qui se produit c?est la jouissance qu?il ne faudrait pas. C?est l? le corr?lat de ce qu?il n?y ait pas de rapport sexuel. Et c?est le substantiel de la fonction phallique.

Alors maintenant je reprends au niveau du texte. C?est la jouissance qu?il ne faudrait pas que j?ai cru dire ? conditionnel. Ce qui nous sugg?re pour son emploi la protase, l?apodose 99. C?est : s?il n?y avait pas ?a, ?a irait mieux ? conditionnel dans la seconde partie. L?implication mat?rielle, celle, dont les Sto?ciens se sont aper?us que c??tait peut-?tre ce qu?il y avait de plus solide dans la logique. La jouissance, donc. Comment allons-nous exprimer ce qu?il ne faudrait pas ? son propos, sinon par ceci : s?il y en avait une autre que la jouissance phallique, l?, comme ?a, pour que vous ne perdiez pas la corde, c?est affreux mais si je vous parle comme ?a, comme j?ai pris mes notes ce matin, vous perdrez le fil, s?il y en avait une autre, il ne faudrait pas que ce soit celle-l?. C?est tr?s joli. Il faut user, hein, il faut user, mais user vraiment, savoir user, user jusqu?? la corde de choses comme ?a, b?tes comme chou, des vieux mots. C?est ?a l?utilitarisme. Et ?a a permis un grand pas pour d?coller des vieilles histoires, l?, d?universaux o? on ?tait engag? depuis Platon et Aristote, et o? ?a avait tra?n? pendant tout le Moyen-?ge, et o? ?a ?touffe encore Leibnitz, au point qu?on se demande comment il a ?t? aussi intelligent. Oui? s?il y en avait une autre, il ne faudrait pas que ce soit celle-l?. ?coutez ?a. Qu?est-ce que ?a d?signe, celle-l? ? ?a d?signe ce qui dans la phrase est l?autre ? ou celle d?o? nous sommes partis pour d?signer cette autre comme autre ? Parce qu?enfin, si je dis ?a qui se soutient au niveau de l?implication mat?rielle parce qu ?en somme la premi?re partie d?signe quelque chose de faux s?il y en avait une autre. Il n?y en a pas d?autre que la jouissance phallique. Sauf celle sur laquelle la femme ne souffle mot, peut-?tre parce qu? elle ne la conna?t pas, celle qui la fait pas toute en tout cas.

Il est donc faux, hein, qu?il y en ait une autre. Ce qui n?emp?che pas la suite d??tre vraie. ? savoir qu?il faudrait pas que ce soit celle-l?. Vous savez que c?est tout ? fait correct, que quand le vrai se d?duit du faux, c?est valable, ?a colle, l?implication. La seule chose qu?on ne peut pas admettre, c?est que du vrai suive le faux. Pas mal foutue la logique ! Qu?ils se soient aper?us de ?a tous seuls, ces Sto?ciens, il y avait Chrysippe, et puis il y en avait un autre qui n??tait pas du m?me avis. Mais quand m?me, il ne faut pas croire que c??tait des choses qui n?avaient pas de rapport avec la jouissance. Il suffit de faire r?habiliter ces termes. Il est donc faux qu?il y en ait une autre, ce qui nous emp?chera pas de jouer une fois de plus de l??quivoque, et ? partir non pas de faillir mais de faux, et de dire qu?il ne faudrait pas que ce soit celle-l?. ? supposer qu?il y en ait une autre, mais justement il n?y en a pas et, du m?me coup, c?est pas parce qu?il n?y en a pas et que c?est de ?a que d?pend le ? il ne faudrait pas ?, pour que le couperet n?en tombe pas moins s?r. Eh bien celle-l? qui n?est pas l?autre, celle dont nous sommes partis, il faut que celle-l? soit faute, entendez-le culpabilit?, et faute de l?autre, de celle qui n?est pas. Ce qui nous ouvre comme ?a lat?ralement, je vous le dis, comme ?a, au passage, ce petit aper?u qui a tout son poids dans une m?taphysique. Il peut arriver des cas o? ?a soit pas seulement nous qui allions chercher un truc pour nous rassurer dans cette mangeoire de la m?taphysique. Nous pouvons aussi, nous, lui refiler quelque chose et,
bien que le non-?tre ne soit pas,
il faut quand m?me pas oublier qu?? tout instant,
si ceci que j?ai dit, que le non-?tre ne soit pas,
si ceci est port? par la parole au compte de l??tre dont c?est la faute,
dont c?est la faute que le non-?tre ne soit pas,
et c?est bien vrai d?ailleurs que c?est sa faute
parce que si l??tre n?existait pas,
on serait bien plus tranquille avec cette question du non-?tre,
et c?est donc bien m?rit? qu?on le lui reproche,
? savoir qu?il soit en faute.

C?est bien pour ?a aussi que, si c?est bien vrai ce que je vous d?bite, qui me met en rage ? l?occasion, ce dont je suis parti, je suppose que vous ne vous en souvenez pas, c?est que quand je m?oublie au point de, de poublier, c?est-?-dire toublier, il y a du tout l?-dedans, eh bien je m?rite d??coper. D??coper que ce soit de moi qu?on parle, et pas du tout de mon livre. Exactement comme ?a se passait, c?est partout pareil, ? Milan o? c?est peut-?tre pas tout ? fait de moi qu?on parlait quand on disait que pour moi les dames n?existent pas, mais c?est certainement pas de ce que je venais de dire.

Alors revenons-en ? notre Aristote apr?s cet ?claircissement que nous avons fait. Qu?en somme cette jouissance, cette jouissance c?est-?-dire ce qui vient ? celui qui parle, et pas pour rien, c?est parce que d?j?, parce que c?est un petit pr?matur?, il a quelque chose ? faire avec ce fameux rapport sexuel dont il n?aura que trop l ?occasion de s?apercevoir qu?il n?existe pas, c?est donc bien plut?t en second, en second qu? en premier, et dans Freud il y en a la marque, il y en a des traces, s?il a parl? d?Urverdr?ngung, de refoulement primordial, c?est bien parce que justement le vrai, le bon, le refoulement de tous les jours, eh ben justement il est pas premier, il est second.

On la refoule, ladite jouissance, que parce qu?il ne convient pas qu?elle soit dite, et ceci pour la raison justement que le dire n?en peut ?tre que ceci, comme jouissance, elle ne convient pas. Ce que j?ai d?j? avanc? tout ? l?heure par ce biais qu?elle n?est pas celle qu?il faut, qu?elle est celle qu?il ne faut pas.

Le refoulement ne se produit qu?? attester dans tous les dires, dans le moindre des dires, ce qu?il y a d?impliqu? de ce dire que je viens d?noncer que la jouissance ne convient pas, non decet. Ne convient pas ? quoi ? au rapport sexuel en ce sens qu?? cause de ce qu? elle parle, ladite jouissance, lui, le rapport sexuel, n?est pas.

C?est bien pour ?a que, elle fait, elle fait mieux de se taire, avec le r?sultat que ?a rend le rapport sexuel, dans son absence m?me encore un peu plus lourd, ou plus lourde si c?est de l?absence qu?il s?agit.

C?est bien pour ?a que, qu?en fin de compte elle se tait pas, et que le premier effet du refoulement c?est que, c?est qu?elle parle d?autre chose. Et c?est ce qui fait le ressort, comme je l?ai lourdement indiqu?, c?est ce qui fait de la m?taphore le ressort. Voil?.

Vous voyez le rapport de tout ?a avec l?utilit?, cet utilitaire ?a vous rend capable de servir ? quelque chose. Et ceci faute de savoir jouir autrement qu?? ?tre, qu?? ?tre joui, ou jou? puisque c?est justement la jouissance qu?il ne faudrait pas.

Eh bien, c?est ? partir de l?, c?est ? partir de ce pas ? pas qui m?a fait aujourd?hui scander quelque chose d?essentiel, qu?il nous faut aborder, et je vous en laisserai le temps ? vous cong?dier maintenant, qu?il nous faut aborder cet ?clairage que peuvent prendre l?un de l?autre, Aristote et Freud, d?interroger comment pourrait bien se, se, s??pingler, de se traverser l?un l?autre, ce dont Aristote au Livre VII de ladite ?thique de Nicomaque pose la question ? propos, ? propos, ? propos du plaisir.

Comme le plaisir de cette fa?on non douteuse, ce qui lui para?t le plus s?r, ? se r?f?rer ? la jouissance, ni plus ni moins, il pense, sans aucun doute, que c?est l? quelque chose qui ne peut que se distinguer du besoin, ces besoins dont je suis parti dans ma premi?re phrase. L? il s?agit, dit-il, de ce qu?il encadre de la g?n?ration, c?est-?-dire de ce qui se rapporte au mouvement. Pour lui Aristote, le mouvement, en raison de ce qu? il a mis au centre de son monde, de ce monde ? jamais maintenant foutu le camp ? vau-l?eau, ce qu?il a mis au centre, le moteur immobile, c?est dans la ligne de ce qui suit imm?diatement, ? savoir le mouvement que ce moteur immobile sait causer 100, c?est un peu plus loin encore pour ce qu?il en est de ce qui na?t et de ce qui meurt, de ce qui s?engendre et se corrompt, que les besoins bien s?r se situent. Les besoins, ?a se satisfait par le mouvement. Chose ?trange, comment se fait-il que nous devions, sous la plume de Freud, pr?cis?ment retrouver ?a dans l?articulation de ce qu?il en est du principe du plaisir ? Quelle ?quivoque fait que dans Freud, le principe du plaisir ne s??voque que de ce qui vient d?excitation, et de ce que cette excitation provoque de mouvement pour s?y d?rober ? quelle chose ?trange que ce soit l? ce qui vient sous la plume de Freud ? devoir ?tre traduit par principe du plaisir, quand dans Aristote, assur?ment, il y a l? quelque chose qui ne peut ?tre consid?r? que comme une att?nuation de peine, mais s?rement pas comme un plaisir.

Si Aristote vient ? ?pingler quelque part ce qui est du plaisir, ?a ne saurait ?tre que dans ce qu?il appelle, et qu?on ne peut traduire en fran?ais que comme une activit?, ce qu?il appelle energe?a ? nrgi a ? et dans l?occasion encore n?y en a-t-il que de choisies qu?il peut promouvoir ? cette fonction d??clairer ce qu?il en est du plaisir.

Chose tr?s ?trange. Chose tr?s ?trange, les exemples qu?il en donne, et bien s?r non sans coh?rence, ce sont le voir. C?est l? pour lui o? r?side le plaisir supr?me et en m?me temps celui qu?il distingue du niveau o? il pla?ait la genesis ? gnesi ? la g?n?ration de quelque chose, celle qu?il repousse du c?ur, du centre, du pur plaisir. Nulle peine n?a besoin de pr?c?der le fait que nous voyons, pour que voir soit un plaisir.

C?est amusant que mise sur ce pied, mise sur cette voie, pos?e comme ?a la question, il lui faille, consultez toujours le Livre VII, mettre en avant? quoi ? Ce que le fran?ais ne peut traduire autrement, faute, faute de mot qui soit ?quivoque, que odorer. Ici Aristote met sur le m?me plan que l?olfaction, ce qui est ?trange, l?olfaction que la vision. Et il en a un vif sentiment de diversit? de la chose, et aussi que le plaisir, si oppos? que semble ce second sens au premier, le plaisir s?en trouvait support?. Et il y ajoute troisi?mement : l? entendre.

Puisque nous arrivons tout pr?s de quarante cinq, je peux bien amorcer, ne pas vous laisser en devinette la remarque qu?? s?avancer sur cette voie, mais ne reconnaissez-vous pas que sur cette voie, dont, apr?s tout, il faut que nous ayons d?j? fait le pas que je vous ai dit tout ? l?heure, de voir que la jouissance se r?f?re centralement ? celle-l? qu?il ne faut pas, qu?il ne faudrait pas pour qu?il y ait du rapport sexuel, mais qui y reste toute enti?re accroch?e, ce qui surgit sous la pointe, sous l??pinglage dont le d?signe Aristote, mais? quoi ? C?est tr?s exactement ce que l?exp?rience analytique nous permet de rep?rer comme ?tant d?au-moins un c?t? de l?identification sexuelle, le c?t? m?le pour le nommer, ce qui se rep?re d??tre l?objet justement. L?objet qui se met ? la place de ce qui de l?Autre ne saurait ?tre aper?u. C?est pour autant que l?objet a joue quelque part et d?un d?part, d?un seul, du m?le, le r?le de ce qui vient ? la place du partenaire manquant, et que se constitue, mais quoi, ce dont nous avons l?usage de le voir surgir aussi ? la place du r?el, ? savoir le fantasme. Mais je suis presque au regret d?en avoir, de cette fa?on, dit assez, ce qui veut dire toujours trop dit, puisque si l?on ne voit pas la diff?rence, la diff?rence radicale de ce qui se produit de l?autre c?t?, ? savoir ? partir? je ne peux pas dire de la femme, puisque justement ce que la prochaine j ?essaierai d??noncer d?une fa?on qui se tienne, qui se tienne et soit assez compl?te pour que puissiez vous en supporter le temps que durera ensuite la reprise, c?est-?-dire un demi-mois,

que du c?t? de L femme, mais marquez ce ? la ? de ce trait oblique dont je d?signe chaque fois que j?en ai l?occasion ce qui doit se barrer, ? partir de L femme, c?est d?autre chose que de l?objet a, je vous l??noncerai la prochaine fois, qu?il s?agit dans ce qui vient ? suppl?er ? ce rapport sexuel n??tre pas.

Notes

90 Aristote, ?thique de Nicomaque, traduction, pr?face et notes par Jean Voilquin, Paris, GF, 1965, chapitre premier, p. 21.

91 Nous faisons l?hypoth?se qu?il s?agirait de Safouan. Cf. texte en annexe.

92 ou s?encrer !

93 Il y a un doute : la question porte-t-elle sur ce qui motive Aristote (ce qui l?entoure, cf. ? les discours ant?rieurs ?), ou bien sur l?objet sur lequel porte sa r?flexion (ce qu?il entoure). Le doute subsistant, il n?y a pas de contresens majeur.

94 Cf. la fameuse publicit? autrefois visible dans tous les souterrains du m?tro : DUBO-DUBON-DUBONNET.

95 S. Freud, Essais de Psychanalyse, Paris, Petite biblioth?que Payot, 1981.

96 Docteur en m?decine, professeur de philosophie ? Harvard o? il fonde le laboratoire de psychologie exp?rimentale, il est avec Peirce l?un des fondateurs du pragmatisme. Voici sa formule : ? Ma th?orie soutient que les changements corporels suivent imm?diatement la perception du fait excitant, et que le sentiment que nous avons de ces changements, ? mesure qu?ils se produisent, est l??motion ?.

97 J. Bentham, De l?ontologie et autres textes sur les fictions , op. cit., s?ance du 21/11/72, p. 4, et J. Bentham, The theory of fictions, New-York, C.K. Ogden, AmS Edition, 1978, reprint de l??dition de 1932.

98 Les deux verbes faillir et falloir se conjuguent de la m?me fa?on ? la troisi?me personne du pr?sent : il faut.

99 Apodose : nom donn? par les rh?teurs ? la proposition principale plac?e apr?s une proposition conditionnelle : protase. Ex. : si vous ne venez pas (protase), je serai f?ch? (apodose).

100 ? L?argument du mouvement d?apr?s Aristote. C?est un fait, dit Aristote, que tous les ?tres ici-bas sont en mouvement continuel, et c?est un principe que rien ne se meut que sous l?action d?un moteur, c?est-?-dire d?une cause d?j? en acte. Or, de deux choses l ?une : ou ce moteur a lui-m?me pass? de la puissance ? l?acte, ou il ?tait par lui-m?me en acte : en d ?autres termes, ou il a ?t? en mouvement ou il est immobile. S?il a ?t? en mouvement, c?est-?-dire s?il a re?u d?un autre la perfection qu?il communique, il suppose lui-m?me un moteur, c?est-?-dire une cause d?j? en acte, et la question revient. Or ngkh etnai, car cette cha?ne ne peut se constituer ind?finiment, et l?on arrive n?cessairement ? un premier moteur (prton knoun), ? un moteur immobile (knoun knhton), ? un moteur qui donne le mouvement sans ?tre m?, ? un ?tre qui n?est qu?en puissance par rapport ? rien, c?est-?-dire qui est acte pur, la perfection m?me et le principe de toute perfection : c?est Dieu : donc Dieu existe ?. P?re Ch. Lahr, S. J., Cours de philosophie, Paris, Gabriel Beauchesne, 1929.

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Revista de Psicoan?lisis y Cultura

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