Text/Jacques Lacan/Encore/21 Novembre 1972

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Encore
S�minaire de Jacques Lacan
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Mardi 21 novembre 1972

Il m’est arriv� de ne pas publier l’�thique de la psychanalyse 1. En ce temps-l�, c’�tait une forme, chez moi, de la politesse : � apr�s-vous, j’vous-en-prie �, � j’vous-en-pire �, � passez-donc-les-pr�s-vous…  �

Avec le temps, j’ai pris l’habitude de m’apercevoir qu’apr�s tout je pouvais en dire un peu plus. Et puis, je me suis aper�u que ce qui constituait mon cheminement c’�tait quelque chose de l’ordre du � je n’ en veux rien savoir�. C’est sans doute ce qui aussi, avec le temps, fait que encore je suis l�, et que vous aussi vous �tes l�, je m’en �tonne toujours, encore !

Il y a quelque chose, depuis quelque temps, qui me favorise c’est qu’il y a aussi chez vous, chez la grande masse de ceux qui sont l�, un m�me, en apparence un m�me � je n’en veux rien savoir �.

Seulement tout est l�, est-ce le m�me ? le � je n’en veux rien savoir � d’un certain savoir qui vous est transmis par bribes. Est-ce bien de cela qu’il s’agit ? Je ne crois pas.

Et m�me, c’est bien parce que vous me supposez partir d’ailleurs dans ce � je n’en veux rien savoir � que ce suppos� vous lie � moi.

De sorte que s’il est vrai que je dise qu’� votre �gard je ne puis �tre ici qu’en positionanalysant de mon � je n’en veux rien savoir �, d’ici que vous atteigniez le m�me, il y aura une paye,et c’est bien ce qui fait que c’est seulement que, quand le v�tre vous appara�t suffisant, vous pouvez, si vous �tes, inversement de mes analysants 2, vous pouvez normalement vous d�tacher de votre analyse.

Il n’y a, contrairement � ce qui s’�met, nulle impasse de ma position d’analyste avec ce que je fais ici � votre �gard.

L’ann�e derni�re, j’ai intitul� ce que je croyais pouvoir vous dire � …  ou pire �, puis � �a s’oupire �, s apostrophe. �a n’a rien � faire avec je ou tu : � je ne t’oupire pas �, ni � tu ne m’oupires�. Notre chemin, celui du discours analytique, ne progresse que de cette limite �troite, de ce tranchant du couteau qui fait qu’ailleurs �a ne peut que soupirer. C’est ce discours qui me supporte, et pour le recommencer cette ann�e, je vais d’abord vous supposer au lit… un lit de plein emploi, � deux.

Ici il faut que je m’excuse aupr�s de quelqu’un, qui ayant bien voulu s ’enqu�rir de ce qu’est mon discours, un juriste pour le situer, j’ai cru pouvoir pour lui faire sentir ce qui en est le fondement, c’est � savoir que le langage �a n’est pas l’�tre parlant.

Je lui ai dit que je ne me trouvais pas d�plac� d’avoir � parler dans une facult� de droit, celle o� il est sensible, sensible par ce qu’on appelle l’existence des codes, du code civil, du code p�nal et de bien d’autres, que le langage �a se tient l�, c’est � part, et que l’�tre parlant, ce qu’on appelle les hommes, il a affaire � �a tel que �a s’est constitu� au cours des �ges.

Alors commencer par vous supposer au lit, bien s�r il faut qu’� son endroit je m’en excuse ! Je n’en d�collerai pas pourtant aujourd’hui, et si je peux m’en excuser c’est � lui rappeler qu’au fond de tous les droits, il y a ce dont je vais parler, � savoir la jouissance. Le droit �a parle de �a, le droit �a ne m�conna�t pas m�me ce d�part, ce bon droit coutumier dont se fonde l’usage du concubinat, ce qui veut dire coucher ensemble.

�videmment je vais partir d’autre chose, de ce qui dans le droit reste voil�, � savoir ce qu’on en fait, s’�treindre. Mais �a c’est parce que je pars de la limite, d’une limite dont en effet il faut partir pour �tre s�rieux, ce que j’ai d�j� comment� 3 : pouvoir �tablir la s�rie, la s�rie de ce qui s’en approche.

L’usufruit 4 �a c’est bien une notion de droit et qui r�unit en un seul mot ce que d�j� j’ai rappel� dans ce s�minaire sur l’�thique dont je parlais tout � l’heure, � savoir la diff�rence qu’il y a de l’outil 5, qu’il y a de l’utile � la jouissance.

L’utile �a sert � quoi ? C’est ce qui n’a jamais �t� bien d�fini en raison d’un respect, d’un respect prodigieux que gr�ce au langage l’�tre parlant a pour le moyen.

L’usufruit �a veut dire qu’on peut jouir de ses moyens mais qu’il ne faut pas les gaspiller ; quand on a re�u un h�ritage, on en a l’usufruit, on peut en jouir � condition de ne pas trop en user. C’est bien l� qu’est l’essence du droit, c’est de r�partir, de distribuer, de r�tribuer ce qu’ il en est de la jouissance.

Mais qu’est-ce que c’est que la jouissance ? C’est l� pr�cis�ment ce qui, pour l’instant, se r�duit � nous d’une instance n�gative. La jouissance c’est ce qui ne sert � rien, seulement �a n’en dit pas beaucoup plus long.

Ici je pointe la r�serve qu’implique ce champ du droit, du droit � la jouissance. Le droit ce n’est pas le devoir. Rien ne force personne � jouir, sauf le surmoi. Le surmoi c’est l’imp�ratif de la jouissance : jouis !

C’est le commandement qui part, d’o� ? c’est bien l� que se trouve le point tournant qu’interroge le discours analytique.

C’est bien sur ce chemin que j’ai essay� dans un temps, le temps de l’�apr�s-vous � que j’ai laiss� passer, pour montrer que si l’analyse nous permet d’avancer dans une certaine question, c’est bien que nous ne pouvons nous en tenir � ce dont je suis parti assur�ment respectueusement : � ce dont je suis parti soit de l’�thique d’Aristote 6, pour montrer quel glissement s’�tait fait avec le temps.

Glissement qui n’est pas progr�s, glissement qui est contour, glissement qui, d’une consid�ration au sens propre du terme, d’une consid�ration de l’�tre qui �tait celle d’Aristote, a fait venir au temps de l’utilitarisme de Bentham 7 au temps de la Th�orie des fictions 8, au temps de ce qui du langage a d�montr� la valeur d’outil, la valeur d’usage.

Ce qui nous laisse enfin revenir � interroger ce qu’il en est de cet �tre, de ce � Souverain Bien � pos� l� comme objet de contemplation, et d’o� on avait cru pouvoir �difier une �thique.

Je vous laisse donc sur ce lit � vos inspirations.

Je sors, et une fois de plus j’�crirai sur la porte, dans la fin qu’� la sortie peut-�tre vous puissiez vous rendre compte des r�ves que vous aurez sur ce lit poursuivis, la phrase suivante : la jouissance de l’ Autre,
de l’Autre avec… il me semble que depuis le temps �a doit suffire que je m’arr�te l�, je vous en ai assez rebattu les oreilles de ce grand A qui vient apr�s, et que maintenant il tra�ne partout, ce grand A mis devant l’Autre, plus ou moins opportun�ment d’ailleurs, �a s’imprime � tort et � travers, la jouissance de l’Autre, du corps de l’autre qui Le, lui aussi avec un grand L, qui Le symbolise n’est pas le signe de l’amour
9.

J’�cris �a, je n’�cris pas apr�s : termin�, ni amen, ni ainsi soit-il.

<Elle> n’est pas le signe, c’est n�anmoins la seule r�ponse. Le compliqu� c’est que la r�ponse elle est d�j� donn�e au niveau de l’amour, et que la jouissance de ce fait reste une question, question en ceci que la r�ponse qu’elle peut constituer n’est pas n�cessaire d’abord. Ce n’est pas comme l’amour.

L’amour, lui, fait signe et, comme je l’ai dit depuis longtemps, est toujours r�ciproque. J’ai avanc� �a tr�s doucement en disant que les sentiments c’est toujours r�ciproque, c’�tait pour que �a me revienne :

– Et alors ? et alors et l’amour ? et l’amour il est toujours r�ciproque ?

– Mais oui ! mais oui 10 !

C’est m�me pour �a qu’on a invent� l’inconscient, c’est pour s’apercevoir que le d�sir de l’homme c’est le d�sir de l’Autre, et que l’amour c’est une passion qui peut �tre l’ignorance de ce d�sir, mais qui ne lui laisse pas moins toute sa port�e. Quand on y regarde de plus pr�s on en voit les ravages.

Alors bien s�r �a explique que la jouissance du corps de l’autre, elle, ne soit pas une r�ponse n�cessaire. �a va m�me plus loin, ce n’est pas non plus une r�ponse suffisante, parce que l’amour, lui, demande l’amour, il ne cesse pas de le demander, il le demande, encore. Encore, c’est le nom propre de cette faille d’o� dans l’Autre part la demande d’amour.

Alors d’o� part, �a, qui est capable, certes, mais de fa�on non n�cessaire, non suffisante, de r�pondre par la jouissance, jouissance du corps, du corps de l’autre ?

C’est bien ce que l’ann�e derni�re, inspir� d’une certaine fa�on par la chapelle de Sainte-Anne qui me portait sur le syst�me, je me suis laiss� aller � appeler l’( a)mur 11. L’(a)mur c’est ce qui appara�t en signes bizarres sur le corps et qui vient d’au-del�, du dehors, de cet endroit que nous avons cru comme �a pouvoir lorgner au microscope sous la forme du germen, dont je vous ferai remarquer qu’on ne peut dire que ce soit l� la vie puisqu’aussi bien �a porte la mort, la mort du corps, que �a le reproduit, que �a le r�p�te, que c’est de l� que vient l’en corps.

Il est faux de dire s�paration du soma et du germen, puisque de porter ce germen le corps porte des traces. Il y a des traces sur l’(a)mur. L’�tre du corps est sexu�, certes, mais c’est secondaire comme on dit. Et comme l’exp�rience le d�montre, ce ne sont pas de ces traces que d�pend la jouissance du corps en tant que l’Autre il symbolise. C’est l� ce qu’avance la plus simple consid�ration des choses.

De quoi s’agit-il donc dans l’amour ? Comme la psychanalyse l’avance, avec une audace d’autant plus incroyable que toute son exp�rience va contre, que ce qu’elle d�montre c’est le contraire, l’amour c’est de faire Un. C’est vrai qu’on ne parle que de �a depuis longtemps, de l’Un : la fusion, l’�ros seraient tension vers l’Un.

� Y a d’l’Un �, c’est de �a que j’ai support� mon discours de l’ann�e derni�re, et certes pas pour confluer dans cette confusion originelle… celle du d�sir qui ne nous conduit qu’� la vis�e de la faille o� se d�montre que l’Un ne tient que de l’essence du signifiant. Si j’ai interrog� Frege 12 au d�part c’est pour tenter de d�montrer la b�ance qu’il y a de cet Un � quelque chose qui tient � l’�tre, et derri�re l’�tre 13 � la jouissance.

L’amour…, je peux quand m�me vous dire par un petit exemple, l’exemple d’une perruche qui �tait amoureuse de Picasso, �a se voyait � la fa�on dont elle lui mordillait le col de sa chemise et les battants de sa veste. Cette perruche �tait bien en effet amoureuse de ce qui est essentiel � l’homme, � savoir son accoutrement. Cette perruche �tait comme Descartes pour qui des hommes c’�tait des habits en prom�nade 14, si vous me permettez bien s�r c’est pro, �a promet la m�nade 15, c’est-�-dire quand on les quitte.

Mais ce n’est qu’un mythe, un mythe qui vient converger avec le lit de tout � l’heure. Jouir d’un corps quand il n’y a plus d’habits c’est quelque chose qui laisse intacte la question de ce qui fait l’Un, c’est-�-dire de l’identification. La perruche s’identifiait � Picasso habill�.

Il en est de m�me de tout ce qui est de l’amour. Autrement dit, l’habit aime le moine parce que c’est par l� qu’ils ne sont tous qu’Un. Autrement dit, ce qu’il y a sous l’habit et que nous appelons le corps ce n’est peut-�tre en l’affaire que ce reste que j’appelle l’objet a. Ce qui fait tenir l’image c’est un reste. Et ce que l’analyse d�montre c’est que l’amour dans son essence est narcissique, que le baratin sur l’objectal est quelque chose dont justement elle sait d�noncer la substance dans ce qui est reste dans le d�sir, � savoir sa cause, et ce qui le soutient de son insatisfaction, voire de son impossibilit�.

L’impuissance de l’amour, quoiqu’il soit r�ciproque, tient � cette ignorance d’�tre le d�sir d’�tre Un. Et ceci nous conduit � l’impossible d’�tablir la relation d’eux.

La relation d’eux, qui ?

Les deux sexes.

Assur�ment, ai-je dit, ce qui appara�t sur ces corps, sous ces formes �nigmatiques que sont les caract�res sexuels qui ne sont que secondaires, sans doute fait l’�tre sexu�. Mais l’�tre c ’est la jouissance du corps comme tel, c’est-�-dire comme a, mettez-le comme vous voudrez comme a sexu�, puisque ce qui est dit jouissance sexuelle est domin�, marqu� par l’impossibilit� d’�tablir comme tel, nulle part dans l’�non�able, ce seul Un qui nous int�resse, l’Un de la relation : rapport sexuel.

C’est ce que le discours analytique d�montre, en ceci justement que pour ce qui est d’un de ces �tres comme sexu�, l’homme en tant qu’il est pourvu de l’organe dit phallique, j’ai dit � dit �, le sexe corporel, le sexe de la femme, j’ai dit de � la � femme, justement il n’y en a pas, il n’y a pas � la � femme, � la � femme n’est pas toute, le sexe de la femme ne lui dit rien si ce n’est par l’interm�diaire de la jouissance du corps.

Ce que le discours analytique d�montre c’est, permettez-moi de le dire sous cette forme, que le phallus c’est l’objection de conscience faite par un des deux �tres sexu�s au service � rendre � l’Autre 16.

Et qu’on ne me parle pas des caract�res sexuels secondaires de la femme parce que, jusqu’� nouvel ordre, ce sont ceux de la m�re qui priment chez elle. Rien ne distingue comme �tre sexu� la femme sinon justement le sexe. Que tout tourne autour de la jouissance phallique c’est tr�s pr�cis�ment ce dont l’ exp�rience analytique t�moigne, et t�moigne en ceci que la femme se d�finit d’une position que j’ai point�e du pas toute � l’endroit de la jouissance phallique.

Je vais un peu plus loin : la jouissance phallique est l’obstacle par quoi l’ homme n’arrive pas dirai-je � jouir du corps de la femme, pr�cis�ment parce que ce dont il jouit c ’est de cette jouissance, celle de l’organe 17. Et c’est pourquoi le surmoi, tel que je l’ai point� tout � l’heure du � jouis ! �, est corr�lat de la castration qui est le signe dont se pare l’aveu que la jouissance de l’Autre, du corps de l’autre 18, ne se promeut que de l’infinitude, je vais dire laquelle : celle que supporte le paradoxe de Z�non, ni plus ni moins, lui-m�me 19.

Achille et la tortue, tel est le sch�me du jouir d’un c�t� de l’�tre sexu�. Quand Achille a fait son pas, tir� son coup aupr�s de Briseis, telle la tortue elle aussi a avanc� d’un peu, ceci parce qu’elle n’est pas toute, pas toute � lui. Il en reste. Et il faut qu’Achille fasse le second pas, et comme vous savez, ainsi de suite.

C’est m�me comme �a que de nos jours, mais de nos jours seulement, on est arriv� � d�finir le nombre, le vrai, ou pour mieux dire, le r�el 20. Parce que ce que Z�non n’avait pas vu, c’est que la tortue non plus n’est pr�serv�e de cette fatalit� d’Achille, c’est que comme son pas � elle est de plus en plus petit, il n’arrivera non plus jamais � la limite. Et c’est en �a que se d�finit un nombre quel qu’il soit s’il est r�el. Un nombre a une limite, et c ’est dans cette mesure qu’il est infini. Achille, c’est bien clair, ne peut que d�passer la tortue, il ne peut pas la rejoindre, mais il ne la rejoint que dans l’infinitude.

Seulement, en voil� de dit pour ce qui est de la jouissance, en tant qu’elle est sexuelle. La jouissance est marqu�e d’un c�t� par ce trou qui ne l’assure que d’autre voie que de la jouissance phallique. Est-ce que de l’Autre 21 c�t�, quelque chose ne peut s’atteindre qui nous dirait comment ce qui jusqu’ici n’est que faille, b�ance dans la jouissance, serait r�alis� ?

C’est ce qui, chose singuli�re, peut �tre sugg�r� par des aper�us tr�s �tranges. �trange c’est un mot qui peut se d�composer : l’�tre ange ; c’est bien quelque chose contre quoi nous met en garde l’alternative d’�tre aussi b�te que la perruche de tout � l’heure. N�anmoins, regardons de pr�s ce que nous inspire l’id�e que dans la jouissance, dans la jouissance des corps, la jouissance sexuelle ait ce privil�ge de pouvoir �tre interrog�e comme �tant sp�cifi�e, au moins, par une impasse.

C’est dans cet espace, espace de la jouissance, prendre quelque chose de born�, ferm�, c’est un lieu, et en parler c’est une topologie 22. Ici nous guide ce que, dans quelque chose que vous verrez para�tre en pointe de mon discours de l’ann�e derni�re, je crois d�montrer la stricte �quivalence de topologie et de structure 23, ce qui distingue l’anonymat de ce dont on parle comme jouissance, � savoir ce qu’ordonne le droit, une g�om�trie, justement, l’h�t�rog�n�it� du lieu, c’est qu’il y a un lieu de l’Autre.

De ce lieu de l’Autre, d’un sexe comme Autre, comme Autre absolu, que nous permet d’avancer le plus r�cent d�veloppement de cette topologie ? J’avancerai ici le terme de compacit� 24. Rien de plus compact qu’une faille, s’il est bien clair que quelque part, il est donn� que l’intersection de tout ce qui s’y ferme �tant admise comme existante en un nombre fini d’ensembles, il en r�sulte, c’est une hypoth�se, que l’intersection existe en un nombre infini. Ceci est la d�finition m�me de la compacit� 25. Et cette intersection dont je parle c’est celle que j’ai avanc�e tout � l’heure comme �tant ce qui couvre, ce qui fait l’obstacle au rapport sexuel suppos�. � savoir ce dont j’�nonce que l’avanc�e du discours analytique tient pr�cis�ment en ceci, que ce qu’il d�montre c’est que son discours ne se soutenant que de l’�nonc� qu’�il n’y a pas �, qu’il est impossible de poser le rapport sexuel, c’est de par l� qu’il d�termine ce qu’il en est r�ellement aussi du statut de tous les autres discours.

Tel est, d�nomm�, le point qui couvre l’impossibilit� du rapport sexuel comme tel. La jouissance en tant que sexuelle est phallique, c’est-�-dire qu’elle ne se rapporte pas � l ’Autre comme tel.

Suivons l� le compl�ment de cette hypoth�se de compacit�. Une formule nous est donn�e par la topologie que j’ai qualifi�e de la plus r�cente, � savoir d’une logique construite pr�cis�ment sur l’interrogation du nombre et de ce vers quoi il conduit, d’une restauration d’un lieu qui n’est pas celui d’un espace homog�ne.

Le compl�ment de cette hypoth�se de compacit� est celui-ci : dans le m�me espace born�, ferm�, suppos� institu�, l’�quivalent de ce que tout � l’heure j’ai avanc� de l’ intersection passant du fini � l’infini est celui-ci, c’est qu’� supposer ce m�me espace born�, ferm�, recouvert d’ensembles ouverts, c’est-�-dire de ce qui se d�finit comme excluant sa limite, de ce qui se d�finit comme plus grand qu’un point, plus petit qu’un autre, mais en aucun cas �gal ni au point de d�part ni au point d’arriv�e, pour vous l’imager rapidement 26, le m�me espace donc �tant suppos� recouvert d’espaces ouverts, il est �quivalent, �a se d�montre, de dire que l’ensemble de ces espaces ouverts s’offre toujours � un sous-recouvrement d’espaces ouverts, eux tous constituant une finitude, � savoir que la suite des dits �l�ments constitue une suite finie 27.

Vous pouvez remarquer que je n’ai pas dit qu’ils sont comptables 28, et pourtant c’est ce que le terme fini implique. Pour �tre comptables, il faut qu’on y trouve un ordre, et nous devons marquer un temps avant de supposer que cet ordre soit trouvable. Mais ce que veut dire en tout cas la finitude d�montrable des espaces ouverts, capables de recouvrir cet espace born�, ferm� en l’occasion de la jouissance sexuelle, ce qui implique en tout cas c’est que les dits espaces, et puisqu’il s’agit de l’Autre c�t� mettons-les au f�minin, peuvent �tre pris un par un ou bien encore une par une.

Or, c’est cela qui se produit dans cet espace de la jouissance sexuelle qui de ce fait s’av�re compact. Ces femmes pas toutes, telles qu’elles s’isolent dans leur �tre sexu�, lequel donc ne passe pas par le corps mais par ce qui r�sulte d’une exigence dans la parole, d’une exigence logique, et ce tr�s pr�cis�ment en ceci que la logique, la coh�rence inscrite dans le fait qu’ ex-siste le langage, qu’il soit hors de ces corps qui en sont agit�s, l’Autre, l’Autre avec un grand A, maintenant qui s’incarne, si l’ on peut dire, comme �tre sexu�, exige cet � une par une �.

Et c’est bien l� qu’il est �trange, qu’il est fascinant, c ’est le cas de le dire – Autre fascination, Autre fascinum – cette exigence de l’Un, comme d�j� �trangement le Parm�nide pouvait nous le faire pr�voir, c’est de l’Autre qu’elle sort. L� o� est l’�tre c’est l’exigence de l’infinitude.

Je commenterai, j’y reviendrai, sur ce qu’il en est de ce lieu de l’Autre. Mais d�s maintenant pour faire image, et parce qu’apr�s tout je peux bien supposer que quelque chose dans ce que j’avance puisse vous lasser, je vais vous l’illustrer.

On sait assez combien les analystes se sont amus�s autour de ce Don Juan dont ils ont tout fait, y compris ce qui est un comble, un homosexuel ! Est-ce qu’� le centrer sur ce que je viens de vous imager, de cet espace de la jouissance sexuelle � �tre recouvert de l’Autre 29 c�t� par des ensembles ouverts et aboutissant � cette finitude… j’ai bien marqu� que je n’ai pas dit que c’�tait le nombre et pourtant bien s�r que �a se passe, finalement on les compte. Ce qui est l’essentiel dans le mythe f�minin de Don Juan c’est bien �a, c’est qu’il les a une par une, et c’est cela qu’est l’Autre sexe, le sexe masculin pour ce qu’il en est des femmes.

C’est bien en cela que l’image de Don Juan est capitale, c’est dans ce qui s’indique de ceci qu’apr�s tout il peut en faire une liste, et qu’� partir <des> noms on peut les compter. S’il y en a mille e tre c’est bien qu’on peut les prendre une par une, et c’est l� l’essentiel.

Vous le voyez, il y a l� tout autre chose que l’Un de la fusion universelle. Si la femme n’�tait pas pas toute, si dans son corps ce n’ �tait pas pas toute qu’elle est comme �tre sexu�, rien de tout cela ne tiendrait.

Qu’est-ce � dire, que j’aie pu pour imager des faits qui sont des faits de discours, ce discours dont nous sollicitons dans l’analyse la sortie, au nom de quoi ? du l�chage de tout ce qu’il en est d’autres discours, l’apparition de quelque chose o� le sujet se manifeste dans sa b�ance, dans ce qui cause son d�sir.

S’il n’y avait pas �a je ne pourrais faire le joint, la couture, la jonction avec quelque chose qui nous vient bien tellement d’ailleurs : une topologie dont pourtant nous ne pouvons dire qu ’elle ne rel�ve pas du m�me ressort, � savoir d’un autre discours, d’un discours combien plus pur, combien plus manifeste dans le fait qu’il n’est gen�se que de discours, et que cela converge avec une exp�rience � ce point que cela nous permette de l’articuler. Est-ce qu’il n’y a pas l� quelque chose de fait aussi pour nous faire revenir, et justifier dans le m�me temps, ce qui dans ce que j’avance se supporte, se s’oupire de ne jamais recourir � aucune substance, de ne jamais se r�f�rer � aucun �tre, d’�tre en rupture de ce fait avec quoi que ce soit qui s’�nonce comme philosophie. Est-ce que cela n’est pas justifi�, je le sugg�re, c’est plus tard que je l’avancerai plus loin, je le sugg�re en ceci que tout ce qui s’est articul� de l’�tre, tout ce qui le fait se refuser au pr�dicat… de dire � l’homme est � par exemple sans dire quoi, que l’indication par l� nous est donn�e que tout ce qui est de l’�tre est �troitement reli� pr�cis�ment � cette section du pr�dicat et indique que rien en somme ne peut �tre dit sinon par ces d�tours en impasse, par ces d�monstrations d’impossibilit� logique par o� aucun pr�dicat ne suffit, et que ce qui est de l’�tre, d’un �tre qui se poserait comme absolu n’est jamais que la fracture, la cassure, l’interruption de la formule � �tre sexu� � en tant que l’�tre sexu� est int�ress� dans la jouissance.

[encore1-a1.htm Anexe 1]

[compacite.htm Anexe 2]

Notes

1 Pourtant… Jacques Lacan, L’�thique de la psychanalyse, livre VII, Paris, Seuil, 1986.

2 Autre lecture possible : � [ … ] que vous pouvez, si vous �tes, inversement, de mes analysants…  � o� Lacan, apr�s avoir parl� de sa position d’analysant, hic et nunc, � l’�gard de ceux qui sont l�, parlerait de la position inverse o� se trouvent certains des membres de son auditoire qui sont en position d’�tre ses analysants.

3 Dans toutes les s�ances du 22 f�vrier 67 au 14 juin 67 du s�minaire � La logique du fantasme �, Lacan a utilis� une s�rie (en l’occurrence la s�rie infinie dite de Fibonacci) pour tenter de donner, tout comme il va le faire ici, � … la topologie de ce qu’il en est concernant la jouissance � (30 mai 67).

4 Usufruit : emprunt� du latin juridique ususfructus, mot fait de deux mots juxtapos�s, signifiant � droit d’usage et jouissance d’un bien dont on n ’est pas propri�taire �, in O. Bloch et W. Von Wartburg, Dictionnaire �tymologique de la langue fran�aise, Vend�me, P.U.F, 1975, p. 660.

5 Outil : au XVI� si�cle souvent util par croisement avec l’adjectif utile, in O. Bloch et W. Von Wartburg, op. cit ., p. 452.

6 Aristote, �thique � Nicomaque , Paris, Vrin, 1990.

7 Lacan cite Bentham le 29 mai 1950 dans une communication pour la XIII� conf�rence des psychanalystes de langue fran�aise, reprise in �crits : � Introduction th�orique aux fonctions de la psychanalyse en criminologie �, pp. 125-149. Lacan fait �galement r�f�rence deux fois � Bentham au cours de son s�minaire L’�thique de la psychanalyse , Paris, Seuil, 1986, le 18 novembre 1959 et le 11 mai 1960. Cf. Michael A. Soubbotnik, � Le tissu de la fiction : approche de Bentham� in Revue du ''L''ittoral n� 36, Paris, E.P.E.L., octobre 1992, pp. 65-81. Cf. annexe.

8 J. Bentham, De l’ontologie et autres textes sur les fictions , Paris, texte anglais �tabli par Philip Schofield, traduction et commentaire par Jean-Pierre Cl�ro et Christian Laval, Paris, Seuil, Coll. Points, 1997.

9 Il n’y a aucun t�moignage de l’�criture de cette phrase, pas plus sur la porte qu’au tableau. Nous la consid�rons toutefois comme un �crit et la transcrivons en italiques. Lacan revient constamment � cette phrase, dans cette s�ance ainsi que dans les suivantes. Nous avons pris le parti d’�crire r�guli�rement jouissance de l’Autre avec un grand A puisque Lacan est tr�s explicite sur ce point, et jouissance du corps de l’autre avec un petit a puisqu’il s’agit cette fois de l’autre qui Le symbolise, pr�cis�ment ce grand Autre.

10 Lacan a prononc� avec insistance : � Mais z’oui, mais z’oui �.

11 Dans la s�ance du 6 janvier 1972 des Entretiens de Sainte-Anne intitul�s : � Le savoir du psychanalyste �, Lacan parle aux murs : � … puisque je croyais parler � l’Amphith��tre Magnan et que je parle � la Chapelle. Quelle histoire ! Vous avez entendu ? Vous avez entendu ? Je parle A LA CHAPELLE ! c’est la r�ponse, je parle � la Chapelle, c’est-�-dire AUX MURS ! � Plus loin, il utilise le n�ologisme (a)mur que nous reprenons donc. � L’amour, le bien que veut la m�re pour son fils, l’� (a)mur �, il suffit de mettre entre parenth�ses le a pour retrouver ce que nous touchons du doigt tous les jours, c’est que m�me entre la m�re et le fils, le rapport que la m�re a avec la castration, �a compte pour un bout ! �

12 La premi�re r�f�rence � Frege serait dans la s�ance du 20 mars 1957 du s�minaire � La relation d’objet et les structures freudiennes � (in�dit). On retrouve cette r�f�rence � Frege dans la s�ance du 28 f�vrier 1962 du s�minaire � L’identification � (in�dit), r�f�rence qui se limite � une seule phrase : � Aussi bien, vous n’aurez pas de peine – vous le trouverez � la lecture de Frege, encore que Frege ne s’engage pas dans cette voie faute d’une th�orie suffisante du signifiant – � trouver dans le texte de Frege, que les meilleurs analystes math�maticiens de la fonction de l’unit�, nomm�ment Jevons et Schr�der, ont mis l’accent de la m�me fa�on que je le fais sur la fonction du trait unaire �. Les premiers d�veloppements importants donn�s � la lecture de Frege apparaissent en janvier 65 dans le s�minaire � Probl�mes cruciaux de la psychanalyse� o� Lacan dit explicitement (20 janvier 1965) les r�server � � la partie ferm�e de ce cours, qui prendra nom s�minaire �. C’est dans les s�ances ferm�es du 27 janvier 65 et du 24 f�vrier 65 que respectivement Yves Duroux puis Jacques-Alain Miller centrent leurs interventions sur Frege.

13 Nous nous sommes r�f�r�s pour la majuscule de l’� Un � et la minuscule de l’ � �tre� au compte-rendu de � … ou pire �, Jacques Lacan, Scilicet 5, Paris, Seuil, le champ freudien, 1975 (�crit ant�rieurement � � L’�tourdit � d’apr�s Jo�l Dor, Bibliographie des travaux de Jacques Lacan, Inter �ditions, 1983, p. 77). On trouve � �tre � en majuscule in Jacques Lacan, � L’�tourdit �, Scilicet 4, Paris, Seuil, le champ freudien, 1973.

14 Terme invent� par Lacan dont la r�f�rence se trouve dans : Descartes, M�ditations m�taphysiques, Paris, Gallimard, La Pl�iade, 1953, p. 281 : � .. si par hasard je ne regardais d’une fen�tre des hommes qui passent dans la rue, � la vue desquels je ne manque pas de dire que je vois des hommes, tout de m�me que je dis que je vois de la cire, et cependant que vois-je de cette fen�tre sinon des chapeaux et des manteaux �.

15 M�nade : figure de la mythologie grecque, compagne de Dionysos g�n�ralement consacr�e aux myst�res de ce dieu. Nymphe champ�tre, nourrice, puis accompagnatrice de Dionysos. On repr�sentait les m�nades � sa suite, �chevel�es, nues ou v�tues de voiles l�gers dissimulant � peine leur nudit�, poussant des hurlements. Elles d�pec�rent Orph�e dans leurs rites sanguinaires. Quant aux femmes adonn�es au culte, elles employaient des stup�fiants et entraient dans une extase sacr�e qui les faisaient devenir la proie de Dionysos. Larousse, 1963, tome 7, p. 247 et P. Grimal, Dictionnaire de la mythologie grecque, Vend�me, P.U.F, 1951, p. 288.

16 Il nous semble qu’� cet endroit, on pourrait aussi �crire autre, compte tenu de la pr�sentation un peu ph�nom�nologique que fait Lacan.

17 De nombreux auditeurs ont not� : orgasme.

18 Pour la justification de petit a � corps de l’autre, cf . note 16.

19 Aristote nous rapporte ainsi le second argument de Z�non contre le mouvement : � Il consiste � dire que le plus lent � la course ne peut pas �tre rattrap� par le plus rapide, �tant donn� que le poursuivant doit n�cessairement atteindre le point d’o� le poursuivi est parti…  � Physique, VI, ix, 239 14.

20 Pour les nombres r�els, cf. note 28.

21 Pour la justification de A dans Autre, que l’on retrouve pp. 11 et 12, cf. note 29.

22 Si le terme � topologie� indique un secteur des math�matiques, l’expression � une topologie �, utilis�e ici par Lacan, est commun�ment synonyme de � structure topologique �. cf. article en fin de s�ance.

23 Jacques Lacan, � L’�tourdit �, Scilicet 4, Paris, Seuil, le champ freudien, 1973.

24 Cf. annexe II en fin de s�ance.

25 Avec cette d�finition de la compacit� en termes de finis, o� l’hypoth�se porte sur une famille finie et la conclusion sur une famille infinie, Lacan tente de donner une topologie de la jouissance c�t� phallique dans des termes assez similaires � ceux utilis�s dans le s�minaire � La logique du fantasme � avec la s�rie de Fibonacci. Dans les deux cas l’impossibilit� du rapport sexuel c’est l’impossible d’un point de but�e que l’infini ne peut offrir : ici, sous la forme d’une conclusion qui porte sur l’infini, dans � La logique du fantasme �, avec la s�rie de Fibonacci, sous la forme de l’incommensurabilit� de � a � � 1.

26 Cette d�finition est non seulement une fa�on � d’imager rapidement �, mais les notions de � plus grand qu’un point � et � plus petit qu’un autre � ne tiennent pas sans se r�f�rer � une droite orient�e, ce qui n’est pas indiqu� ici.

27 Lacan donne ici une d�finition de la compacit� en termes d’ouverts qui n’est pas stricto sensu le compl�ment de, ou compl�mentaire �, la premi�re en termes de ferm�s, mais qui est tr�s exactement sa contrapos�e, cf. article en fin de s�ance.

28 Lacan utilise ici le terme de comptable l� o�, plus usuellement en math�matiques, on utiliserait celui de d�nombrable. Il ne faut pas, ici, entendre que l’on ne peut pas compter ou d�nombrer les �l�ments d’une suite finie. Les �l�ments d’une suite finie sont en effet comptables ou d�nombrables, tout comme ceux d’une suite infinie si elle est constitu�e d’ �l�ments discrets. Le premier des exemples est la suite infinie et discr�te que constituent les entiers naturels N (- …-1, 0, 1, 2, 3… ) que l’on peut compter ou d�nombrer. On parle alors d’infini d�nombrable. D ’une fa�on g�n�rale on qualifie de d�nombrable tout infini dont on peut faire correspondre chacun des �l�ments � un nombre de la suite des entiers naturels (on dit alors qu’il est �quipotent � N). Mais ce que l’on ne peut pas compter ou d�nombrer, ce sont les �l�ments d’un ensemble infini et continu tel celui des nombres r�els R repr�sent� par tous les points d’un segment de droite. N’importe quel intervalle de la droite num�rique r�elle R contient une infinit� de points. On parle alors d’infini non d�nombrable. Lacan ne veut donc pas dire que les �l�ments d’une suite finie ne seraient pas comptables ou d�nombrables. Il souligne simplement en creux cette caract�ristique importante d’une suite d’�tre ou non d�nombrable suivant qu’elle est ou non �quipotente � N (suite infinie) ou � une de ses parties (suite finie).

29 Autre avec un grand A � � Autre c�t� � pour bien marquer que c’est du c�t� de la jouissance de l’Autre, consid�r�e comme un espace compact o� se d�ploient des recouvrements ouverts � l’infini dont on peut, pr�cis�ment parce que cet espace est compact, extraire un sous-recouvrement fini (donc extraire du� une par une� de l’infini). La jouissance de l’Autre c�t� est ici oppos�e (cf. p.10) � la jouissance phallique, elle aussi consid�r�e comme un espace compact mais o� se d�ploie cette fois une sous-famille finie d’espaces ferm�s dont l’intersection est non vide, ce qui permet, toujours parce que l’espace est compact, de conclure que toutes les familles – y compris donc les familles infinies – ont elles-m�mes une intersection non vide (donc tirer une conclusion sur de l’infini l� o� l’hypoth�se porte sur du fini). Cette question est d�velopp�e dans l’article en fin de s�ance.

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Revista de Psicoan�lisis y Cultura
N�mero 13 - Julio 2001
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