Text/Jacques Lacan/HaL-notes-1952-1953.htm

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J.LACAN                             gaogoa

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HaL- L'Homme aux Loups- 1952-1953
      
version rue CB

(->p2)  NOTES SUR L' " HOMME AUX LOUPS "            [#note note]

L'Inconscient psychanalytique :

    C'est le fruit du refoulement li� � certaines phases du d�veloppement infantile centr�es sur le complexe d'Oedipe.
    Dans ce cas, on peut dire que le complexe d'Oedipe a �t� inachev� parce que le p�re est carrent. Le complexe d'Oedipe n'a pas pu se r�aliser dans sa pl�nitude au bon moment : le malade reste avec seulement des amorces du complexe d'Oedipe.
    L'�rotisme ur�tral est li� au trait de caract�re ambitieux. Le langage en rend compte qui dit : " Il vise plus haut qu'il ne peut pisser " . . .
    La passion ambitieuse a un caract�re relatif : l'ambitieux veut toujours aller plus haut que l'autre, sa passion ambitieuse est donc toujours insatisfaite.
    Rapport � deux de la phase de latence pr�-oedipienne = rapport de dominance ou de soumission. 
    La honte ne s'inscrit pas dans un rapport � l'autre.

    L' " Homme au loups " permet �lectivement de mettre en relief les relations entre le d�veloppement du Moi et l'�volution de la libido.
    Le conflit � base de super-ego est tout-�-fait au second plan dans cette observation. Le conflit est du registre des aspirations sexuelles males et femelles.
    On ne peut pas comprendre et englober tous les cas du refoulement si on ne met pas en lumi�re les rapports du narcissisme et de la libido.
    Chez l'anicel, l'activation des fonctions sexuelles n'est pas du tout d�li�e de toute esp�ce d'activit�s et de r�f�rences � l'autre et au semblable ( pigeonne et miroir, parade et son rapport avec la parade. )

(->p3) Chez l'homme, il existe des rapports de connaissance - comme homme et femme - entre individus. Chez les animaux, le rapport du sujet est un rapport � deux. Dans un rapport � deux va se constituer  la r�f�rence femelle � m�le : connaissance du partenaire. Mais chez l'homme, il se conna�t avant ces r�f�rences au spectacle d�terminant, l'individu a d�j� au moins cette connaissance de lui-m�me ( stade du miroir ).
    En raison de cet accent mis dans l'exp�rience de ses exigences proprement narcissiques, il se r�v�le chez l'individu une sorte de pr�valence d'un besoin de ma�trise qui va dans le sens contraire du choix instinctuel de l'objet et cela donne, dans le cas de l'homme aux loups, une situation tr�s particuli�re. Le sujet fait un choix partiel et contrari� et cela l'am�ne � la m�connaissance de son partenaire f�minin.
    L'accent est mis sur  la dimension agressive du rapport narcissique et cela provoque l'�clatement de sa libido et sa vie instinctuelle en est r�duite � des explosions compulsionnelles quand il rencontre une certaine image : celle de la servante accroupie, et il peut alors r�aliser. Il est donc dans la position du ma�tre ( au sens H�g�lien ), c'est-�-dire qu'il est s�par� de ses objets, d�poss�d� de son objet sexuel. Celui-ci �tant constitutif du caract�re et du monde humains normaux.
    S'il n'arrive pas au rapport � trois c'est parce que le complexe d'Oedipe n'a pas �t� r�alis� chez lui.

L'Exp�rience scoptophilique est passivante.
    Dans le refoulement Freud distingue le conflit, � l'int�rieur du sujet, de la bi-sexualit� ( lutte narcissique pour maintenir sa virilit� et r�primer, refouler la tendance homosexuelle ).
    La Moi prend parti : investissement narcissique de la force virile.
    Il peut y avoir conflit entre le Moi et quelque chose (->p4) venant des instincts sexuels : c'est un cas plus large que le premier (qui est un sous-cas).
    Chez l'homme aux loups le complexe d'Oedipe est invers�, et ce, malgr� la moins value de l'image paternelle.
    Il y a un schisme entre la vie intellectuelle et la vie instinctuelle du sujet. Il y a des rapport  h�t�ro-sexuels qu'il vit d'une mani�re compulsionnelle, irruptive dans sa vie et qui est li�e � un st�r�otypage ( image de la servante ), et d�pourvue des sentiments que comporte normalement cette situation sexuelle ; c'est un processus � deux, de ma�tre � esclave.
    La sc�ne ravageante est survenue � la fin du stade du miroir : elle est passivante et cette passivit� constitue une fixation homosexuelle inconsciente.

    La Phobie :   La peur de la castration est ins�parable de l'image du p�re alors que la menace n'est pas exprim�e par le p�re, mais au contraire par les femmes. Mais il est intervenu quelque chose qui a suppl�� � l'absence du p�re et qui l'a fait sous la forme de l'initiation religieuse.
    Il y a superposition d'un petit noyau hyst�rique, d'une formation infantile de n�vrose obsessionnelle et d'un structure parano�aque de la personnalit�.
    Le p�re introduit un nouveau mode de r�f�rence � la r�alit� : c'est parce que la jouissance du sujet lui est d'une certaine fa�on ravie, qu'il peut se situer lui-m�me : c'est le r�le du complexe d'Oedipe.
    Dans la rivalit�, il y a deux faces :  ( une face de lutte, une face d'id�al et de mod�le )
    Toute la difficult� pour l'�tre humain, avant la sexualit� proprement g�nitale, est d'�tre un Moi qui se reconna�t et s'ali�ne (->p5) dans l'autre. La sexualit� demande l'intervention d'un plan culturel. Par rapport au p�re le sujet va avoir � se situer.
    Dans la phobie il y a intervention de l'animal. A ce sujet, Freud fait intervenir les faits de tot�misme : drame de l'Oedipe - drame du meurtre du p�re.
    Ce que l'on appelle la sublimation c'est la socialisation des instincts.

 Dans le Refoulement, il y a une exclusion de la conscience d'un certain relationnel qui n'en continue pas moins � dominer le sujet.
    Le refoulement entra�ne l'attraction propre d'une situation exclue de la conscience et la m�connaissance, l'aveuglement dans le syst�me conscient subjectif et tout ce qui est coordonn� � cette situation tend � rejoindre la masse du refoul� : c'est le syst�me de l'inconscient qui a une inertie propre et qui continue � attirer dans cette sph�re d'amn�sie tout ce qui y est connexe et g�ne la r�alisation du sujet ( comme par exemple ayant v�cu telle situation Oedipienne ). Tout ceci est assez �lectivement localis� autour du rapport au p�re et � la m�re chez un sujet n�vros�.
    Le complexe d'Oedipe a aussi cette fonction normativante � c�t� de ses incidences sur la gen�se des n�vroses.

note : bien que relu, si vous d�couvrez des erreurs manifestes dans ce s�minaire, ou si vous souhaitez une pr�cision sur le texte, je vous remercie par avance de m'adresser un email. [#J.LACAN Haut de Page]