Text/Jacques Lacan/INSU18011977.htm

From No Subject - Encyclopedia of Psychoanalysis
Jump to: navigation, search

J.LACAN                                gaogoa

[INSU11011977.htm <] [INSU08021977.htm >]

s�minaire XXIV-

L'insu que sait de l'une-b�vue s'aile � mourre   1976-1977

                      version rue CB

18 janvier 1977                           [#note note]

   [../../images/18011977/1et7.jpg Fig. I] - [../../images/18011977/2et3.jpg Fig . II]. C'est plut�t p�nible. Alors, voil�. A la v�rit�, ceci est plut�t un t�moignage, le t�moignage d'un �chec, � savoir que je me suis �puis�, enfin, pendant quarante huit heures, pendant quarante huit heures �, � faire ce que j'appellerai, contrairement � ce qu'il en est de la tresse, je me suis �puis� pendant quarante huit heurs � faire ce que j'appellerai un quatresse. 

Voil�. La tresse est au principe du noeud borrom�en, c'est � savoir, c'est � savoir qu'au bout de, de six fois, on trouve ([../../images/18011977/2et3.jpg Fig. III] ) on trouve pour peu qu'on croise de la fa�on convenable ces trois... Bon, alors, ceci veut dire que, au bout de six man�uvres de la tresse, vous retrouverez, dans l'ordre, � la sixi�me manoeuvre, le 1, le 2 et le 3, c'est ceci qui constitue le noeud borrom�en.

Si vous en avez, si vous proc�dez douze fois, vous avez de m�me un autre noeud borrom�en. Chose curieuse, cet autre noeud n'est pas visualis� imm�diatement. Il a pourtant ce caract�re que, contrairement au premier noeud borrom�en ([../../images/18011977/4et5et6.jpg Fig. IV] ) qui, comme vous l'avez vu tout � l'heure, au-dessus de celui qui est au-dessus , puisque vous le voyez, le rouge est au-dessus du vert, au-dessous de celui qui est au-dessous, voil� le principe dont d�coule le noeud borrom�en. C'est en fonction de cette op�ration que le noeud borrom�en tient. 

De m�me, dans cette op�ration � quatre, vous mettrez ([../../images/18011977/4et5et6.jpg Fig. V]) un au-dessus � l'autre au-dessous, et de m�me op�rerez-vous avec au-dessous celui qui est au-dessous, vous aurez ainsi un nouveau noeud borrom�en qui repr�sente celui � douze croisements.

Que penser de cette tresse ? Cette tresse peut �tre dans l'espace. Il n'y a aucune raison, en tout cas au niveau de la quatresse que nous puissions la supposer enti�rement suspendue. La tresse  pourtant est visualisable pour autant qu'elle est mise � plat.

J'ai pass� une autre �poque, celle qui �tait pr�tendument r�serv�e aux vacances, � m'�puiser de m�me, � essayer de mettre en fonction un autre type de noeud borrom�en, c'est � savoir celui qui se serait fait obligatoirement dans l'espace, puisque se dont je partais, �a n'�tait pas le cercle , comme vous le voyez l� ([../../images/18011977/4et5et6.jpg Fig. IV] ) , c'est-�-dire  de quelque chose qu'on met d'habitude � plat, mais de ce qu'on appelle un t�tra�dre. Un t�tra�dre �a se dessine comme �a ([../../images/18011977/4et5et6.jpg Fig. VI]): gr�ce � �a, il y a le 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 ar�tes. Je dois dire que les pr�jug�s que j"avais, car il ne s'agit rien de moins, m'ont pouss� � op�rer avec 4 faces, et non pas avec les 6 ar�tes pour faire un tressage correct  et j'aimerais que ces boules, je les vois revenir. Le fait est que vous y constaterez que le tressage, non pas  � 6 , mais � 12 , est tout � fait fondamental. Je veux dire que ce qui se produit, c'est qu'on ne saurait mettre en exercice ce tressage des t�tra�dres sans partir, sans partir, puisque le t�tra�dre il n'y en a que trois, sans partir de la tresse. C'est un fait qui ( a �t� d�couvert sur le tard ) , et dont vous verrez ici, pour peu que je vous passe ces boules, dont je le r�p�te, j'aimerai les voir revenir, (p3->) parce que je ne les ai pas , loin de l�, pleinement �lucid�s.

Je vais donc, comme je le fais d'habitude, envoyer... J'aimerais les voir revenir toutes les quatre , j'aimerais les voir revenir toute les quatre en effet, elles ne sont pas semblables. Il y en a quatre, ce n'est pas sans raison. C'est une raison que je n'ai pas, m�me, encore ma�tris�e. Il est pr�f�rable, quoique bien entendu �a prendrait trop de temps, il serait pr�f�rable que d'une de ces boules � l'autre, on les compare, car elles sont effectivement diff�rentes.

J'aimerais que de ce , cette tresse � trois , qui est basale, dans l'op�ration de ces noeuds borrom�ens t�tra�driques auxquels , je vous le r�p�te, je me suis attach�, sans y parvenir compl�tement, j'aimerais que vous tiriez une conclusion, c'est que, m�me pour les t�tra�dres en question, on proc�de  aussi par ce que j'appellerai une mise � plat pour que ce soit clair. Il faut la mise � plat, dans l'occasion sph�rique, pour qu'on touche du doigt, si je puis le dire, que les croisements en question, les croisements t�tra�driques sont bien du m�me ordre, c'est � savoir que le t�tra�dre qui est en dessous , le 3 eme t�tra�dre passe  en-dessous, et que le t�tra�dre qui est en dessus le 3 �me t�tra�dre passe en dessus. C'est bien � cause de �a, c'est bien � cause de �a que nous en sommes l� encore au noeud borrom�en. Ce qu'il y a de f�cheux pourtant, c'est que m�me dans l'espace, m�me � partir d'un pr�suppos� spatial, nous soyons contraints aussi, dans ce cas-l�, � supporter, puisqu'en fin de compte, c'est nous qui supportons, � supporter la mise � plat. M�me � partir d'un pr�suppos� spatial, nous sommes forc�s de supporter cette mise � plat, tr�s pr�cis�ment sous la forme de quelque chose qui se repr�sente comme une sph�re. Mais, qu'est-ce � dire, si ce n'est que m�me quand (p4->) nous manipulons l'espace, nous n'avons jamais vu que  sur des surfaces sans doute qui ne sont pas des surfaces banales puisque nous les articulons comme mise(s) � plat. A partir de ce moment, il est , sur les boules que je viens de vous distribuer et que j'aimerais voir revenir, il est sur les boules manifeste que la tresse fondamentale, celle qui s'entrecroise douez fois, il est manifeste que cette tresse fondamentale fait partie d'un tore, exactement ce tore que nous pouvons mat�rialiser comme ceci : (Fig. ? ), � savoir de la tresse � douze, et que nous pourrions d'ailleurs aussi bien mat�rialiser au niveau de ceci ([../../images/18011977/4et5et6.jpg Fig. IV] ) , c'est-�-dire de la tresse � six.

A la v�rit�, cette fonction du tore est tout � fait manifeste au niveau des boules que je viens de vous remettre, parce que il n'est pas moins vrai qu'entre les deux petits triangles, si nous faisons - je vous prie de consid�rer ces boules - si nous faisons passer un fil polaire, nous aurons exactement de la m�me fa�on un tore, car il suffit de faire un trou au niveau de ces deux petits triangles pour constituer du m�me coup un tore.

C'est bien en quoi la situation est homog�ne dans le cas du noeud borrom�en (Fig.IV) tel que je viens de le d�signer ici, est homog�ne entre ce noeud borrom�en et le t�tra�dre. Il y a donc quelque chose qui fait qu'il n'est pas moins vrai pour un t�tra�dre que le fonction du tore y r�gle ce qu'il y a de nodale dans le noeud borrom�en. C'est une, c'est un fait, c'est un fait qui, qui n'a strictement jamais �t� aper�u, c'est � savoir que tout ce qui concerne le noeud borrom�en ne s'articule que d'�tre torique.

Un tore se caract�rise tout � fait sp�cifiquement d'�tre un (p5->) trou. Ce qu'il y a de f�cheux q'est que le trou, c'est tr�s difficile � d�finir, c'est que le noeud du trou, avec sa mise � plat, est essentiel, c'est le seul principe de leur comptage, et qu'il n'y a qu'une seule fa�on jusqu'� pr�sent en math�matique de compter les trous, c'est de passer par, c'est-�-dire de faire un trajet tel que les trous soient compt�s, c'est ce qu'on appelle le groupe fondamental. C'est bien en quoi la math�matique ne ma�trise pas pleinement ce dont il s'agit. Combien de trous y a-t-il dans le noeud borrom�en, c'est bien ce qui est probl�matique puisque vous le voyez mis � plat, il y en a quatre. Il y en a quatre, c'est-�-dire que, c'est-�-dire qu'il  n'y en a pas moins que dans le t�tra�dre qui a quatre faces, dans lesquelles, chacune, on peut faire un trou, � ceci pr�s qu'on peut faire deux trous, voire trois, voire quatre, en faisant un trou dans chacune des faces, et que, dans ce cas-l�, chaque face se combinant avec toutes  les autres, et pouvant m�me repasser par soi, nous voyons mal comment compter ces trajets qui seraient constituants de ce qu'on appelle le groupe fondamental.

Nous en sommes donc r�duits � la constance de chacun de ces trous qui, de ce fait, s'�vanouit d'une fa�on tout � fait sensible, puisqu'un trou, un trou ce n'est pas grand chose. Comment d�s lors distinguer ce qui fait trou et ce qui ne fait pas trou ? Peut-�tre la quatresse peut nous aider � le saisir.

Il s'agit, en effet, dans la quatresse, de quelque chose qui solidarise ce trou dont il se trouve que j'ai qualifi� trois cercles, c'est � savoir que, comme vous le voyez ici, dans ce premier dessin ([../../images/18011977/1et7.jpg Fig. I] ) , ces trois cercles forment le noeud borrom�en. Ils forment noeud borrom�en, non pas que les trois premiers fassent noeud, parce que comme c'est impliqu� dans le fait (p6->) que la quatri�me lib�r�e , si je puis dire, le quatri�me �l�ment lib�r� doit laisser chacun des trois libres, la quatresse lie pourtant � partir de celui qui est le plus en dessous, � condition de passer par dessus celui qui est le plus en dessus, il se trouvera � passer sur celui qui, dans la mise � plat, est interm�diaire, � passer dessous, il se trouvera lier les trois.

C'est bien en effet ce dont nous voyons ce qui se passe ([../../images/18011977/1et7.jpg Fig. VII]), c'est � savoir que, � condition que, que vous voyiez �a comme �quivalent � ceci, je pense que vous voyez ici que nous en avons l'appr�hension de l'imaginaire, du sympt�me et du symbolique, le symbolique �tant dans l'occasion, �tant tr�s pr�cis�ment ce qu'il faut penser comme �tant le signifiant. Qu'est-ce � dire ? C'est que le signifi�, dans l'occasion est un sympt�me, le corps � savoir l'imaginaire �tant distinct du signifi�. Cette fa�on de faire la cha�ne nous interroge sur ceci , c'est que le r�el, � savoir ceci dans l'occasion, c'est que le r�el serait suspendu tout sp�cialement au corps.

Voyons. T�chons ici ([../../images/18011977/4et5et6.jpg Fig. IV] ) de voir ce qui r�sulterait de ceci, c'est � savoir que cet x qui est l�, cette place s'ouvrirait et que, et l'inconscient continuerait dans le r�el. C'est bien en effet ce qui se passe puisque les corps ne sont produits de la fa�on la plus futile que comme appendice, si je puis dire, de la vie, autrement dit, de ce sur quoi FREUD sp�cule quand il parle de germen.

Nous trouvons l�, autour de la fonction parlante, quelque chose qui, si l'on peut dire, isole l'homme dont il faudrait � ce moment-l� marquer que ce n'est qu'en fonction de ceci qu'il n'y a pas de rapport sexuel, que ce que nous pouvons appeler dans l'occasion le langage, si je puis dire, y suppl�erait. C'est un fait que le bla-bla meuble, meuble ce qui se distingue de ceci qu'il n'y a pas de rapport.

Oui. Il faudrait dans ce cas que le r�el ([../../images/18011977/8.jpg Fig. VIII] ), sans que nous puissions savoir o� il s'arr�te, que le r�el nous le mettions en continuit� avec l'imaginaire, qu'en d'autre termes, �a commence l�, quelque part, au beau milieu, au beau milieu, au beau milieu du symbolique. Ca expliquerait que l'inconscient, ici trac� en rouge, effectivement se reploie dans le symbolique, mais que il en est d'autre part chang� comme en t�moigne le fait qu'il n'y a que, que l'homme � parler.

Ca s'exprime ici (Fig. ?) que le r�el est dessin� en vert. Oui, j'aimerais que quelqu'un m'interpelle � propos de ce qu j'ai aujourd'hui, pour vous p�niblement, essay� de, de formuler de cette fa�on (Fig- IV) , qui fait du symbolique quelque chose qui n'est pas, n'est pas facile � exprimer. Je pense que pour ce qui est de cette tresse � quatre (Fig. II), elle me semble reproduire tr�s exactement ce qui est ici (Fig. I), c'est � savoir que c'est une fa�on de , de la repr�senter comme tresse dont il s'agit. Si je n'y ai pas effectivement r�ussi d'embl�e, c'est parce que il faut pas croire que ce soit ais� de faire une tresse � quatre. Il faut partir d'un point (Fig. I) qui sectionne, qui sectionne les entrecroisements, si je puis dire, d'un fa�on appropri�e, et il se peut que les choses soient telles que � partir d'un de ces points on ne trouve pas moyen de faire la tresse. C'est bien � �a que je me suis si longuement attard�, si longuement attard� que il en est r�sult� plus qu'un dommage pour ce que j'avais � vous dire aujourd'hui.

(p8->) Si donc quelqu'un veut bien me donner la r�plique, la r�plique � savoir sur ce que j'ai voulu dire aujourd'hui, je lui en serai reconnaissant.

File:1et7.jpg
File:2et3.jpg
File:4et5et6.jpg
File:8.jpg

note: bien que relu, si vous d�couvrez des erreurs manifestes dans ce s�minaire, ou si vous souhaitez une pr�cision sur le texte, je vous remercie par avance de m'adresser un [mailto:gaogoa@free.fr �mail]. [#J.LACAN Haut de Page] 
[../../erreurs.htm commentaire]