Text/Jacques Lacan/LF15031967.htm

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J.LACAN                   gaogoa

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XIV- La logique du fantasme. 1966-1967

                        version rue CB

15 Mars 1967                       [#note note]  

    (p183->)Le Dr LACAN pr�sente 1e Dr GREEN qui doit parler � ce s�minaire :

� En vertu des trames secr�tes et toujours tr�s sures de mon surmoi, comme aujourd�hui je m��tais donn� vacances, j�ai trouv� moyen d�avoir � parler hier � 5 h du soir � la jeune g�n�ration psychiatrique � Ste Anne. G�n�ration des candidats analystes. Qu�est-ce que j�avais � faire l� ? A la v�rit�, pas grand-chose �tant donn� que ceux qui m�y avaient pr�c�d� et nomm�ment de mes �l�ves et des mieux faits pour leur apprendre ce qui peut �tre destin� � les �c1airer sur mon enseignement, Mme Aulagnier par exemple, pierre, que ne fonderons-nous sur cette pierre. S. Leclaire, Ch. Melman, pour les nommer par ordre alphab�tique. Mise � part la distraction qui me pousse � dire oui quand on me demande quelque chose, j�avais tout de m�me quelque raison d�y �tre. A savoir, que ceci se passait dans le cadre d�un enseignement qui est celui de mon vieil ami, de mon vieux camarade H. Ey. Notre g�n�ration puisque c�est l� m�me, celle de H. Ey et la mienne aura donc quelque r�le, ce vieux camarade en particulier aura �t� celui � qui pour moi, je donne le pompom quant � une fonction qui n�est rien d�autre que celle que j�appellerai du civilisateur.

 

    Vous vous rendez mal compte de ce que c��tait la salle de Garde de Ste Anne quand nous y sommes arriv�s tous les deux, avec d�autres aussi qui avaient la m�me vocation mais qui sont rest�s � mi-route. Le sous-d�veloppement si je puis dire quant aux dispositions logiques, puisque de logique il s�agit ici, �tait vraiment � ce niveau, vers 1925, c�est pas d�hier, quelque chose d�extraordinaire. Depuis ce temps, H. Ey a introduit sa grande machine, l�organo-dynamisme, c�est une doctrine. C�est une doctrine fausse mais incontestablement civilisatrice. A cet �gard elle a rempli son r�le, c�est dire qu�il n�y a pas dans le champ des h�pitaux psychiatriques qu�un seul esprit qui n�ait �t� touch� par les questions que cette doctrine met au premier plan et ces questions sont des questions de la plus grande importance.

 

    Que la doctrine soit fausse est presque secondaire, eu �gard � cet effet, d�abord parce que �a ne peut pas �tre autrement, parce que c�est une doctrine m�dicale. Il est n�cessaire, il est essentiel au statut m�dical qu�il soit domin� par une doctrine, �a s�est toujours vu, le jour o� il n�y aura plus de doctrine, il n�y aura plus de m�decine non plus. D�autre part, il est non moins n�cessaire, l�exp�-(p184->)rience le prouve, que cette doctrine soit fausse, sans �a elle ne saurait pr�ter appui au statut m�dical. Quand les sciences dont la m�decine maintenant s�entoure s�ouvrent � elle de toutes parts, se seront rejointes au centre, il n�y aura plus de m�decine, il y aura peut-�tre encore la psychanalyse, qui constituera � ce moment-l� la m�decine, mais ce sera bien f�cheux parce que ce sera un obstacle d�finitif � ce que la psychanalyse devienne une science. On ne le souhaite.

 

    Hier soir, j��tais amen� devant cet auditoire si choisi, � parler de l�op�ration de l�ali�nation, dont je pense pour la plupart, �tant donn� qu�on ne se d�range pas facilement de Ste Anne jusqu�� l��cole Normale, it is a long way, j�ai cru devoir pour eux, qui constituent en somme la zone d�appel aux responsabilit�s psychanalytiques. J�ai cru devoir leur �pingler, parce que c��tait vraiment l� le lieu, leur �pingler comment se pose, si l�on peut dire, ce qu�on appelle ce choix inaugural, qui est un faux choix puisque c�est un choix forc�, quels sont les noms qui conviennent � ce choix dans cette zone centrale, de celle des futurs responsables. Histoire de leur �veiller les oreilles je leur ai mis l�-dessus les noms qui conviennent, je suis bien forc� d�y faire allusion parce qu�il est rare que des entretiens m�me limit�s comme ceux-l�, restent secret, surtout quand il s�agit d�une salle de garde, et de ces noms vous en viendra-t-il peut-�tre aux oreilles quelque �cho sous la forme de gorge chaude.

 

    Ce ne sont pas forc�ment des noms obligeants �videmment, mais entre le � je ne pense pas � et le � je ne suis pas �, �a n�a pas non plus, pour ce qui est d�une zone plus vaste, avanc�e comme �tant les constituants fondamentaux de cette ali�nation premi�re, ce n�est pas non plus tr�s obligeant pour l�ensemble des zones que je d�tache dans le champ humain sous la forme de champ du sujet, ou il ne pense pas ou il n�est pas, �a change si vous le mettez � la troisi�me personne, c�est bien de � je ne pense pas, je ne suis pas � qu�il s�agit. Ceci temp�re beaucoup la valeur des termes dont je me suis hier soir servi, surtout si l�on songe qu�en vertu de l�op�ration de l�ali�nation il y a un de ces deux termes qui est toujours exclu. Puis j�ai montr� que celui qui reste, prend une toute autre valeur et en quelque sorte positive en se proposant, en s�imposant m�me comme terme d��chelle qui se propose justement � la critique de ce que j�invoquais � ce moment-l�, de consid�rer que la position propre aux candidats c�est la critique, c��tait tr�s urgent, que la situation ancienne, sous d�velopp�e, de la logique, la situation actuelle dans cette g�n�ration, par une sorte de paradoxe et par un effet qui est justement celui de l�analyse, l�incidence casus du meilleur optimisme, peut-�tre en bien de ces pessimus, la plus mauvaise les autres �taient des sous d�velopp�s de la logique, mais ceux-l� ont une tendance � en �tre les moines, je veux dire � la fa�on dont le moines se retirent du monde ils se retirent aussi de la logique, ils attendent pour y penser que leur analyse soit finie ! Je les ai vivement incit�s �  abandonner ce point de vue, je ne suis pas le seul d�ailleurs et ce trouble, il y en a d�autres, il y en a un � c�t�  de moi par exemple qui est de ceux, qui dans cet ordre, essaient d��veiller quand il en est encore temps, je veux dire pas du tout forc�ment � la fin de la psychanalyse (p185->) didactique, mais aussi bien en cours, et cela vaut-il peut-�tre mieux, 1a vigilance critique de ceux qu�il peut avoir � l�occasion, � endoctriner, n�anmoins, je dois dire que c�est au titre de psychanalyste, de repr�sentant de ce champ qui est ce1ui probl�matique o� se joue encore tout l�avenir de la psychanalyse, que M. Green se trouve recevoir de moi, aujourd�hui, la parole, ceci en raison du fait qu�il s�y est propos� lui-m�me, je veux dire que ce n�est nullement au titre d��tre un de mes �l�ves sinon un des mes suivants, qu�il va vous dire aujourd�hui les r�flexions que lui inspirent les derniers termes que j�ai apport�s concernant la logique du fantasme.

  Je lui laisse maintenant la parole pour tout le temps qu�il voudra me r�servant de tirer profit � votre usage comme au mien de ce qu�il aura aujourd�hui avanc�.

 

Docteur GREEN :

  Lacan, � la suite d�un s�minaire qui m�avait fait beaucoup r�fl�chir, et qui m�avait fait lui dire le regret que j�avais que les s�minaires ferm�s soient supprim�s, m�a redonn� l�occasion de m�adresser � vous aujourd�hui, ce dont je le remercie.

    Cependant, il est n�cessaire que les choses soient bien claires d�s le d�part, les �lections l�gislatives sont termin�es, et �a n�est pas � une confrontation comme celles que vous avez pu entendre sur les ondes que je vais me 1ivrer aujourd�hui. Je vais surtout essayer � la suite de la lecture des s�minaires que Lacan m�a transmis la semaine derni�re, essayer de rep�rer un certain nombre de points � propos desquels je vais me livrer � un examen de la th�orie lacanienne par rapport � la th�orie freudienne et les probl�mes que cela pose.

 

    Lacan, au cours d�un de ses s�minaires, a dit : ce qui nous int�resse ce n�est pas la pens�e de Freud, c�est l�objet qu�il a d�couvert.

���

    En effet, cette prise de position est tr�s importante, elle pr�vient contre une pseudo-orthodoxie freudienne, mais n�anmoins, il y a des probl�mes qui se posent autant � la comparaison de l�esprit et de la lettre, et ce n�est pas ici que je vous apprendrai que Lacan tient plus � la lettre qu�� l�esprit. Mais il s�agit pr�cis�ment de constituer la lettre de Freud et de tenter sa formalisation, j�ai d�j� l�ann�e derni�re au cours d�un s�minaire ferm� concernant la question de l�objet �a� parl� dirai-je, devant le petit s�minaire, c�est aujourd�hui devant le grand s�minaire que je parle et je crois que cela n�est pas sans me poser un probl�me particulier car devant l�assistance s�lectionn�e par Lacan lui-m�me du petit s�minaire, je savais au moins � qui je parlais, alors qu�aujourd�hui, je dais vous dire que je ne sais pas � qui je parle et que cela pose des probl�mes pour moi en tant que je m�adresse surtout aux analystes.  

(p186->) Je vais rep�rer les probl�mes que je vais traiter devant vous et qu'on pourra grouper sous cinq chapitres

    - je parlerai, d'abord du " �a " et de sa v�rit� grammaticale dans ses rapports avec l'inconscient.

    - J'aborderai ensuite la question de la r�p�tition dans son rapport avec la diachronie.

    - J'aborderai ensuite la pulsion par rapport au langage.

    - Je poursuivrai avec l'examen de ce que j'appellerai : les classes pulsionnelles, � savoir : les questions des pulsions dites � but inhib� par rapport aux pulsions � but non inhib� en tant qu'elles pourraient nous dire quelque chose des rapports entre le Grand Autre et le " a ".

    - Et enfin, je concluerai par quelques remarques concernant l'unit� subjective c'est-�-dire la relation du Un unifiant au Un comptant, dans les rapports de la structure au Sujet.

    Lacan, au cours du s�minaire du ler f�vrier 1967, disait : " il n'est pas facile de penser l'Es ", c'est surtout dans le s�minaire du 11 janvier que Lacan a donn� les formulations les plus achev�es concernant l'Es.

    Qu'est-ce que c'est ? �a est. �a vient de dispara�tre. Un peu plus, �a allait �tre. Quelque chose qui pointe vers l'�tre dit Lacan. Dans les �crits, page 517, Lacan pr�cise : " c'est d'un lieu d'�tre qu'il s'agit ", cette position se raccorde � la proposition que Lacan lui-m�me a qualifi� de pr�socratique, Vo est Var Soll ich verden. Lacan en a donn� plusieurs traductions. Dans la Chose freudienne l� o� fut �a, l� dois-je survenir. Ensuite, dans l'instance de la lettre : l� ou fut �a, il me faut advenir, Et enfin, une omission que je lui signale dans son index qui est sign� de lui-m�me, p. 864, c'est-�-dire la derni�re d�finition n'est pas signal�e, comme c'est la derni�re, il me semble important de la donner : l� ou c'�tait, l�, comme sujet dois-je advenir.

    Rapport donc � propos du �a, de la pens�e, � l'�tre, " ce n'est non pas un �tre, mais un des�tre, " ( s�minaire du 11 janvier 67 ) . Enfin, le point, la d�finition, peut-on dire, qui est pivotale (pour employer un mot tr�s employ� ces derni�res ann�es), le pas est � proprement parler ce qui, dans le discours, en tant que structure logique est tr�s exactement tout ce qui n'est pas je, c'est-�-dire tout le reste de la structure et quand je dis structure logique, entendez par l� grammaticale (s�minaire du 11 janvier). Ici se trouve centr� le probl�me que nous avons � cerner en ce qui concerne la question du �a, l'inconscient est structur� comme un langage, le �a, donc par rapport � l'inconscient est tout ce qui n'est pas je, tout le reste dela structure logique comme grammaticale qui est l�essence du �a. (s�minaire du 11 janvier). A cet �gard, nous assistons en partie sinon � une r�futation du moins � une mise en place, des positions ant�rieures de Lacan concernant le Ca parle, " �a parle " est un court-circuit de 1a relation �a � inconscient mais � condition pr�cise Lacan, qu�on s�aper�oive bien qu�il ne s�agit de nul �tre.

     Voil� donc la position lacanienne concernant le �a. Je vais maintenant me tourner vers Freud pour consid�rer trois textes majeurs, je crois que nous nous trouvons 1� devant des probl�mes tr�s difficiles, et gui impliquent certainement une r�flexion suppl�mentaire pour examiner la compatibilit� ou l�incompatibilit� de la th�orie lacanienne avec la position freudienne en tous cas dans sa 1ettre. Dans le moi et le �a Freud donne la d�finition du Ca : pour se faire, il va d�abord proposer un, raisonnement qui est le suivant : il va dire qu�il y a des repr�sentations verbales, auditives et des repr�sentations visuelles, les repr�sentations verbales �tant auditives les repr�sentations visuelles �tant �videmment non auditives. Et il va dire que le passage de ces repr�sentations inconscientes au conscient va 
obligatoirement passer par le stade du pr�conscient, tandis qu�il va exister une autre cat�gorie de ph�nom�nes qui eux ne passeront jamais par l��tat pr�conscient et qui passeront directement de 1��tat inconscient, � l��tat conscient. Il s�agit l� des affects.

      Quel est l�int�r�t de ce rappel ? C�est justement de pr�ciser que l�inconscient va comprendre deux secteurs au moins : celui de la repr�sentation et celui des affects et que les repr�sentations vont �tre le support de la combinatoire repr�sentation de mots, ou repr�sentation de choses, alors que l�affect lui, ne peut entrer dans aucune combinatoire. Si, cependant, nous maintenons la position que j�ai d�fendue ici concernant l�affect en tant qu�il est un signifiant, nous voyons que l� o� nous nous heurtons � des probl�mes de suture pour ce qu�il est des affects. Qu�en est-il donc au regard du langage ? Au regard du 1angage, dans le discours de l�analys� nous avons des �l�ments qui entrerons en jeu et qui ne seront pas ceux de la combinatoire, qui seront ceux de la ponctuation du discours, de ses pauses, de ses coupures, de la prosodie, de l�accentuation et �a n�est certainement pas la m�me chose pour un analyste de dire deux choses qui sont pratiquement les m�mes, losrqu�il rapporte une s�ance, � il me dit alors d�une voix �trangl�e : "mais alors ce serait mon p�re mort � qui je parlais dans le r�ve ", le m�me chez l�obsessionnel : " mais alors ce serait mon p�re mort � qui je parlais dans le r�ve".

     En 1932, dans la 32�me Conf�rence, Freud donne la d�finition 1a plus extensive du �a et qui est certainement celle qui apporte le plus de clarification et c�est je crois surtout en ce qui concerne cette d�finition ou cette description que le probl�me va se poser de la question de la v�rit� grammaticale du �a. C�est l�obscur, l�inaccessible partie de notre personnalit�.

  (p188->) Nous approchons du �a par des analogies, nous l'appelons, un chaudron plein d'excitations bouillonnantes o� nous figurons ouvert � une de ses extr�mit�s aux influences somatiques, et prenant l� en lui des besoins pulsionnels qui trouvent leur expression psychique en lui, mais nous ne pouvons dire sous quel subsratum. Il est empli d'�nergie, l'atteignant � partir des pulsions, mais il n'a pas d'organisation, ne produit aucun vouloir commun, seulement une tentative pour amener la satisfaction des besoins pulsionnels � l'observance du principe de plaisir. Les lois logiques de la pens�e ne s'appliquent pas au �a, ceci est vrai avant tout de la loi de non contradiction, l� Freud va reprendre exactement dans les m�mes termes qu'il a d�crit les processus primaire et l'inconscient, c'est-�-dire, les diff�rentes caract�ristiques que vous connaissez, c'est-�-dire la coexistence des contraires, l'absence de n�gation, l'inexistence de r�f�rences temporo-spatiales, et Freud insiste �norm�ment sur cette intemporalit�.

    Il termine � peu pr�s sur ceci : le facteur �conomique ou si vous pr�f�rez quantitatif, est intimement lie au principe de plaisir, domine tous ces processus, les investissements pulsionnels cherchant la d�charge, c'est � notre avis tout , ce qu'il y a dans le temps. Freud insiste quand m�me sur le fait que ces caract�ristiques de d�charge ignorent compl�tement la qualit� de ce qui est investi, ce que dans le moi nous appellerions une id�e. Eh bien, je vous renvoie � ces pages, mais je voudrais �galement rappeler que concernant cette 31�me conf�rence, Freud, dit : nous n'utiliserons plus le terme inconscient, dans le sens syst�matique et nous donnerons � ce que nous avons d�crit jusque l� un meilleur nom qui ne soit plus sujet � malentendu, suivant un usage verbal de Nietzsche et adoptant une suggestion de Groddeck nous l'appellerons � l'avenir : le �a.

    Voil� donc quelle est la position freudienne. Tout ce qu'on peut dire c'est que, quand quelques ann�es avant sa mort, Freud �crira l'abr�g�, il reprendra ces m�mes formulations que j'appellerai, dans une direction encore plus radicalis�e. Freud m�me donne des pr�cisions concernant ce que contient le �a, il dit : l'h�rit�, le pr�sent � la naissance, fix� dans la constitution et avant tout les pulsions qui s'originent dans l'organisation somatique et trouvent leur expression psychique sous une forme qui nous est inconnue. Quel est donc le sens de cette op�ration op�r�e par Freud ?

    Puisque nous y retrouvons des termes tout � fait identiques � ceux que Freud emploie pour le processus primaire et pour l'inconscient, on peut dire que le �a comprend trois polarit�s

    - celle que j'appellerai constituante du symbolique, la condensation et le d�placement.

    - une polarit� que j'appellerai, faute de mieux, cat�gorielle, c'est-�-dire la d�finition du �a par rapport au concept de n�gation, par rapport au temps, ou � l'espace.

(p189->
    -enfin une troisi�me polarit�  que j'appellerai �nerg�tique , la dessus je n'ai pas besoin de m'expliquer, c'est-�-dire la tendance essentiellement � la d�charge et au processus quantitatif.

Ce qu�on a pas assez remarqu� c�est la solidarit�, je dirai la consubstantialit� presque, de ce remaniement de la 2�me topique ; avec l�introduction de la pulsion de mort. En fait, si nous voulons parler de 1a symbolisation, nous sommes ob1ig�s de parler de la structure et c�est le point central que je d�velopperai au long de cet expos�, en ce que la structure na�t d�une action li�e � l�antagonisme d��ros et de la pulsion de mort. La v�rit� grammaticale, la concat�nation, la suture, est le r�sultat d�un travail qui inclut le contre travail de la pulsion de mort. Suture, cha�ne signifiante, le Un comptant s�identifie au z�ro en tant qu�il est indispensable au proc�s. Mais, et c�est surtout l�-dessus que j�aimerais pouvoir attirer votre attention, le z�ro peut dissoudre l�op�ration l�emp�cher de se reproduire et tout peut rester � ce z�ro sans faire un pas de plus. Ce ne sera certainement pas par fac�tie que je reviendrai � la m�taphore du chaudron et je vais associer l�-dessus, je vais associer en vous proposant deux autres circonstances o� il est question du chaudron dans Freud. La premi�re sera celle du mot d�esprit, A (c�est Freud qui le dit) a emprunt� � B un chaudron de cuivre, lorsqu�i1 le rend, B se plaint que le chaudron a un grand trou qui le met hors d�usage, voici la d�fense de A :

    1) je n�ai jamais emprunt� de chaudron � B 
    2) le chaudron avait un trou lorsque je l�ai emprunt� � H 
    3) j�ai rendu le chaudron intact

 

    Je pense que cet expos� de la d�fense de A est le plus propre � nous faire r�fl�chir, en effet, sur la question de la logique, la logique de l�inconscient et justement sur la sublogique que d�fend Lacan. Est-ce que cet exemple ne vaut pas les green ideas ? non pas tant les id�es de Green, mais les vertes id�es, ou les id�es vertes.

    Deuxi�me exemple : Macbeth. Freud dans : " Analyse termin�e, analyse interminable ", par1era de la sorci�re m�tapsychologie sans laquelle il n�est pas possible de faire un pas de plus lorsqu�on cherche � comprendre.

    Interrogeons justement ces sorci�res de Macbeth, celle que Freud en fait l�analyse dans son article sur les exceptions : les sorci�res sont pench�es au-dessus du chaudron et elles font une pr�diction, c�est-�-dire que c�est exactement la situation d�Oedipe � l�envers, l� ce n�est pas l�Oedipe, ce n�est pas Macbeth qui r�pond � une �nigme, c�est une r�ponse qui lui est donn�e en tant que r�ponse fallacieuse, nous allons voir comment. Car elles disent, : for.........of woman born shall arm Macbeth � " Car aucun, qui est n� d�une femme, n�atteindra Macbeth, " c�est l�-dessus, vous le savez, que Macbeth va se baser. Si nous en avisons ce discours de sorci�re, nous nous trouvons pr�cis�ment form�s de deux cat�gories ou de deux styles diff�rents : un premier style d��nigme et de pr�diction, un deuxi�me style qui est un style purement incantatoire.

    (p190->) Le ler style me para�tra celui du lieu de la v�rit� grammaticale, le deuxi�me me para�tra quelque chose que j'appellerai pr�cis�ment comme un style propre au �a. L'une sans l'autre, n'est pas. Dernier exemple : voyons Freud devant le Moise de Michel-Ange : deux parties l� encore : une �nigme, un affect. Un affect qui est que Freud se sent lui, regard�, par la statue de Moise, il ne peut en d�coller son regard, il p�n�tre dans 1'eglise de St Pierre, comme un de ses petits juifs qui formaient la tribu d'Isra�l, comme cette racaille, dit Freud, soufflant le regard de Moise. Le juif regarde le juif, et 1'�lucidation sera justement 1'�lucidation de la combinatoire, c'est-�-dire de la signification du doigt, de 1'index clans la barbe, mais la encore, j'insiste Freud n'aurait pas pu faire 1'analyse s'il ne s'�tait d'abord senti concerne par l'affect, par 1'evidence de 1'affect puis-je dire, ou plus exactement la contrainte de 1'affect. Qu'est-ce que je suis demande Freud ? exactement comme il re�oit une r�ponse comme Moise en a re�u une : � je suis ce que je suis ' je ne d�fends pas 1'affect contre la combinatoire. Je d�fends simplement le statut signifiant de 1'affect dont la combinatoire ne me parait pas pouvoir rendre compte.

 

  Ici nous aurons une autre perspective, celle de 1'intemporalit� et le concept de r�p�tition. Avant de passer a la r�p�tition, je vous lirai un petit dialogue de ma facture

  -�' 'qu'est'-'ce que '�'a est' ?' '�'
    -'�' �'a est rien. C'est tout' .' '�' '
    '-'�' O�' est'-'ce que c'est ?' '�'
    -'
�' L�'
ou c�'ta'it' '
   '
    -'�' 'Comment '�'a ?' '
   '
'-'�' 'Comme '�'a.�' ' 
   ' -'�' 'Qu'est'-'ce que '�'a veut dire ? ' �' '
   '
-'�a 'd�sire'. � 
   '
-'�' 'Comment '�'a '
   
-'�' 'Ca se 'r�p�te ' �'
   ' '-'�' R�p�te' ?' ' �'
   ' -'� 'R�p�te'.  '�'
   ' -'�' 'jusqu�' quand' ? '
   ' 
  -�' jusqu'� �a'�.

  Voyons donc ce qu'il en est de la question de la r�p�tition. La r�p�tition est donc une qualification essentielle de la pulsion. Elle est le principe directeur d'un champ en tant qu'elle est proprement subjective, dit Lacan, et d'avancer ici le rapport du Un comptable et du Un signifiant. L'Un de la r�currence ne s'instaure que de la r�p�tition, ce qui se passe quand par 1'effet du r�p�tant ce qui �tait a r�p�ter devient le r�p�t�. Quel est le rapport de la r�p�tition au grand Autre, 1'alienation comme signifiant de I'Autre, en tant qu'il fait de 1'Autre un champ marqu� de la m�me finitude que le sujet lui-m�me, c'est 1'algorythme bien connu de vous : S (A).  

(p191->) Lacan constate que le dieu des philosophes n'est pas pr�sent dans la th�orie analytique comme th�orie du sujet soumis aux lois du langage au lieu de l'Autre, comme lieu de la parole. Cette alt�rit� radicale, pr�sente chez Freud, il nous faut la rechercher bien entendu dans la castration, qui est justement le signe de la finitude. Mais selon Freud les fantasmes originaires sont inn�s, ils sont comme dit Lacan, en position de signifiants cl�s, s�duction - castration - sc�ne primitive organisateurs du d�sir humain. Mais ici, il me faut pointer une autre donn�e qui me para�t n�gliger dans l'ensemble du mouvement psychanalytique fran�ais de quelque bord qu'il soit. C'est un affreux nom, c'est : la philogen�se. Je pense que la philogen�se, la pulsion de mort, et la deuxi�me topique sont des donn�es absolument ins�parables pour comprendre tout ce qu'il en est de la th�orie freudienne apr�s 1920.

    Cette philogen�se n'a pas une fonction s�riologique puisqu'elle ordonne le d�sir, mais en fait, elle a pour fonction de rendre compte de ce qu'on pourrait appeler le hiatus entre l'exp�rience individuelle et les causes et les cons�quences, � savoir : que pour un certain nombre d'exp�riences le minimum de faits, de causes, entra�nent le maximum d'effets. C'est en quoi justement une conception dite g�n�tique du d�veloppement ne peut en aucun cas r�pondre, puisque quantitativement, qu'est-ce que ce sera ? Ce sera comme disait la patiente que je quittais tout � l'heure me parlant de sa curiosit� sexuelle infantile, des jeux o� elle mettait un coussin sur le ventre pour avoir l'air enceinte : "c'est bien peu de chose".

    C'est bien peu de chose en effet s'il n'y avait pas l� des signifiants cl�s pour donner tout le poids organisateur dans la structure. Mais ceci ne r�sout pas le probl�me de ce que nous avons � penser de la philogen�se. Ceci voudrait donc dire selon Freud, que quelque chose d'autre existe dans le temps du sujet qui n'est pas le temps de l'individu. La r�p�tition comme essence du fonctionnement pulsionnel, c'est la reprise au niveau du sujet d'un temps que j'appellerai impersonnel. Celui qui appartient au g�niteur. Tout se passerait donc comme si dans le moment synchronique, nous retrouvions l� la m�me division que pour le sujet, � savoir : que Freud introduit dans le temps du sujet un autre temps qui n'est pas le m�me, je l'appelle, en le raccordant au vocabulaire lacanien, le temps de l'Autre.

    Pour faire l'oedipe, comme dit mon ami Rosolatto, il faut trois g�n�rations d'homme, car l'oedipe c'est la double diff�rence : diff�rence des g�niteurs entre eux, diff�rence des g�niteurs et des engendr�s. En quoi elle est � la fois structure et histoire .

     ..................... marquent les choses depuis la pulsion de mort sur l aphilogen�se, nous allons le voir dans le rapport : r�p�tition - m�moire. Il faut ici, dans la th�orie freudienne introduire un changement, ce n'est pas moi qui l'introduit, c'est Freud, ce changement sera pr�cis�ment celui qui a distingu� selon les trois instances, trois cat�gories de ph�nom�nes qui seront diff�rent pour chacunedes trois instances. Voila ce qu'il dira : ce que la pulsion est au �a, la perception le sera pour le moi. (M)ais nous en sommes arriv�s la au point ou nous nous demandons si quelque chose ne fonctionne pas de fa�on �quivalente pour le surmoi, ou correspondance. En effet, nous trouvons ceci, et ceci est d�crit par Freud d'une fa�on extr�mement sp�cifique et dune fa�on qui, a mon avis, a �t� tr�s n�glig�e il appelle cela la fonction de 1'ideal. De quoi s'agit-il dans la fonction de l'id�al ? Il s'agit essentiellement de la fonction du p�re mort qui se constitue autour du totem. Le rituel fun�raire r�tablit les liens avec le disparu, liens que le mort a aboli et que la m�moire v�n�re. La mort est la condition n�cessaire pour que des signes proc�den efficacement par leur pauvret�. �conomiquement, 1'op�ration a des effets comparables a ce que Freud conf�re au fonctionnement de la pens�e qui a, par rapporta l'investissement sensoriel, ou libidinal 1'avantage d'une �pargne consid�rable.

 

 

(courte interruption - un �cho se fait dans la rue.........)

    Ainsi la fragilit� des liens qui unissent le sujet au disparu, parla m�moire et 1'entretien de leur conservation � travers le rituel exigent eux aussi, une  �l�vation consid�rable du niveau d'investissement afin de combattre la perp�tuelle menace de leur dissolution. Autrement dit, c'est la question des petites quantit�s d'�nergie qui caract�risent le fonctionnement de la pens�e comme Lacan 1'a rappel�, mais ces petites quantit�s d'�nergie ne sont tenables que pour autant que  le niveau g�n�ral d'investissement du syst�me est globalement fausse.

  Le totem cesse d'�tre chose, ne se suffit pas d'�tre t�moin, il est absence consacr�e par le processus sous-tendu, par le pouvoir de 1'illusion, c'est-�-dire du d�sir, 1'agrandissement du disparu  ('lerguh'�'t'gung ' est un terme freudien) emplit toute le sc�ne, voire le p�re d'Hamlet ou le p�re d'Oreste, mais par le m�me coup le voila aussi li� par sa place, le p�re mort, par 1'alliance qui s'est scell�e entre la prolongation infinie de sa pr�sence et la protection, la bienveillance, ou mieux la neutralite bienveillante, qu'il doit accorder.

  Cette fonction de 1'id�al comme formatrice du champ de 1'illusion est donc ce  qui pourrait se r�f�rer justement au grand Autre lacanien, bien entendu par la mort, la mort du p�re et la castration de la m�re, ce qui se r�p�te dans la pulsion c'est � la fois la compulsion de la pulsion de vie et la compulsion de la pulsion de mort. Lacan sp�cifie ce rapport du langage � la mort dans un de ses s�minaires : le langage, dit-il, ne domine pas ce fondement du sexe en tant qu'il est peut-�tre plus profond�ment reli� a 1'essence de la mort sur ce qu'il en est de la r�alit� sexuelle. En conclusion de ce chapitre : la r�p�tition est donc bien fondatrice de la distinction entre 1'Un unifiant et 1'Un comptant. Je mettrai cet Un unifiant sur le compte de cette exp�rience individuelle, et le Un comptant qui s'identifie avec le z�ro du sujet avec cette trace de la fonction de 1'id�al qui entoure chaque            op�ration, mais le z�ro est d'un double emploi. Il est le z�ro de la structure du sujet, il est le z�ro a quoi le sujet risque d'�tre effectivement r�duit, c'est-�-dire celui du (p193->) silence qui n'ouvre sur aucune op�ration. Les compteurs de fus�e comptant � rebours, 5 '-' 4 '- 3 - 2 - 1 - 0 c'est parti, c'est fini.

 

(A ce moment-la une musique d'orgue emplit la salle .... on attend que �a cesse).

 

    Quand Freud veut articuler la pulsion il ne peut faire autrement que passer par la structure grammaticale (S�minaire 18-01-1967 ) Lacan de tirer sous sa r�f�rence : les pulsions et leur destin, et de l'exemple de Ein kin wind schlagen, ce qui aboutit a la r�flexion : il n'est que dans un monde de langage que puisse prendre la fonction dominante, le "je veux voir'" laissant ouverte la question de savoir d'ou et pourquoi je suis regard�. Il n'est que dans un monde de langage qu'un enfant est . .. . . , sa valeur pivot. Il n'est que dans un monde de langage que le sujet de l'action fasse surgir la question qui le supporte;  pour qui agit-il ? La premi�re remarque c'est que lorsqu'on est tent� de rattacher la fonction au langage on est toujours amen� � la r�server � des travaux ant�rieurs � la pulsion de mort (1915'-'1919 pour les textes dont il s'agit ici).

    Le monde du langage est li� a la combinatoire des repr�sentations. Or dans les pulsions et leur destin, le verstellung reprezantanz n'est jamais mentionn� par Freud, il n'appara�t qu'avec le refoulement (texte sur le refoulement). Toutes les pulsions et leur destin reposent sur 1'analyse des pulsions partielles scoptophylie et sado-masochisme. Les destins des pulsions sont quatre :

 

- retournement contre soi 

- retournement en son contraire 

- refoulement 

- sublimation (chapitre que Freud n'a jamais pu �crire...

 

(nouvelle irruption de la musique ... Cor de chasse...)

 

  ...........
qui laisse de c�t� la question des repr�sentants, si vous vous livrez � ce petit exercice amusant qui consiste, comme Lacan l'a fait plusieurs fois devant vous, � prendre une bande de papier et � la diriger vers le dehors, a la retourner contre vous, et � la retourner en son contraire, c'est-�-dire sans dessus dessous, vous obtenez la bande de Moebius dont il vous est parle si souvent. Le double retournement est donc la condition de la structure, la suture est la pr�condition de la combinatoire des repr�sentants, la question devient alors de savoir : qu'est-ce qui est mis ensemble en circuit. Interrogeons-nous maintenant sur ce qu'il en est du tore du langage. Je me r�f�rerai ici a la linguistique g�n�rale de Ch. Bally pour y lire les propositions suivantes, paragraphe 214 :

"la 'pens�e' non 'communiqu�e', dit'-'il est 'synth�tique', c'est'-�-'dire globa'l'e et non 'articul�e'. La 'synth�se' est 1'ense'm'ble des faits linguistiques contraints (p194->) d'a'ns le discours d'e' la lin'�'arit'�', et da'ns' la 'm�moire' d'e' la monos'c�nie." Retenez-donc bien ce fait, que lin�arit� et monosc�nie vont ensemble. Une forme est d'auta'n't plus analytique qu'elle satisfait aux exigences de la lin�arite et de la monosc�nie. Bally dit : nous esp�rons montrer qu'en r�alit� la dystaxie, c'est-�-dire la non-lin�arit�, est 1'�tat habituel, et qu'elle est le corr�latif de la polysc�nie et que par suite, la discordance entre signifi� et signifiant est la r�gle. Malheureusement je crois que la lecture de Belly montre qu'il n'est pas � la hauteur pour soutenir son projet. N�anmoins, relevons ici le rapport entre lin�arit� et cha�ne signifiante et non lin�arit�, condensation.

  Si nous retournons vers des courants plus r�cents, comment adh�rer � une conception g�n�rative de la grammaire, quand celle-ci pr�tend vouloir �liminer 1'ambiguit� ou le malentendu dans le rejet au nom anomalie s�mantique et qui porte sur les faits et les situations qui sont au contraire pour nous le sol le plus ferme sur lequel repose non 1'analyse mail la psychanalyse. Le but de cette linguistique c'est 1'absolue transparence du discours c'est-�-dire de la structure du sujet.

  Lorsque Freud donne la d�finition de la pulsion en 1915, la demande de travail est impos�e au psychique par suite de son lien avec le corporel, nous pouvons donc 1� isoler trois termes : corporel psychique, travail psychique, soit : source, objet, but . Ult�rieurement, dans "Malaise de la civilisati'o'n'"' Freud donnera une autre proposition infiniment plus importante, peut-�tre pas plus importante mais � prendre en consid�ration, c'est-�-dire qu'entre le trajet de la source au but, la pulsion devient op�rante psychiquement, qu'on le veuille ou non, nous assistons l� � la suture source-objet qui part du corps et qui revient au corps par la befriedigung, dans cet intervalle se constitue psychiquement la pulsion par 1'op�ration de la suture.

  Ce que quelqu'un dans un article r�cent a appel� : l'hypostase biologique, comme incoh�rence de la pens�e freudienne, faute de son auteur, d'�tre au pass�, pr�(d)jug� de m�decin, elle est pour moi, pour nous, une n�cessit�.  Il ne suffit pas de la d�noncer, Freud y revient sans cesse jusqu'� 1'abr�g� au grand dam de ceux qui voudraient se d�barrasser de ce t�moin g�nant. je lis : "mais en r'e't'o'ur qu' cons'id�'rer la bi'o'l'o'gie 'comme le mod�le de scientificit� inaccessible � une th�orie' analytique essentiellement provisoire, FREUD aboutit � une dure sp�culation suffit � indiquer que cette biologie est un mythe id�ologique, l''eschatologie' de la psychanalyse " .

  Freud disait : " �a n'emp�che pas d'exist'e'r' "' apr�s Charcot. Le philosophe n'aime pas son corps il a (a)vou� son amour � la sagesse et s'il le malm�ne, il faut que ce soit pour une bonne cause. Cc dont il faut rendre compte au contraire, c'est 1'acharnement d'une tendance philosophique � 1'exclure ce biologique. Nous assistons encore � une forclusion, � un rejet de 1'Autre, et pourquoi ne s'agirait-i1 pas ici dune forclusion dont les cons�quences seraient au moins aussi d�sastreuses. Comme je regrette que cet auteur n'ait  pas partag� mon exp�rience lorsqu'il y a (p195->) 15 ans, �tant interne dans un h�pital psychiatrique de la p�riph�rie, j'avais faire des h�b�phr�no-catatoniques au temps o� les drogues miracles n'existaient pas je me rappelle d'un jeune homme dont la vie avait �t� normale jusque vers l'age de 17 ans, qui, l� ou il �tait, a 1'hopital psychiatrique �tait contraint rester compl�tement nu sur une planche, mangeant avec ses doigts, grommelant quelques mots inintelligibles, parce qu'il d�truisait tout ce qui se trouvait entre ses mains et qu'il �tait revenu une condition qui �voque pour nous beaucoup de choses, mais en tous cas, quand Freud parle de la psychose du mur de la biologie, il sait ce dont il parle, il le sait d'autant mieux que je pense que cet auteur ne me contredira pas si je lui dit que 1'ex�g�se des textes a du bon, mais que la pratique confront�e avec les exigences des textes en a certainement une vertu �clairante. C'est ce que disait Lacan, concernant ce retrait monacal.

  Je pense que si, comme Lacan nous le rappelle, nous n'avons contribu� en rien au progr�s du biologique en tant qu'analystes, nous sommes quand m�me obliges d'y penser et peut-�tre que nous ne pouvons rien en dire mais que nous avons articuler les rapports du corps la pens�e travers les effets du langage. Ce langage que Freud appelle le progr�s dans 1'intellectualit�, ce progr�s dans 1'intellectualit� c'est au prix d'une illusion qu'il s'est instaur� et il faut le rappeler. Citation de Mo�se et le monoth�isme : l'omnipotence de la pens�e, fut, nous le supposons, une expression de 1'orgueil de 1'humanit� dans le d�veloppement du langage qui eut pour r�sultat un si extraordinaire progr�s dans les activit�s intellectuelles. Comment le biologique se rappelle-t-il a nous ? Par le mythe d'origine ? Pas seulement, toutes les �tapes, et surtout l'essentielle, celle de la fin de la latence, qui institue une coupure dans le sujet, rupture de la phase de latence, renouvellement et apparition de 1'adolescence. Il suffit d'avoir vu une seule fois la transformation somatique sexuelle d'un gar�on ou d'une fille a cet age pour se rendre compte que s'ils piquent des fards, ce n'est pas seulement parce qu'ils ont des pens�es qui les g�nent mais que ces pens�es sont incarn�es dans un corps, dans une structure une structure du corps qui est fortement structur�e, et une structure de la pens�e entre les deux : le �a ; de quel corps s'agit-il ? Est-ce qu'il s'agit du corps repouss� par le signifiant ? Oui sans doute, mais pas enti�rement. Pas du corps soumis la structure du signifiant, est-ce qu'il s'agit du corps de la biologie, oui, sans doute, mais pas enti�rement, pas du corps soumis a la structure de 1'organisation vitale.

  Alors ? Mi-chair mi-poisson ? Ici  j'emploierai une analogie que Lacan a utilis� lui-m�me, qui concernait I'entre-deux mort. Je pourrais appeler �a : l'entre-deux corps. Il n'est pas tout a fait dans l'un, il n'est pas encore tout a fait dans 1'autre, il est travers� du signifiant en son circuit mais en tant que son circuit est a constituer et sa constitution est sans cesse menac�e. Suture, concat�nation, m�tonymie, lin�arit�, sont les cha�nes dans lesquelles le sujet se prend, mais ce sont aussi celles qu'il brise p�riodiquement s'il effectue le pas de sens, il est aussi constamment menace du non-sens

    (p196->) Concluons : il faut unir la force et le sens. Non les opposer, et montrer leur consubstantialit�, ils sont conjoints dans la loi, force doit rester � la loi, une loi qui ne s'appuie sur aucun ex�cutif n'est pas une loi, ils sont unis dans le pouvoir, le p�re a le pouvoir r�el de ch�trer et tout p�re est infanticide. Il n'est que de relire le probl�me �conomique du masochisme, pour comprendre la comp�n�tration de la force du sens qui est en m�me temps la comp�n�tration de la nature et de la culture, c'est ce qui rend n�cessaire le concept de travail, c'est la condition de la transformation en sens et du retour du sens comme sens fort. Travail, le mot est dans Freud, travail du r�ve, travail du deuil, travail de la cure, et qui dit travail : dit valeur. La valeur dont Saussure parle, il remarque qu'elle n'est pas pr�sente dans tous le champ des sciences, quelques sciences seulement en ont le privil�ge, linguistique, l'�conomie, ajoutons la psychanalyse. En tant qu'il s'agit d'appliquer la d�finition saussurienne, toutes les valeurs sont constitu�es

    1) par une chose dissemblable, susceptible d'�tre �chang�e contre celle dont la valeur est ind�termin�e.

    2) ou par des choses similaires qu'on peut comparer avec celles dont la valeur est en cause.

    Si vous avez le temps de r�fl�chir sur ces d�finitions, vous verrez qu'elles concernent tr�s directement l'objet a, et le rapport au A.

    Le travail c'est quoi ? c est �a (il d�ploie une grande feuille de papier sur laquelle se trouve un sch�ma), vous n'y comprenez rien, �a n'a pas d'importance, moi-m�me je n'y ai rien compris. C'est une malade qui en est � sa septi�me ann�e d'analyse qui a tenu � me la montrer parce que c'�tait son travail, elle a tenu � me la montrer et au sens marxiste on dirait qu'elle est ali�n�e comme elle le dit elle-m�me (il se trouve que c'est une chaudi�re, un chaudron de plus) elle m'a toujours dit : � comme c'est triste, je ne verrai jamais cette chaudi�re, je ne fais que la dessiner, je ne saurais jamais � quoi elle ressemble r�ellement �. Mais en tant qu'il s'agit d'une ali�nation psychanalytique, je dirai qu'elle ne sait pas que c'est son corps qu'elle me montre, que c'est son sexe qu'elle me montre en tant qu'elle n'a ni homme ni enfant, ni p�nis et que c'est une des malades, si je dis qu'elle en est � sa septi�me ann�e, c'est qu'il y avait chez elle cette forclusion du corps qui la rendait quasiment stupide et qui se manifestait chez elle par une inhibition au travail qui est � rapporter, comme nous l'a toujours enseign� Freud, comme r�sultat de 1'inhibition � la masturbation infantile.

    L'heure est tr�s avanc�e, j'en arrive au 5�me chapitre, celui des classes pulsionnelles dans leur rapport au A et au �a�. C'est le point le plus p�rilleux de mon expos�, et je crains de ne pas rencontrer l'adh�sion de Lacan, je le supporterai, mais je me demande s'il pourra me suivre jusque l� .... dans l'accord. Par classe pulsionnelle, je distingue avec Freud, les pulsions partielles d'une part, et les pulsions � but inhib�. Je ne remets pas en question le statut de la pulsion (p197->) partielle qui a �t� parfaitement articul� et avec quoi je suis tout � fait d'accord. Je voudrais surtout aborder le probl�me de la pulsion dite � but inhib�, je ne pourrais le faire que de fa�on cursive, et je vous renvoie au texte paru dans �l'inconscient� o� j'y consacre un paragraphe.

    J'aimerais montrer que les pulsions � but inhib� loin d'�tre un simple destin de pulsion comme un autre, sont en fait une classe pulsionnelle qui est � opposer d�s l'origine aux pulsions � but non inhib�. Je pourrais vous en donner une d�monstration tr�s pr�cise. Je vous dirais simplement que de 1912 � 1932 Freud leur accordait une place ; quelle est la d�finition des pulsions dites � but inhib� : en 1932 " en outre nous avons des raisons de distinguer des pulsions qui sont inhib�es quant � leur but, mouvements pulsionnels venant de sources bien connues de nous, ayant un but non ambigu, mais qui subissent un arr�t dans leur chemin vers la satisfaction, de sorte qu'il en r�sulte des investissements d'objets durables, et une inclination permanente, telles sont par exemple les relations de tendresse qui naissent indubitablement des sources des besoins sexuels et invariablement renoncent � leur satisfaction ". (Nouvelles Conf�rences).

    Si nous essayons d'articuler les choses quant � ces deux cat�gories pulsionnelles, qu'est-ce que nous pouvons dire ? Nous pouvons nous rappeler une autre citation de Freud selon laquelle 1'enfant, c'est au moment o� il perd le sein qu'il est devenu capable de voir dans son ensemble la personne � qui appartient l'organe qui lui apporte la satisfaction, et Freud de dire, " � ce moment la pulsion devient auto-�rotique ". C'est-�-dire que nous avons l� en ce qui concerne l'objet � a �, l'objet partiel, cette perte comme d�finitive et c'est � ce moment ou cette perte se produit que l'enfant est capable de voir la m�re dans son entier. En somme ou le sein, ou la m�re, jamais les deux � la fois.

    Je voudrais montrer qu'en ce qui concerne la m�re, de la m�me fa�on que l'objet perdu est � la source de la retrouvaille � partir des pulsions partielles, et � partir de l'�change qui va pouvoir se faire entre les objets, la permutation des objets et des buts, possibilit� du remplacement du sein par quelque chose d'autre une autre partie : un mouchoir, n'importe quoi ; dans l'autre secteur ce � quoi nous avons � faire au moment de la s�paration de la m�re et l'enfant, c'est pr�cis�ment � la mise en jeu � ce moment-l� de la pulsion � but inhib� qui permet, je dirai, le rabattement du sujet sur lui-m�me, mais cette op�ration est elle-m�me sous-tendue par ce que j'ai essay� d'articuler dans l'objet " a ", sur le concept de l'hallucination n�gative de la m�re. En somme � ce qui correspond � la retrouvaille ou � la recherche de la retrouvaille dans le corps du sujet, du sein perdu, nous aurions dans la sph�re du grand Autre l'hallucination n�gative de la m�re. Cette hallucination est rare � rencontrer dans le mat�riel clinique, nous nous trouvons ici en pr�sence du hiatus clinico-th�orique qui est absolument irr�ductible. J'aurais voulu d�velopper ceci de fa�on plus pr�cise.  

(p198->) En somme ce qui est int�rioris� au moment de la perte de l'objet �sein� c'est justement le sein comme objet perdu, une perte int�rioris�e, et ce qui est int�rioris� au moment o� appara�t la possibilit� de voir la m�re en son entier, c'est ce qui pr�c�dait mythiquement ce moment, l'encadrement silencieux de l'activit� de plaisir li� � la pulsion en tant qu'il ne s'agissait pas de ce plaisir lui-m�me. C'est-�-dire l'encadrement silencieux de la m�re comme structure du sujet venu cr�er le moule identificatoire de l'identification primaire et ayant pour support l'hallucination n�gative de la m�re.

    Ceci est important parce que Freud oppose la relation � la m�re comme �tant une relation aux sens � la relation du p�re comme �tant une relation au(x) sens ( ? ) . Sensorialit�, signification. Tout se passe comme si l'�tape dialectique, l'hallucination n�gative de la m�re, ce qui est constitutif du symbolique en tant que cette �tape s'intercale entre les sens et le sens et en tant qu'elle constitue le moule identificatoire du sujet.

    Si nous relions � ceci l'op�ration de retournement qui pr�side � la formation de la bande de Moebius comme structure du sujet, nous voyons que c'est la m�me chose de parler de l'hallucination n�gative de la m�re et de l'effet de ce double retournement, quelque chose qui correspond peut-�tre dans la pens�e de Lacan � ce qu'il appelle la double boucle. Mais cette cl�ture du sujet, cette suture, n'est possible qu'en tant que la pulsion � but inhib� a op�r�, c'est-�-dire que le courant d'investissement plut�t que d'aller chercher son objet hors de lui se retourne contre le sujet par retournement contre soi et le retournement en son contraire d'activit� en passivit�, le sujet passivis� et il l'est toujours � partir de ce moment-l�. C'est donc dans l'union de ces deux cat�gories pulsionnelles que nous aurions le rapport du grand Autre et au �a�, le �a� comme �tant le support des pulsions partielles et le grand Autre comme r�sultat des pulsions � but inhib�.

    C'est important parce que nous opposons deux cat�gories 

   la cat�gorie de la perte 

   la cat�gorie du manque

    La cat�gorie de la perte en tant qu'elle est relative � l'objet " a ", la cat�gorie du manque en tant qu'elle est relative au grand Autre en tant que ce grand Autre est toujours entam� de la sorte, il est donc toujours barr�. Mais l� aussi je pensais que Lacan peut-�tre objecterait c'est que nous nous trouvons devant une situation qui a appel� ses critiques si vigoureuses : la fameuse pulsion g�nitale. Pourquoi ? Ce que je suis amen� � d�fendre concernant le grand Autre ce n'est peut-�tre pas la pulsion g�nitale, mais c'est en tant que dans la mesure o� le r�sultat de l'op�ration est l'auto-�rotisme : la formation d'investissements durables et permanents, il y a un lien entre l'auto-�rotisme et la tendresse, ce n'est pas pour rien que Freud donne comme essence de l'auto-�rotisme des l�vres qui se baisent elles  (p199->) et des manifestations que nous connaissons bien : l'enfant qui se tortille la m�che de cheveux, se caresse le lobule de l'oreille, et la liaison de ces ph�nom�nes avec la tendresse est tout � fait importante. Elle m'invite donc � postuler sinon la d�fense de la fameuse pulsion g�nitale du moins une vocation g�nitale de l'objet d�s le d�part, cette vocation g�nitale de l'objet sera un courant d'investissement qui r�pondra au courant d'investissement au but dit inhib� et qui va rester l� en sommeil jusqu'� la pubert�. Il va en rester l�. Le champ restera libre aux pulsions partielles et nous aurons deux courants : courant tendre et courant sensuel, le courant sensuel �tant le support de la combinatoire du sujet avec la possibilit� d'une permutation des buts et des objets alors que ce qui sp�cifie la pulsion � but inhib� c'est qu'elle ne change pas son objet, elle n'a pas besoin de le perdre, il suffit qu'elle s'ampute de lui. S'amputer de lui et le perdre sont deux choses diff�rentes, c'est en quoi deux cat�gories ici s'originent : celle du manque, celle de la perte en tant qu'elles aboutissent � des r�sultats diff�rents et qui, au moment de l'adolescence, inversent leurs rapports, c'est-�-dire que les pulsions partielles qui occupaient le devant de la sc�ne sont amen�es � une position introductrice au plaisir, l� �videmment l'exp�rience de chacun est parlante, tandis que le terme final est � ce moment-l� : le champ li� � la pulsion g�nitale, qui �videmment n'inhibe plus � ce moment-l� son but, elle le d�couvre litt�ralement comme s'il s'agissait de la premi�re fois.

    Voil� ce que j'ai essay� d'articuler sur la relation du grand Autre et du �a � ceci demanderait de plus amples informations. Je concluerai donc sur le probl�me de l'unit� subjective en tant qu'elle int�resse la question du narcissisme primaire. Lacan a critiqu� la position des auteurs contemporains sur la fusion, je partage avec lui cette critique, et je pense que la distinction qu'il apporte entre le Un unifiant et le Un comptant est essentielle, la fermeture du circuit nous la montre, comme support d'une cha�ne o� l'on va pouvoir compter, � tous les sens du terme, le z�ro de l'enfant du narcissisme primaire est li� au Un de la m�re.

    Ce Un de la m�re est marqu� en tant qu'il est amput� du �a � que l'enfant est pour elle, l'enfant est � la fois : z�ro et �a � pour la m�re en tant qu'il est chu d'elle par un effet de coupure, qui porte un joli nom : la �d�livrance� en gyn�cologie. La m�re ne sait pas plus que l'enfant que celui-ci. est le �a � de son d�sir d'un enfant de son p�re, la m�taphore paternelle est donc bien originaire, le passage � l'acte : important, celui de la coupure du sujet qui passe de z�ro � Un. A partir du nom et o� dans la rencontre maternelle se boucle le circuit par le double retournement, ce double retournement aboutit par la fermeture de ce circuit au renversement des polarit�s pulsionnelles de la m�re et de l'enfant et � un ph�nom�ne que j'appelle la d�cusation primaire qui est le corr�lat de ce double retournement de ce croisement des polarit�s pulsionnelles entre la m�re et l'enfant. Ce qui s'instaure de cette fa�on c'est la diff�rence originaire du sujet, diff�rence entre le g�niteur et l'engendr�, c'est moi qui compte dit l'enfant, le r�sultat est celui du Un unifiant comme leurre, bien �videmment, puisque l'objet est perdu, mais si l'objet est perdu il restera le d�sir et le d�sir devient objet, se fait objet.

(p200->) Ici j'ai �t� int�ress� de lire dans Benveniste la relation de l'�tre ou l'avoir, o� Benveniste montre qu'en fait, il n'y a pas deux auxiliaires, il n'y en a qu'un qui est le verbe �tre, avoir �tant : �tre � quelqu'un.

Ceci m'a �voqu� cette lecture de Freud : avoir et �tre chez l'enfant, l'enfant comme estimant une relation d'objet par une identification. Je suis l'objet ; avoir est le plus tardif des deux, apr�s la perte de l'objet, il rechute dans l'�tre. Exemple : le sein, le sein est partie de moi : je suis le sein, seulement plus tard je l'ai, c'est-�-dire : je ne le suis pas.

Qu'est-ce que le Un unifiant, je proposerai une d�finition dont les termes seront emprunt�s au vocabulaire lacanien : je dirai que le Un unifiant en tant qu'il est celui du narcissisme primaire du sujet en tant qu'il se constitue comme l'unit� du Un unifiant, c'est l'effacement de la trace de l'autre dans le d�sir de lUn. Le d�sir de lUn �tant pris �videmment dans son sens le plus large. Nous savons qu'il s'agit d'un processus vou� � l'�chec, � l'ali�nation psychotique. Mais qu'en est-il du rapport de la relation de la structure au sujet ? Je dirai que le Sujet comme structure est constamment pris entre le z�ro et le Un et le Un comme unifiant comme leurre, le zero comme un comptable, mais aussi que ce z�ro doit avoir le double statut, c'est-�-dire qu'il peut �tre ou le passage du z�ro � un est production de la cha�ne (? ), n�cessit� du z�ro pour la combinatoire, ou bien le z�ro comme d�subjectivation radicale. Lorsque je parlais de ce schizophr�ne, je dirai que ce gar�on n'avait rien � apprendre sur le plan du masochisme primaire des h�ro�nes de M. de Sade. Cette d�subjectivation radicale qui fait que le z�ro dont il est question ram�ne le sujet au z�ro du corps ou au z�ro de la mort.

    La conception du sujet comme structure n'est compatible qu'avec une vue conflictuelle, qui est de prendre le z�ro � la lettre, ce que Freud a appel� l'antagonisme d'�ros et de la pulsion de mort, si tout le bruit de la vie vient d'Eros, la pulsion de mort a le dernier mot.

    Pour faire plaisir � tout le monde, je terminerai sur une citation japonaise : (Tchi Nuan mort en 1740)

Avant d'�tudier le zen pendant trente ans les montagnes m'apparaissaient comme des montagnes et les eaux comme des eaux, quand j'eus atteint un plus profond savoir, j'en arrivais � ne plus voir les montagnes comme des montagnes ni les eaux comme des eaux, mais maintenant que j'ai p�n�tr� la vraie substance j'ai trouv� le recours, car il est juste que je voie les montagnes de nouveau comme des montagnes et les eaux de nouveau comme des eaux�.

  note : bien que relu, si vous d�couvrez des erreurs manifestes dans ce s�minaire, ou si vous souhaitez une pr�cision sur le texte, je vous remercie par avance de m'adresser un [mailto:gaogoa@free.fr �mail]. [#J.LACAN Haut de Page] 
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