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Quoique je dise

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<font size="+1">&nbsp;</font><font size="+2"> séminaire [[oral]]
du 19 Mars 1974</font>
<p><font size="+2">Jacques [[Lacan]]</font>
<br><font size="+2">&nbsp; 1973-1974</font></p></center>
</blockquote>
<div class="MsoNormal">&nbsp;
<p><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; Quoi que je dise - je dis "je" parce
que je m'y suppose, à ce [[dire]], dont pourtant il y a de fait qu'ilsoit de ma [[voix ]] - quoi que je dise, ça va faire, faire surgir deux
versants : un bien et un mal. C'est justement de ce qu'on m'a attribué
de vouloir que l'[[Imaginaire ]] ce soit caca, popo, un mal, et que ce qui seraitbien serait le [[Symbolique]].</font>
<br><font size="-1">Me revoilà donc à formuler une éthique.
C'est de ça que je veux dissiper le malentendu par ce que cette
année je vous avance de cette [[structure ]] de noeud, où je metsl'accent sur ceci : que c'est du trois que s'y introduit le [[Réel]].</font></p></div>
<div class="MsoNormal">&nbsp;&nbsp; <font size="-1">Tout ceci n'empêche
pas que ce noeud lui-même, il est singulier si ce que j'ai la dernière
fois avancé est [[vrai]], renseignez-vous auprès des mathématiciens,c'est à [[savoir ]] que ce noeud si simple, ce noeud à trois,
l'algorithme, à savoir ce qui permettrait d'y apporter ce à
quoi le Symbolique aboutit (bruits), ce qui permettrait d'y apporter ce
en sommes réduits à y constater notre échec, notre
échec à l'établir, à le manier, d'où
il résulte qu'au moins jusqu'à nouvel [[ordre ]] ces noeuds, ces
noeuds dont je puis faire l'écriture, je vous l'ai fait la dernière
fois, sous plus d'une forme, vous en êtes réduits, sur la
<p><font size="-1">ils tiennent de ce que, ici ce que je vous dessine, c'est
quelque [[chose ]] que vous pouvez imaginer, à savoir en quoi cette troisième
boucle, de s'instaurer d'un trajet qu'est ces deux noeuds indépendants,
voyez, c'est-à-dire imaginez ces deux noeuds indépendants
qui fait ce noeud triple, que j'appelle le [[noeud borroméen]], ceci
qui ainsi représenté vous est imaginable dans l'espace, vous
pouvez le [[voir]], tout aussi bien que n'importe quelle [[autre ]] façon
que j'aurais eue d’écrire ce noeud, vous pouvez constater que c'est
aussi une écriture : à savoir qu'en en effaçant un,
dessous qui viennent après, j'ai dit sur la même ligne. J'ai
probablement tout à l'heure fait une erreur en disant qu'ils ne
sont pas sur la même ligne, c'est un [[lapsus]].</font>
</p><p class="MsoNormal"><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; L'énigme de
l'écriture, de l'écriture en tant que mise à plat,
est là : c'est qu'aussi bien, à tracer ce qui est essentiellement
de l'ordre de l'imaginable, à savoir cette [[projection ]] dans l'espace,c'est [[encore ]] une écriture que je fais, à savoir ce qui est
énonçable, énonçable de cet algorithme, ici
le plus simple, à savoir une succession.</font>
</p><div class="MsoNormal"><font size="-1">&nbsp;&nbsp; Ce coinçage, à
savoir qu'à l'imaginer, vous retrouvez l'idée de la norme,
que la norme est imaginable dès qu'il y a support d'[[image ]] et que
là nous sommes toujours amenés à en privilégier
une, une [[imagination ]] de ce qui fait bonne forme ; curieuse rechute, pourquoi
la forme est-elle dite bonne ?</font></div>
<div class="MsoNormal"><font size="-1">&nbsp;&nbsp; Car, après tout,
pourquoi ne l'aurait-on pas appelée, simplement, pour ce qu'elle
est, à savoir belle ? Nous reglissons, avec l'antique </font><font face="[[Symbol]]">kalokagatos</font><font size="-1">
dans cette ambiguïté, dans cette ambiguïté qui,
que de pouvoir se démontrer, se démontrer au Symbolique,
ce qui veut dire à l'intituler Symbolique, à une certaine
démantibulation de la [[langue]], en tant qu'elle fait accéderà quoi ? A l'[[inconscient]].</font></div>
<div class="MsoNormal">&nbsp;&nbsp; <font size="-1">L'imaginaire n'en [[reste]]
pas moins ce qu'il est, à savoir d'or, <i><b>d</b> </i>apostrophe,
<b><i>o</i></b>,<b><i>
<div class="MsoNormal"><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; Mais comment faire
si réveiller, c'est, dans l'occasion, rendormir, si dans l'Imaginaire,
il y a quelque chose qui nécessite le [[sujet ]] à dormir ?</font></div>
<div class="MsoNormal"><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; Rêver n'a
pas seulement dans <i>[[lalangue]]</i>, <i>lalangue</i> dont je me sers, cetteétonnante propriété de structurer le réveilré[[veil]].</font></div>
<div class="MsoNormal"><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; Il structure aussi
mais cataleptique. Il faudrait arriver à ce que je promeuve, que
je fasse entrer pour vous dans vos cogitations ceci, ceci que l'Imaginaire
est la prévalence donnée à un [[besoin ]] du [[corps]], qui
est de dormir.</font></div>
le corps, le corps de l'être parlant, ait plus besoin du sommeil
que les autres animaux, sans que nous sachions d'ailleurs toujours en donner
le [[signe]], que les autres animaux qui, eux, fonctionnent avec le sommeil.</font></div>
<div class="MsoNormal"><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; La [[fonction ]] desommeil, d'[[hypnose]], chez l'être parlant, ne prend cette prévalencedont j'ai parlé pour l'[[identifier ]] à l'Imaginaire même,
ne prend cette prévalence que de l'effet de cette nodalité,
de cette nodalité qui ne noue, ne noue le Symbolique à l'Imaginaire,
mais aussi bien vous pourriez là mettre n'importe quel autre couple
des trois, ne les noue que de l'[[instance]], l'instance du trois en tant que
je la fais celle du Réel.</font></div>
nous permet de dater la formule dans le Souverain Bien d'Aristote, quand
j'ai fait l'<i>Ethique de la [[psychanalyse]]</i>, c'est à l'<i>Éthique
à Nicomaque</i> que je me suis référé, référé
comme départ, mais je me suis gardé là-dessus de réveiller,
parce que c'est par là que le sommeil fait désirer à
ceux, assez à ceux, pour qu'il rencontre chez eux la complicité
du rêve, à savoir le [[désir ]] que ça continue à
bien dormir. Il convient donc que tout énoncé se garde, se
garde justement en ce qu'il rêve-olutionne de maintenir le règne
<div class="MsoNormal">&nbsp;&nbsp; <font size="-1">Petite parenthèse,
puisqu'aussi bien cela n'est pas aisé à comprendre, comme
motif de ce [[discours ]] dans lequel je me trouve pris, du fait d'en êtrele sujet de par mon expérience, l'expérience dite [[analytique]].</font></div>
<div class="MsoNormal"><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; Bien sûr,
démangés n'ont pas beaucoup d'imagination. Quand ils flairent
quelque chose des suites de mon discours, ils dégottent quelque
[[trait ]] biographique, par exemple ceci : que j'ai fréquenté
les surréalistes et que mon discours en porte la trace. Il est tout
de même curieux qu'avec lesdits surréalistes, je n'ai jamais
collaboré. Si j'avais dit ce que je pensais, à savoir qu'avec
le [[langage]], je veux dire en s'en servant, ce qu'ils démolissaient,
c'était l'Imaginaire, qu'est-ce que je n'aurais pas produit ! Je
les aurais peut-être réveillés. Réveillés
simplement en sursaut à ceci que je me serais trouvé bel
et bien dire, c'est que de l'un à l'autre, de l'Imaginaire au Symbolique
dont justement ils ne soupçonnaient pas l'[[existence]], ils rétablissaient
l'ordre.</font></div>
de s'écrire autrement que : "J'ai dormi de telle heure à
telle heure".</font></div>
<font size="-1">Tout ça ne [[change ]] rien au fait que ça démange.
La vérité démange, même ceux que sans trop y
[[croire ]] j'appelle les canailles parce que, en fin de compte, il suffit que
la
vérité démange pour que ça touche au vrai par
Si ça ne touche pas au vôtre, pourquoi ça ne toucherait-il
pas au mien ? Voilà le principe du discours analytique, et c'est
en cela</font><font size="+1"> [</font><font size="-2">47' brève [[coupure]]
son...</font><font size="+1">]</font><b><sup><font size="-2"><a href="#1">1</a></font></sup></b><font size="-1">en
quoi je lui ai dit que, commencer comme il le fait par ce qu'il appelle
le contre-[[transfert]], si par là il veut dire : en quoi la véritétouche l'[[analyste ]] lui-même, il est sûrement dans la bonne voie,
puisqu'après tout, c'est là que le vrai prend son importance
primaire et que, comme je l'ai fait remarquer depuis longtemps, il n'y
sépare, de ce savoir, qui l'en sépare bien qu'en sachant
un bout, et je le souligne, autant par l'épreuve qu'il en a faite
dans sa propre [[analyse ]] que par ce que mon dire peut lui en porter.</font>
<br><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; Est-ce à dire, est-ce à
dire que [[le transfert]], ce soit l'entrée de la vérité
?</font>
<br><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; C'est l'entrée de quelque chose
qui est la vérité, mais la vérité dont justement
le transfert est la découverte, la vérité de l'[[amour]].</font>
<br>&nbsp;&nbsp; <font size="-1">La chose est notable, le savoir de [[l'inconscient]],
le savoir de l'inconscient s'est révélé, s'est construit,
c'est bien le prix de ce petit livre, c'est son seul prix d'ailleurs, mais
c'est ce qu'elle expulse, c'est ce qu'elle ne peut supporter qu'à
en avoir de forts maux d'estomac.</font>
<br><font size="-1">&nbsp;&nbsp; L'amour, s'il [[passe ]] ici par cet étroitdéfilé de ce qui le [[cause]], et de ce fait révèlece qu'il en est de sa véritable [[nature]], voilà, voilà-t-il
pas qui vaille qu'on en répète la question ? Car il est difficile
de ne pas avouer que l'amour ça tient une [[place]], même si jusqu'ici
on en a été réduit à, comme on dit, lui rendre
ses devoirs. Avec l'amour, on s'acquitte, on lui verse une obole, enfin
que je me suis aperçu de l'énormité, en somme, de
ce que supporte mon discours, car il n'y a à peu près rien...</font><b><sup><font size="-2"><a href="#2">2</a></font></sup></b><font size="-1">
[... ] ce n'est pas pour rien que [[Freud ]] dans ce que je citais la dernièrefois, à savoir l'intitulé de la <i>[[Psychologie]]</i> dite justement
<i>des
masses et l'analyse du Moi</i>, en signalant que l'[[identification]], là,
il la confronte à l'amour et ce sans le moindre succès, pour
essayer de rendre passable que l'amour participe en quoi que ce soit de
[[l'identification]].</font>
<br>&nbsp;&nbsp; <font size="-1">Simplement, là, s'indique que l'amour
a affaire à ce que j'ai isolé du titre du Nom du père.
s'incarne, ne fait que s'incarner d'ailleurs, incarne la voix, à
savoir la mère, la mère parle, la mère par laquelle
la [[parole ]] se transmet, la mère, il faut bien le dire, en est réduite,
ce nom, à le traduire par un non, n.o.n. </font><b><sup><font size="-2"><a href="#3">3.</a></font></sup></b><font size="-1">,
justement, le non que dit le père, ce qui nous introduit au fondement
de la [[négation]].</font>
<br><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; Est-ce que c'est la même négation
qui fait cercle dans un monde, qui à définir quelque [[essence]],
essence de nature universelle, soit ce qui se supporte du tout, justement
rejette, rejette quoi ? hors du tout, mené de ce fait à la
[[fiction ]] d'un complément au tout et fait à tout [[homme ]] répondre
: de ce fait ce qui est non-homme, est-ce qu'on ne sent pas qu'il y a une
béance de ce non logique au dire-non ?</font>
<br><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; A savoir ce que je fais fonctionner,
dans mes schèmes de l'identification sexuelle, c'est à savoir
que tout homme ne peut s'avouer dans sa [[jouissance]], c'est-à-dire
dans son essence, phallique pour l'appeler par son nom, que tout homme
ne parvient qu'à se fonder sur cette exception de quelque chose,
essence.</font>
<br><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le défilé, le défilé
du [[signifiant ]] par quoi passe à l'exercice ce quelque chose qui est
l'amour, c'est très précisément ce nom du père,
ce nom du père qui n'est non, n,o,n</font><b><sup><font size="-2"><a href="#3">3.</a></font></sup></b><font size="-1">,
<div class="MsoNormal"><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp;</font> <font size="-1">Il
y a quelque chose dont je voudrais désigner l'incidence. Parce que
c'est le biais d'un [[moment ]] qui est celui que nous vivons dans l'histoire.
Il y a une histoire, quoique ce ne soit pas forcément celle qu'on
croit, ce que nous vivons est très précisément ceci
: que curieusement la perte, la perte de ce qui se supporterait de la [[dimension]]
de l'amour, si c'est bien celle non pas que je dis, je ne peux la dire,
je ne peux pas la dire, à ce nom du père se substitue une
<br>&nbsp;&nbsp; <font size="-1">ll est tout à fait étrange
que, là, le [[social ]] prenne une prévalence de noeud et qui
littéralement fait la trame de tant d'existences, c'est qu'il détient
ce pouvoir du nommer-à au point qu'après tout, s'en restitue
du père dans le Réel, en tant précisément que
le nom du père est <i>verworfen</i>, forclos, rejeté et qu'à
ce titre il désigne si cette [[forclusion ]] dont j'ai dit qu'elle estle principe de la [[folie ]] même, est-ce que ce<i> nommer à</i>&nbsp;
n'est pas, est-ce que ce<i> nommer à</i>&nbsp; n'est pas le signe
d'une dégénérescence catastrophique ?</font></div>
ne pouvoir être <nobr>pensé ?</nobr></font>
<br><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; Pensé, c'est-à-dire
mis en ordre, enraciné non pas seulement dans l'[[impossible]], mais
dans l'impossible en tant que démontré comme tel, rien n'est
démontré par ce noeud, mais seulement montré.</font>
dans un certain noeud, mais aussi bien comme sujet, sujet supposé
de ce que squeeze ce noeud comme sujet ce n'est pas seulement l'essence
qui nous [[manque]], à savoir l'être, c'est aussi bien que nous
ek-siste tout ce qui fait noeud.</font></div>
<div class="MsoNormal"><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; C'est dans le noeud
même que réside tout ce qui pour nous n'est en fin de compte
que pathétique, ce que [[Kant ]] a repoussé comme à l'avance
de notre éthique, à savoir de ce que rien dont nous pâtissions
ne puisse d'aucune façon nous diriger vers notre bien, c'est là
quelque chose qu'il faut entendre on ne sait comment, comme un prodrome,
comme un prodrome j'ose le dire, et c'est en cela que j'ai écrit
une fois <i>Kant avec [[Sade]]</i>, comme un prodrome de ce qui fait effectivementnotre [[passion]], à savoir que nous n'avons plus aucune espèce,
aucune espèce d'idée de ce qui pour nous tracerait la voie
du Bien.</font></div>
y regardera à deux fois avant de porter un faux témoignage.
A quoi dans mon texte,
<i>[[Kant avec Sade]]</i>, car j'ai écrit des
choses très bien, des choses auxquelles personne ne comprend rien,
bien sûr, mais c'est simplement parce qu'ils sont sourds, bon...
on ne peut pas le supporter et par conséquent, celui que le tyran
veut atteindre, il a déjà ses raisons pour ça, ce
qu'il lui faut, c'est un [[semblant ]] de vérité.</font></div>
<div class="MsoNormal"><font size="-1">&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le biais, le biais
il résulte la formule qui se dégage simplement de ces deux
termes entre quoi Kant fait la rentrée de la raison pratique, c'est-à-dire
du devoir [[moral]], c'est que l'essence, l'essence de ce dont il s'agit dans
le bien, c'est que le corps force sa jouissance, à savoir la réprime,
et simplement, ceci au nom de la [[mort]], de la mort de soi ou de la mort
de quelqu'un d'autre, dans l'occasion celui qu'il songera à épargner,
mais cette formule une fois serrée, est-ce que cela ne réduit
le Réel lui-même est trois, à savoir la jouissance,
le corps, la mort, en tant qu'ils sont noués, qu'ils sont noués
seulement, bien entendu, par cette [[impasse ]] invérifiable du sexe,
c'est bien là que se véhicule la portée de ce discours
nouveau venu dont ce n'est pas rien que quelque chose l'ait nécessité,
<hr size="3" width="80%"></div>
<div class="MsoNormal"><a [[name]]="1"></a><font size="-1">1. version CB : c'est
en cela [que j'ai dit quelque part - et à quelqu'un qui a fait,
ma foi, un fort joli petit livre sur le transfert, c'est le nommé
Anonymous user

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