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Text/Jacques Lacan/Encore/21 Novembre 1972

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[../index.htm <font face="Arial">[[Image:acheronlogo.jpg|453px|Acheronta - Revista de Psicoan�lisis y Cultura]]</font>]
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{| width="470" border="1"
| bgcolor="#D1D1A5" align="center" | <font size="4" face="Arial">'''[[Encore]]<br />'''</font><font size="3" face="Arial">'''S�minaire de Jacques [[Lacan]]<br />'''</font><font size="2" face="Arial">'''Version VRMNAGRLSOFAFBYPMB'''</font>
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<center>[javascript:ImprimirPagina() [[Image:print.gif|21px|Imprimir p�gina]]]</center>

<center><font size="2" face="Arial">'''Mardi 21 novembre 1972'''</font></center>

<blockquote>

<font size="2" face="Arial">Il m’est arriv� de ne pas publier l’''�thique de la [[psychanalyse]] 1''</font><font size="1" face="Arial">.</font><font size="2" face="Arial"> En ce [[temps]]-l�, c’�tait une forme, chez moi, de la politesse : � apr�s-vous, j’vous-en-prie �, � j’vous-en-pire �, � passez-donc-les-pr�s-vous…  �</font>

<font size="2" face="Arial">Avec le temps, j’ai pris l’habitude de m’apercevoir qu’apr�s tout je pouvais en [[dire]] un peu plus. Et puis, je me suis aper�u que ce qui constituait mon cheminement c’�tait quelque [[chose]] de l’[[ordre]] du � je n’ en veux rien savoir�. C’est sans doute ce qui aussi, avec le temps, fait que encore je suis l�, et que vous aussi vous �tes l�, je m’en �tonne toujours, encore !</font>

<font size="2" face="Arial">Il y a quelque chose, depuis quelque temps, qui me favorise c’est qu’il y a aussi chez vous, chez la grande masse de ceux qui sont l�, un m�me, en [[apparence]] un m�me � je n’en veux rien savoir �. </font>

<font size="2" face="Arial">Seulement tout est l�, est-ce le m�me ? le � je n’en veux rien savoir � d’un certain [[savoir]] qui vous est transmis par bribes. Est-ce bien de cela qu’il s’agit ? Je ne crois pas.</font>

<font size="2" face="Arial">Et m�me, c’est bien parce que vous me supposez partir d’ailleurs dans ce � je n’en veux rien savoir � que ce suppos� vous lie � moi. </font>

<font size="2" face="Arial">De sorte que s’il est [[vrai]] que je dise qu’� votre �gard je ne puis �tre ici qu’en [[position]] d’[[analysant]] de mon � je n’en veux rien savoir �, d’ici que vous atteigniez le m�me, il y aura une paye,et c’est bien ce qui fait que c’est seulement que, quand le v�tre vous appara�t suffisant, vous pouvez, si vous �tes, inversement de mes analysants 2, vous pouvez normalement vous d�tacher de votre [[analyse]]. </font>

<font size="2" face="Arial">Il n’y a, contrairement � ce qui s’�met, nulle [[impasse]] de ma position d’[[analyste]] avec ce que je fais ici � votre �gard.</font>

<font size="2" face="Arial">L’ann�e derni�re, j’ai intitul� ce que je croyais pouvoir vous dire � …  ou pire �, puis � �a s’''oupire ''�, s apostrophe. �a n’a rien � faire avec je ou tu : � je ne t’''oupire'' pas �, ni � tu ne m’''oupires''�. Notre chemin, celui du [[discours]] [[analytique]], ne progresse que de cette limite �troite, de ce tranchant du couteau qui fait qu’ailleurs �a ne peut que soupirer. C’est ce discours qui me supporte, et pour le recommencer cette ann�e, je vais d’abord vous supposer au lit… un lit de plein emploi, � deux.</font>

<font size="2" face="Arial">Ici il faut que je m’excuse aupr�s de quelqu’un, qui ayant bien voulu s ’enqu�rir de ce qu’est mon discours, un juriste pour le [[situer]], j’ai cru pouvoir pour lui faire sentir ce qui en est le fondement, c’est � savoir que le [[langage]] �a n’est pas l’�tre parlant. </font>

<font size="2" face="Arial">Je lui ai dit que je ne me trouvais pas d�plac� d’avoir � parler dans une facult� de [[droit]], celle o� il est sensible, sensible par ce qu’on appelle l’[[existence]] des [[codes]], du [[code]] civil, du code p�nal et de bien d’autres, que le langage �a se tient l�, c’est � part, et que l’�tre parlant, ce qu’on appelle les hommes, il a affaire � �a tel que �a s’est constitu� au cours des �ges. </font>

<font size="2" face="Arial">Alors commencer par vous supposer au lit, bien s�r il faut qu’� son endroit je m’en excuse ! Je n’en d�collerai pas pourtant aujourd’hui, et si je peux m’en excuser c’est � lui rappeler qu’au fond de tous les droits, il y a ce dont je vais parler, � savoir la [[jouissance]]. Le droit �a parle de �a, le droit �a ne m�conna�t pas m�me ce d�part, ce bon droit coutumier dont se fonde l’usage du concubinat, ce qui veut dire coucher ensemble.</font>

<font size="2" face="Arial">�videmment je vais partir d’[[autre]] chose, de ce qui dans le droit [[reste]] voil�, � savoir ce qu’on en fait, s’�treindre. Mais �a c’est parce que je pars de la limite, d’une limite dont en effet il faut partir pour �tre s�rieux, ce que j’ai d�j� comment� 3 : pouvoir �tablir la s�rie, la s�rie de ce qui s’en approche.</font>

<font size="2" face="Arial">L’usufruit 4 �a c’est bien une [[notion]] de droit et qui r�unit en un seul mot ce que d�j� j’ai rappel� dans ce s�minaire sur l’�thique dont je parlais tout � l’heure, � savoir la diff�rence qu’il y a de l’outil 5, qu’il y a de l’utile � la jouissance.</font>

<font size="2" face="Arial">L’utile �a sert � quoi ? C’est ce qui n’a jamais �t� bien d�fini en raison d’un respect, d’un respect prodigieux que gr�ce au langage l’�tre parlant a pour le moyen. </font>

<font size="2" face="Arial">L’usufruit �a veut dire qu’on peut [[jouir]] de ses moyens mais qu’il ne faut pas les gaspiller ; quand on a re�u un h�ritage, on en a l’usufruit, on peut en jouir � condition de ne pas trop en user. C’est bien l� qu’est l’[[essence]] du droit, c’est de r�partir, de distribuer, de r�tribuer ce qu’ il en est de la jouissance.</font>

<font size="2" face="Arial">Mais qu’est-ce que c’est que la jouissance ? C’est l� pr�cis�ment ce qui, pour l’instant, se r�duit � nous d’une [[instance]] n�gative. La jouissance c’est ce qui ne sert � rien, seulement �a n’en dit pas beaucoup plus long.</font>

<font size="2" face="Arial">Ici je pointe la r�serve qu’implique ce [[champ]] du droit, du droit � la jouissance. Le droit ce n’est pas le devoir. Rien ne force personne � jouir, sauf le [[surmoi]]. Le surmoi c’est l’imp�ratif de la jouissance : jouis ! </font>

<font size="2" face="Arial">C’est le commandement qui part, d’o� ? c’est bien l� que se trouve le point tournant qu’interroge le discours analytique. </font>

<font size="2" face="Arial">C’est bien sur ce chemin que j’ai essay� dans un temps, le temps de l’�apr�s-vous � que j’ai laiss� passer, pour montrer que si l’analyse nous permet d’avancer dans une certaine question, c’est bien que nous ne pouvons nous en tenir � ce dont je suis parti assur�ment respectueusement : � ce dont je suis parti soit de l’''�thique'' d’Aristote 6, pour montrer quel [[glissement]] s’�tait fait avec le temps. </font>

<font size="2" face="Arial">Glissement qui n’est pas progr�s, glissement qui est contour, glissement qui, d’une consid�ration au sens propre du terme, d’une consid�ration de l’�tre qui �tait celle d’Aristote, a fait venir au temps de l’utilitarisme de [[Bentham]] 7 au temps de la ''Th�orie des fictions 8'', au temps de ce qui du langage a d�montr� la valeur d’outil, la valeur d’usage. </font>

<font size="2" face="Arial">Ce qui nous laisse enfin revenir � interroger ce qu’il en est de cet �tre, de ce � Souverain Bien � pos� l� comme [[objet]] de contemplation, et d’o� on avait cru pouvoir �difier une �thique.</font>

<font size="2" face="Arial">Je vous laisse donc sur ce lit � vos inspirations. </font>

<font size="2" face="Arial">Je sors, et une fois de plus j’�crirai sur la porte, dans la fin qu’� la sortie peut-�tre vous puissiez vous rendre compte des r�ves que vous aurez sur ce lit poursuivis, la phrase suivante : ''la jouissance de l’ Autre, <br />''de l’Autre avec… il me semble que depuis le temps �a doit suffire que je m’arr�te l�, je vous en ai assez rebattu les oreilles de ce grand A qui vient apr�s, et que maintenant il tra�ne partout, ce grand A mis devant l’Autre, plus ou moins opportun�ment d’ailleurs, �a s’imprime � tort et � travers, la jouissance de l’Autre, du [[corps]] de l’autre qui Le, lui aussi avec un grand L, qui Le [[symbolise]] n’est pas le [[signe]] de l’[[amour]]</font><font size="1" face="Arial"> 9</font><font size="2" face="Arial">. </font>

<font size="2" face="Arial">J’�cris �a, je n’�cris pas apr�s : termin�, ni amen, ni ainsi soit-il. </font>

<font size="2" face="Arial">&lt;Elle&gt; n’est pas le signe, c’est n�anmoins la seule r�ponse. Le compliqu� c’est que la r�ponse elle est d�j� donn�e au niveau de l’amour, et que la jouissance de ce fait reste une question, question en ceci que la r�ponse qu’elle peut constituer n’est pas n�cessaire d’abord. Ce n’est pas comme l’amour. </font>

<font size="2" face="Arial">L’amour, lui, fait signe et, comme je l’ai dit depuis longtemps, est toujours r�ciproque. J’ai avanc� �a tr�s doucement en disant que les sentiments c’est toujours r�ciproque, c’�tait pour que �a me revienne : </font>

<font size="2" face="Arial">– Et alors ? et alors et l’amour ? et l’amour il est toujours r�ciproque ? </font>

<font size="2" face="Arial">– Mais oui ! mais oui</font><font size="1" face="Arial"> 10 </font><font size="2" face="Arial">!</font>

<font size="2" face="Arial">C’est m�me pour �a qu’on a invent� l’[[inconscient]], c’est pour s’apercevoir que le d�sir de l’[[homme]] c’est le d�sir de l’Autre, et que l’amour c’est une [[passion]] qui peut �tre l’[[ignorance]] de ce d�sir, mais qui ne lui laisse pas moins toute sa port�e. Quand on y regarde de plus pr�s on en voit les ravages.</font>

<font size="2" face="Arial">Alors bien s�r �a explique que la jouissance du corps de l’autre, elle, ne soit pas une r�ponse n�cessaire. �a va m�me plus loin, ce n’est pas non plus une r�ponse suffisante, parce que l’amour, lui, [[demande]] l’amour, il ne cesse pas de le demander, il le demande, encore. Encore, c’est le nom propre de cette faille d’o� dans l’Autre part la demande d’amour.</font>

<font size="2" face="Arial">Alors d’o� part, �a, qui est capable, certes, mais de fa�on non n�cessaire, non suffisante, de r�pondre par la jouissance, jouissance du corps, du corps de l’autre ?</font>

<font size="2" face="Arial">C’est bien ce que l’ann�e derni�re, inspir� d’une certaine fa�on par la chapelle de [[Sainte-Anne]] qui me portait sur le syst�me, je me suis laiss� aller � appeler l’('' a)mur''</font><font size="1" face="Arial">'' 11''</font><font size="2" face="Arial">. L’(''a)mur'' c’est ce qui appara�t en signes bizarres sur le corps et qui vient d’au-del�, du dehors, de cet endroit que nous avons cru comme �a pouvoir lorgner au microscope sous la forme du ''germen'', dont je vous ferai remarquer qu’on ne peut dire que ce soit l� la vie puisqu’aussi bien �a porte la [[mort]], la mort du corps, que �a le reproduit, que �a le r�p�te, que c’est de l� que vient l’en corps. </font>

<font size="2" face="Arial">Il est faux de dire s�paration du ''soma'' et du ''germen'', puisque de porter ce ''germen'' le corps porte des traces. Il y a des traces sur l’(''a)mur''. L’�tre du corps est sexu�, certes, mais c’est secondaire comme on dit. Et comme l’exp�rience le d�montre, ce ne sont pas de ces traces que d�pend la jouissance du corps en tant que l’Autre il symbolise. C’est l� ce qu’avance la plus simple consid�ration des choses.</font>

<font size="2" face="Arial">De quoi s’agit-il donc dans l’amour ? Comme la psychanalyse l’avance, avec une audace d’autant plus incroyable que toute son exp�rience va contre, que ce qu’elle d�montre c’est le contraire, l’amour c’est de faire Un. C’est vrai qu’on ne parle que de �a depuis longtemps, de l’Un : la fusion, l’�ros seraient tension vers l’Un. </font>

<font size="2" face="Arial">� Y a d’l’Un �, c’est de �a que j’ai support� mon discours de l’ann�e derni�re, et certes pas pour confluer dans cette confusion originelle… celle du d�sir qui ne nous conduit qu’� la vis�e de la faille o� se d�montre que l’Un ne tient que de l’essence du [[signifiant]]. Si j’ai interrog� Frege</font><font size="1" face="Arial"> 12</font><font size="2" face="Arial"> au d�part c’est pour tenter de d�montrer la b�ance qu’il y a de cet Un � quelque chose qui tient � l’�tre, et derri�re l’�tre</font><font size="1" face="Arial"> 13</font><font size="2" face="Arial"> � la jouissance.</font>

<font size="2" face="Arial">L’amour…, je peux quand m�me vous dire par un petit exemple, l’exemple d’une perruche qui �tait amoureuse de [[Picasso]], �a se voyait � la fa�on dont elle lui mordillait le col de sa chemise et les battants de sa veste. Cette perruche �tait bien en effet amoureuse de ce qui est essentiel � l’homme, � savoir son accoutrement. Cette perruche �tait comme [[Descartes]] pour qui des hommes c’�tait des habits en ''prom�nade''</font><font size="1" face="Arial">'' 14''</font><font size="2" face="Arial">, si vous me permettez bien s�r c’est pro, �a promet la m�nade</font><font size="1" face="Arial"> 15</font><font size="2" face="Arial">, c’est-�-dire quand on les quitte. </font>

<font size="2" face="Arial">Mais ce n’est qu’un mythe, un mythe qui vient converger avec le lit de tout � l’heure. Jouir d’un corps quand il n’y a plus d’habits c’est quelque chose qui laisse intacte la question de ce qui fait l’Un, c’est-�-dire de l’[[identification]]. La perruche s’identifiait � Picasso habill�.</font>

<font size="2" face="Arial">Il en est de m�me de tout ce qui est de l’amour. Autrement dit, l’habit aime le moine parce que c’est par l� qu’ils ne sont tous qu’Un. Autrement dit, ce qu’il y a sous l’habit et que nous appelons le corps ce n’est peut-�tre en l’affaire que ce reste que j’appelle l’objet '''a'''. Ce qui fait tenir l’[[image]] c’est un reste. Et ce que l’analyse d�montre c’est que l’amour dans son essence est narcissique, que le baratin sur l’objectal est quelque chose dont justement elle sait d�noncer la substance dans ce qui est reste dans le d�sir, � savoir sa [[cause]], et ce qui le soutient de son insatisfaction, voire de son impossibilit�.</font>

<font size="2" face="Arial">L’impuissance de l’amour, quoiqu’il soit r�ciproque, tient � cette ignorance d’�tre le d�sir d’�tre Un. Et ceci nous conduit � l’[[impossible]] d’�tablir la relation d’eux. </font>

<font size="2" face="Arial">La relation d’eux, qui ? </font>

<font size="2" face="Arial">Les deux [[sexes]].</font>

<font size="2" face="Arial">Assur�ment, ai-je dit, ce qui appara�t sur ces corps, sous ces formes �nigmatiques que sont les caract�res sexuels qui ne sont que secondaires, sans doute fait l’�tre sexu�. Mais l’�tre c ’est la jouissance du corps comme tel, c’est-�-dire comme '''a''', mettez-le comme vous voudrez comme '''a''' sexu�, puisque ce qui est dit jouissance sexuelle est domin�, marqu� par l’impossibilit� d’�tablir comme tel, nulle part dans l’�non�able, ce seul Un qui nous int�resse, l’Un de la relation : [[rapport sexuel]]. </font>

<font size="2" face="Arial">C’est ce que le discours analytique d�montre, en ceci justement que pour ce qui est d’un de ces �tres comme sexu�, l’homme en tant qu’il est pourvu de l’organe dit phallique, j’ai dit � dit �, le sexe [[corporel]], le sexe de la [[femme]], j’ai dit de � la � femme, justement il n’y en a pas, il n’y a pas � la � femme, � la � femme n’est ''pas toute'', le sexe de la femme ne lui dit rien si ce n’est par l’interm�diaire de la jouissance du corps. </font>

<font size="2" face="Arial">Ce que le discours analytique d�montre c’est, permettez-moi de le dire sous cette forme, que le [[phallus]] c’est l’objection de [[conscience]] faite par un des deux �tres sexu�s au service � rendre � l’Autre</font><font size="1" face="Arial"> 16</font><font size="2" face="Arial">. </font>

<font size="2" face="Arial">Et qu’on ne me parle pas des caract�res sexuels secondaires de la femme parce que, jusqu’� nouvel ordre, ce sont ceux de la m�re qui priment chez elle. Rien ne distingue comme �tre sexu� la femme sinon justement le sexe. Que tout tourne autour de la jouissance phallique c’est tr�s pr�cis�ment ce dont l’ exp�rience analytique t�moigne, et t�moigne en ceci que la femme se d�finit d’une position que j’ai point�e du ''pas toute'' � l’endroit de la jouissance phallique.</font>

<font size="2" face="Arial">Je vais un peu plus loin : la jouissance phallique est l’obstacle par quoi l’ homme n’arrive pas dirai-je � jouir du corps de la femme, pr�cis�ment parce que ce dont il jouit c ’est de cette jouissance, celle de l’organe</font><font size="1" face="Arial"> 17</font><font size="2" face="Arial">. Et c’est pourquoi le surmoi, tel que je l’ai point� tout � l’heure du � jouis ! �, est corr�lat de la [[castration]] qui est le signe dont se pare l’aveu que la jouissance de l’Autre, du corps de l’autre</font><font size="1" face="Arial"> 18</font><font size="2" face="Arial">, ne se promeut que de l’infinitude, je vais dire laquelle : celle que supporte le paradoxe de Z�non, ni plus ni moins, lui-m�me</font><font size="1" face="Arial"> 19</font><font size="2" face="Arial">.</font>

<font size="2" face="Arial">Achille et la tortue, tel est le sch�me du jouir d’un c�t� de l’�tre sexu�. Quand Achille a fait son pas, tir� son coup aupr�s de Briseis, telle la tortue elle aussi a avanc� d’un peu, ceci parce qu’elle n’est ''pas toute'', pas toute � lui. Il en reste. Et il faut qu’Achille fasse le second pas, et comme vous savez, ainsi de suite.</font>

<font size="2" face="Arial">C’est m�me comme �a que de nos jours, mais de nos jours seulement, on est arriv� � d�finir le nombre, le vrai, ou pour mieux dire, le r�el</font><font size="1" face="Arial"> 20</font><font size="2" face="Arial">. Parce que ce que Z�non n’avait pas vu, c’est que la tortue non plus n’est pr�serv�e de cette fatalit� d’Achille, c’est que comme son pas � elle est de plus en plus petit, il n’arrivera non plus jamais � la limite. Et c’est en �a que se d�finit un nombre quel qu’il soit s’il est r�el. Un nombre a une limite, et c ’est dans cette mesure qu’il est infini. Achille, c’est bien clair, ne peut que d�passer la tortue, il ne peut pas la rejoindre, mais il ne la rejoint que dans l’infinitude.</font>

<font size="2" face="Arial">Seulement, en voil� de dit pour ce qui est de la jouissance, en tant qu’elle est sexuelle. La jouissance est marqu�e d’un c�t� par ce [[trou]] qui ne l’assure que d’autre voie que de la jouissance phallique. Est-ce que de l’Autre</font><font size="1" face="Arial"> 21</font><font size="2" face="Arial"> c�t�, quelque chose ne peut s’atteindre qui nous dirait comment ce qui jusqu’ici n’est que faille, b�ance dans la jouissance, serait r�alis� ?</font>

<font size="2" face="Arial">C’est ce qui, chose singuli�re, peut �tre sugg�r� par des aper�us tr�s �tranges. �trange c’est un mot qui peut se d�composer : l’�tre ange ; c’est bien quelque chose contre quoi nous met en garde l’alternative d’�tre aussi b�te que la perruche de tout � l’heure. N�anmoins, regardons de pr�s ce que nous inspire l’id�e que dans la jouissance, dans la jouissance des corps, la jouissance sexuelle ait ce privil�ge de pouvoir �tre interrog�e comme �tant sp�cifi�e, au moins, par une impasse. </font>

<font size="2" face="Arial">C’est dans cet espace, espace de la jouissance, prendre quelque chose de born�, ferm�, c’est un lieu, et en parler c’est une [[topologie]]</font><font size="1" face="Arial"> 22</font><font size="2" face="Arial">. Ici nous [[guide]] ce que, dans quelque chose que vous verrez para�tre en pointe de mon discours de l’ann�e derni�re, je crois d�montrer la stricte �quivalence de topologie et de [[structure]]</font><font size="1" face="Arial"> 23</font><font size="2" face="Arial">, ce qui distingue l’anonymat de ce dont on parle comme jouissance, � savoir ce qu’ordonne le droit, une g�om�trie, justement, l’h�t�rog�n�it� du lieu, c’est qu’il y a un lieu de l’Autre.</font>

<font size="2" face="Arial">De ce lieu de l’Autre, d’un sexe comme Autre, comme Autre absolu, que nous permet d’avancer le plus r�cent d�veloppement de cette topologie ? J’avancerai ici le terme de compacit�</font><font size="1" face="Arial"> 24</font><font size="2" face="Arial">. Rien de plus compact qu’une faille, s’il est bien clair que quelque part, il est donn� que l’intersection de tout ce qui s’y ferme �tant admise comme existante en un nombre fini d’ensembles, il en r�sulte, c’est une hypoth�se, que l’intersection existe en un nombre infini. Ceci est la d�finition m�me de la compacit�</font><font size="1" face="Arial"> 25</font><font size="2" face="Arial">. Et cette intersection dont je parle c’est celle que j’ai avanc�e tout � l’heure comme �tant ce qui couvre, ce qui fait l’obstacle au rapport sexuel suppos�. � savoir ce dont j’�nonce que l’avanc�e du discours analytique tient pr�cis�ment en ceci, que ce qu’il d�montre c’est que son discours ne se soutenant que de l’�nonc� qu’�il n’y a pas �, qu’il est impossible de poser le rapport sexuel, c’est de par l� qu’il d�termine ce qu’il en est r�ellement aussi du statut de tous les autres discours. </font>

<font size="2" face="Arial">Tel est, d�nomm�, le point qui couvre l’impossibilit� du rapport sexuel comme tel. La jouissance en tant que sexuelle est phallique, c’est-�-dire qu’elle ne se rapporte pas � l ’Autre comme tel.</font>

<font size="2" face="Arial">Suivons l� le compl�ment de cette hypoth�se de compacit�. Une formule nous est donn�e par la topologie que j’ai qualifi�e de la plus r�cente, � savoir d’une logique construite pr�cis�ment sur l’interrogation du nombre et de ce vers quoi il conduit, d’une restauration d’un lieu qui n’est pas celui d’un espace homog�ne. </font>

<font size="2" face="Arial">Le compl�ment de cette hypoth�se de compacit� est celui-ci : dans le m�me espace born�, ferm�, suppos� institu�, l’�quivalent de ce que tout � l’heure j’ai avanc� de l’ intersection passant du fini � l’infini est celui-ci, c’est qu’� supposer ce m�me espace born�, ferm�, recouvert d’ensembles ouverts, c’est-�-dire de ce qui se d�finit comme excluant sa limite, de ce qui se d�finit comme plus grand qu’un point, plus petit qu’un autre, mais en aucun cas �gal ni au point de d�part ni au point d’arriv�e, pour vous l’imager rapidement</font><font size="1" face="Arial"> 26</font><font size="2" face="Arial">, le m�me espace donc �tant suppos� recouvert d’espaces ouverts, il est �quivalent, �a se d�montre, de dire que l’ensemble de ces espaces ouverts s’offre toujours � un sous-recouvrement d’espaces ouverts, eux tous constituant une [[finitude]], � savoir que la suite des dits �l�ments constitue une suite finie</font><font size="1" face="Arial"> 27</font><font size="2" face="Arial">. </font>

<font size="2" face="Arial">Vous pouvez remarquer que je n’ai pas dit qu’ils sont comptables</font><font size="1" face="Arial"> 28</font><font size="2" face="Arial">, et pourtant c’est ce que le terme fini implique. Pour �tre comptables, il faut qu’on y trouve un ordre, et nous devons marquer un temps avant de supposer que cet ordre soit trouvable. Mais ce que veut dire en tout cas la finitude d�montrable des espaces ouverts, capables de recouvrir cet espace born�, ferm� en l’occasion de la jouissance sexuelle, ce qui implique en tout cas c’est que les dits espaces, et puisqu’il s’agit de l’Autre c�t� mettons-les au f�minin, peuvent �tre pris un par un ou bien encore une par une.</font>

<font size="2" face="Arial">Or, c’est cela qui se produit dans cet espace de la jouissance sexuelle qui de ce fait s’av�re compact. Ces femmes ''pas toutes,'' telles qu’elles s’isolent dans leur �tre sexu�, lequel donc ne [[passe]] pas par le corps mais par ce qui r�sulte d’une exigence dans la [[parole]], d’une exigence logique, et ce tr�s pr�cis�ment en ceci que la logique, la coh�rence inscrite dans le fait qu’ ''ex-siste'' le langage, qu’il soit hors de ces corps qui en sont agit�s, l’Autre, l’Autre avec un grand A, maintenant qui s’incarne, si l’ on peut dire, comme �tre sexu�, exige cet � une par une �. </font>

<font size="2" face="Arial">Et c’est bien l� qu’il est �trange, qu’il est fascinant, c ’est le cas de le dire – Autre [[fascination]], Autre ''fascinum ''– cette exigence de l’Un, comme d�j� �trangement le ''Parm�nide ''pouvait nous le faire pr�voir, c’est de l’Autre qu’elle sort. L� o� est l’�tre c’est l’exigence de l’infinitude.</font>

<font size="2" face="Arial">Je commenterai, j’y reviendrai, sur ce qu’il en est de ce lieu de l’Autre. Mais d�s maintenant pour faire image, et parce qu’apr�s tout je peux bien supposer que quelque chose dans ce que j’avance puisse vous lasser, je vais vous l’illustrer.</font>

<font size="2" face="Arial">On sait assez combien les analystes se sont amus�s autour de ce Don Juan dont ils ont tout fait, y compris ce qui est un comble, un homosexuel ! Est-ce qu’� le centrer sur ce que je viens de vous imager, de cet espace de la jouissance sexuelle � �tre recouvert de l’Autre</font><font size="1" face="Arial"> 29</font><font size="2" face="Arial"> c�t� par des ensembles ouverts et aboutissant � cette finitude… j’ai bien marqu� que je n’ai pas dit que c’�tait le nombre et pourtant bien s�r que �a se passe, finalement on les compte. Ce qui est l’essentiel dans le mythe f�minin de Don Juan c’est bien �a, c’est qu’il les a une par une, et c’est cela qu’est l’Autre sexe, le sexe masculin pour ce qu’il en est des femmes.</font>

<font size="2" face="Arial">C’est bien en cela que l’image de Don Juan est capitale, c’est dans ce qui s’indique de ceci qu’apr�s tout il peut en faire une liste, et qu’� partir &lt;des&gt; noms on peut les compter. S’il y en a ''mille e tre'' c’est bien qu’on peut les prendre une par une, et c’est l� l’essentiel.</font>

<font size="2" face="Arial">Vous le voyez, il y a l� tout autre chose que l’Un de la fusion universelle. Si la femme n’�tait pas ''pas toute'', si dans son corps ce n’ �tait pas ''pas toute'' qu’elle est comme �tre sexu�, rien de tout cela ne tiendrait.</font>

<font size="2" face="Arial">Qu’est-ce � dire, que j’aie pu pour imager des faits qui sont des faits de discours, ce discours dont nous sollicitons dans l’analyse la sortie, au nom de quoi ? du l�chage de tout ce qu’il en est d’autres discours, l’apparition de quelque chose o� le [[sujet]] se manifeste dans sa b�ance, dans ce qui cause son d�sir.</font>

<font size="2" face="Arial">S’il n’y avait pas �a je ne pourrais faire le joint, la couture, la jonction avec quelque chose qui nous vient bien tellement d’ailleurs : une topologie dont pourtant nous ne pouvons dire qu ’elle ne rel�ve pas du m�me ressort, � savoir d’un autre discours, d’un discours combien plus pur, combien plus manifeste dans le fait qu’il n’est gen�se que de discours, et que cela converge avec une exp�rience � ce point que cela nous permette de l’articuler. Est-ce qu’il n’y a pas l� quelque chose de fait aussi pour nous faire revenir, et justifier dans le m�me temps, ce qui dans ce que j’avance se supporte, se ''s’oupire'' de ne jamais recourir � aucune substance, de ne jamais se r�f�rer � aucun �tre, d’�tre en rupture de ce fait avec quoi que ce soit qui s’�nonce comme [[philosophie]]. Est-ce que cela n’est pas justifi�, je le sugg�re, c’est plus tard que je l’avancerai plus loin, je le sugg�re en ceci que tout ce qui s’est articul� de l’�tre, tout ce qui le fait se refuser au pr�dicat… de dire � l’homme est � par exemple sans dire quoi, que l’indication par l� nous est donn�e que tout ce qui est de l’�tre est �troitement reli� pr�cis�ment � cette section du pr�dicat et indique que rien en somme ne peut �tre dit sinon par ces d�tours en impasse, par ces d�monstrations d’impossibilit� logique par o� aucun pr�dicat ne suffit, et que ce qui est de l’�tre, d’un �tre qui se poserait comme absolu n’est jamais que la fracture, la cassure, l’interruption de la formule � �tre sexu� � en tant que l’�tre sexu� est int�ress� dans la jouissance.</font>

[encore1-a1.htm <font size="2" face="Arial">'''Anexe 1'''</font>]

[compacite.htm <font size="2" face="Arial">'''Anexe 2'''</font>]

<font size="2" face="Arial">'''[[Notes]]'''</font>

<font size="2" face="Arial">1</font><font size="2" face="Garamond">''' '''Pourtant… [[Jacques Lacan]], L’''�thique de la psychanalyse, ''livre VII, [[Paris]], Seuil, 1986.</font>

<font size="2" face="Arial">2</font><font size="3" face="Arial"> </font><font size="2" face="Garamond">Autre lecture possible : � [ … ] que vous pouvez, si vous �tes, inversement, de mes analysants…  � o� Lacan, apr�s avoir parl� de sa position d’analysant, ''hic et nunc'', � l’�gard de ceux qui sont l�, parlerait de la position [[inverse]] o� se trouvent certains des membres de son auditoire qui sont en position d’�tre ses analysants.</font>

<font size="2" face="Arial">3</font><font size="2" face="Garamond"> Dans toutes les s�ances du 22 f�vrier 67 au 14 juin 67 du s�minaire � La logique du fantasme �, Lacan a utilis� une s�rie (en l’occurrence la s�rie infinie dite de Fibonacci) pour tenter de donner, tout comme il va le faire ici, � … la topologie de ce qu’il en est concernant la jouissance � (30 mai 67).</font>

<font size="2" face="Arial">4 </font><font size="2" face="Garamond">Usufruit : emprunt� du [[latin]] juridique ''ususfructus'', mot fait de deux mots juxtapos�s, signifiant � droit d’usage et jouissance d’un bien dont on n ’est pas propri�taire �, in O. Bloch et W. Von Wartburg, ''Dictionnaire �tymologique de la [[langue]] fran�aise'', Vend�me, P.U.F, 1975, p. 660.</font>

<font size="2" face="Arial">5</font><font size="3" face="Arial"> </font><font size="2" face="Garamond">Outil : au XVI� si�cle souvent ''util'' par croisement avec l’adjectif utile, in O. Bloch et W. Von Wartburg, ''op. cit'' ., p. 452.</font>

<font size="2" face="Arial">6</font><font size="3" face="Arial"> </font><font size="2" face="Garamond">Aristote, ''�thique � Nicomaque'' , Paris, Vrin, 1990.</font>

<font size="2" face="Arial">7</font><font size="3" face="Arial"> </font><font size="2" face="Garamond">Lacan cite Bentham le 29 mai 1950 dans une [[communication]] pour la XIII� conf�rence des psychanalystes de langue fran�aise, reprise in ''�crits '': � Introduction th�orique aux fonctions de la psychanalyse en criminologie �, pp. 125-149. Lacan fait �galement r�f�rence deux fois � Bentham au cours de son s�minaire ''L’�thique de la psychanalyse'' , Paris, Seuil, 1986, le 18 novembre 1959 et le 11 mai 1960. ''Cf''. Michael A. Soubbotnik, � Le tissu de la fiction : approche de Bentham� in ''Revue du '''''''L'''''''ittoral'' n� 36, Paris, E.P.E.L., octobre 1992, pp. 65-81. ''Cf.'' annexe.</font>

<font size="2" face="Arial">8</font><font size="2" face="Garamond"> J. Bentham, ''De l’ontologie et autres textes sur les fictions'' , Paris, texte anglais �tabli par Philip Schofield, traduction et commentaire par Jean-Pierre Cl�ro et [[Christian]] Laval, Paris, Seuil, Coll. Points, 1997.</font>

<font size="2" face="Garamond">9 Il n’y a aucun t�moignage de l’�criture de cette phrase, pas plus sur la porte qu’au tableau. Nous la consid�rons toutefois comme un �crit et la transcrivons en italiques. Lacan revient constamment � cette phrase, dans cette s�ance ainsi que dans les suivantes. Nous avons pris le parti d’�crire r�guli�rement jouissance de l’Autre avec un grand A puisque Lacan est tr�s explicite sur ce point, et jouissance du corps de l’autre avec un [[petit a]] puisqu’il s’agit cette fois de l’autre qui Le symbolise, pr�cis�ment ce grand Autre.</font>

<font size="2" face="Garamond">10 Lacan a prononc� avec insistance : � Mais z’oui, mais z’oui �.</font>

<font size="2" face="Garamond">11 Dans la s�ance du 6 janvier 1972 des Entretiens de Sainte-Anne intitul�s : � Le savoir du psychanalyste �, Lacan parle aux murs : � … puisque je croyais parler � l’Amphith��tre Magnan et que je parle � la Chapelle. Quelle histoire ! Vous avez entendu ? Vous avez entendu ? Je parle A LA CHAPELLE ! c’est la r�ponse, je parle � la Chapelle, c’est-�-dire AUX MURS ! � Plus loin, il utilise le n�ologisme ''(a)mur'' que nous reprenons donc. � L’amour, le bien que veut la m�re pour son fils, l’� (a)mur �, il suffit de mettre entre parenth�ses le ''a ''pour retrouver ce que nous touchons du doigt tous les jours, c’est que m�me entre la m�re et le fils, le rapport que la m�re a avec la castration, �a compte pour un bout ! �</font>

<font size="2" face="Garamond">12 La premi�re r�f�rence � Frege serait dans la s�ance du 20 mars 1957 du s�minaire � La relation d’objet et les [[structures]] freudiennes � (in�dit). On retrouve cette r�f�rence � Frege dans la s�ance du 28 f�vrier 1962 du s�minaire � L’identification � (in�dit), r�f�rence qui se limite � une seule phrase : � Aussi bien, vous n’aurez pas de peine – vous le trouverez � la lecture de Frege, encore que Frege ne s’engage pas dans cette voie faute d’une th�orie suffisante du signifiant – � trouver dans le texte de Frege, que les meilleurs analystes math�maticiens de la [[fonction]] de l’unit�, nomm�ment Jevons et Schr�der, ont mis l’accent de la m�me fa�on que je le fais sur la fonction du [[trait]] unaire �. Les premiers d�veloppements importants donn�s � la lecture de Frege apparaissent en janvier 65 dans le s�minaire � Probl�mes cruciaux de la psychanalyse� o� Lacan dit explicitement (20 janvier 1965) les r�server � � la partie ferm�e de ce cours, qui prendra nom s�minaire �. C’est dans les s�ances ferm�es du 27 janvier 65 et du 24 f�vrier 65 que respectivement Yves Duroux puis Jacques-[[Alain]] [[Miller]] centrent leurs interventions sur Frege. </font>

<font size="2" face="Garamond">13 Nous nous sommes r�f�r�s pour la majuscule de l’� Un � et la minuscule de l’ � �tre� au compte-rendu de � … ou pire �, Jacques Lacan, ''[[Scilicet]] 5'', Paris, Seuil, le champ freudien, 1975 (�crit ant�rieurement � � L’�tourdit � d’apr�s Jo�l Dor, ''Bibliographie des travaux de Jacques Lacan'', Inter �ditions, 1983, p. 77). On trouve � �tre � en majuscule in Jacques Lacan, � L’�tourdit �, ''Scilicet 4'', Paris, Seuil, le champ freudien, 1973.</font>

<font size="2" face="Garamond">14 Terme invent� par Lacan dont la r�f�rence se trouve dans : Descartes, ''M�ditations m�taphysiques'', Paris, Gallimard, La Pl�iade, 1953, p. 281 : � .. si par hasard je ne regardais d’une fen�tre des hommes qui passent dans la rue, � la vue desquels je ne [[manque]] pas de dire que je vois des hommes, tout de m�me que je dis que je vois de la cire, et cependant que vois-je de cette fen�tre sinon des chapeaux et des manteaux �.</font>

<font size="2" face="Garamond">15 M�nade : [[figure]] de la mythologie grecque, compagne de Dionysos g�n�ralement consacr�e aux myst�res de ce dieu. Nymphe champ�tre, nourrice, puis accompagnatrice de Dionysos. On repr�sentait les m�nades � sa suite, �chevel�es, nues ou v�tues de voiles l�gers dissimulant � peine leur nudit�, poussant des hurlements. Elles d�pec�rent Orph�e dans leurs rites sanguinaires. Quant aux femmes adonn�es au culte, elles employaient des stup�fiants et entraient dans une extase sacr�e qui les faisaient devenir la proie de Dionysos. ''Larousse'', 1963, tome 7, p. 247 et P. Grimal, ''Dictionnaire de la mythologie grecque'', Vend�me, P.U.F, 1951, p. 288.</font>

<font size="2" face="Garamond">16 Il nous semble qu’� cet endroit, on pourrait aussi �crire autre, compte tenu de la pr�sentation un peu ph�nom�nologique que fait Lacan. </font>

<font size="2" face="Garamond">17 De nombreux auditeurs ont not� : orgasme.</font>

<font size="2" face="Garamond">18 Pour la justification de petit a � corps de l’autre, ''cf'' . note 16.</font>

<font size="2" face="Garamond">19 Aristote nous rapporte ainsi le second argument de Z�non contre le mouvement : � Il consiste � dire que le plus lent � la course ne peut pas �tre rattrap� par le plus rapide, �tant donn� que le poursuivant doit n�cessairement atteindre le point d’o� le poursuivi est parti…  � ''Physique, ''VI, ix, 239 14.</font>

<font size="2" color="#000000" face="Garamond">20 Pour les nombres r�els, ''cf.'' note 28.</font>

<font size="2" face="Garamond">21 Pour la justification de A dans Autre, que l’on retrouve pp. 11 et 12, ''cf''. note 29.</font>

<font size="2" face="Garamond">22 Si le terme � topologie� indique un secteur des math�matiques, l’expression � une topologie �, utilis�e ici par Lacan, est commun�ment synonyme de � structure topologique �. ''cf.'' article en fin de s�ance.</font>

<font size="2" face="Garamond">23 Jacques Lacan, � L’�tourdit �, ''Scilicet 4,'' Paris, Seuil, le champ freudien, 1973.</font>

<font size="2" face="Garamond">24 ''Cf''. annexe II en fin de s�ance.</font>

<font size="2" face="Garamond">25 Avec cette d�finition de la compacit� en termes de finis, o� l’hypoth�se porte sur une famille finie et la conclusion sur une famille infinie, Lacan tente de donner une topologie de la jouissance c�t� phallique dans des termes assez similaires � ceux utilis�s dans le s�minaire � La logique du fantasme �'' ''avec la s�rie de Fibonacci. Dans les deux cas l’impossibilit� du rapport sexuel c’est l’impossible d’un point de but�e que l’infini ne peut offrir : ici, sous la forme d’une conclusion qui porte sur l’infini, dans � La logique du fantasme �, avec la s�rie de Fibonacci, sous la forme de l’incommensurabilit� de � a � � 1.</font>

<font size="2" face="Garamond">26''' '''Cette d�finition est non seulement une fa�on � d’imager rapidement �, mais les notions de � plus grand qu’un point � et � plus petit qu’un autre � ne tiennent pas sans se r�f�rer � une droite orient�e, ce qui n’est pas indiqu� ici.</font>

<font size="2" face="Garamond">27 Lacan donne ici une d�finition de la compacit� en termes d’ouverts qui n’est pas ''stricto sensu'' le compl�ment de, ou compl�mentaire �, la premi�re en termes de ferm�s, mais qui est tr�s exactement sa contrapos�e, ''cf.'' article en fin de s�ance.</font>

<font size="2" face="Garamond">28 Lacan utilise ici le terme de comptable l� o�, plus usuellement en math�matiques, on utiliserait celui de d�nombrable. Il ne faut pas, ici, entendre que l’on ne peut pas compter ou d�nombrer les �l�ments d’une suite finie. Les �l�ments d’une suite finie sont en effet comptables ou d�nombrables, tout comme ceux d’une suite infinie si elle est constitu�e d’ �l�ments ''discrets.'' Le premier des exemples est la suite infinie et discr�te que constituent les entiers naturels '''N '''(- …-1, 0, 1, 2, 3… ) que l’on peut compter ou d�nombrer. On parle alors d’''infini d�nombrable''. D ’une fa�on g�n�rale on qualifie de d�nombrable tout infini dont on peut faire correspondre chacun des �l�ments � un nombre de la suite des entiers naturels (on dit alors qu’il est �quipotent � '''N'''). Mais ce que l’on ne peut pas compter ou d�nombrer, ce sont les �l�ments d’un ensemble infini et ''continu ''tel celui des nombres r�els '''R''' repr�sent� par tous les points d’un segment de droite. N’importe quel intervalle de la droite num�rique r�elle '''R''' contient une infinit� de points. On parle alors d’''infini non d�nombrable''. Lacan ne veut donc pas dire que les �l�ments d’une suite finie ne seraient pas comptables ou d�nombrables. Il souligne simplement en creux cette caract�ristique importante d’une suite d’�tre ou non d�nombrable suivant qu’elle est ou non �quipotente � '''N''' (suite infinie) ou � une de ses parties (suite finie).</font>

<font size="2" face="Garamond">29 Autre avec un grand A � � Autre c�t� � pour bien marquer que c’est du c�t� de la jouissance de l’Autre, consid�r�e comme un espace compact o� se d�ploient des recouvrements ouverts � l’infini dont on peut, pr�cis�ment parce que cet espace est compact, extraire un sous-recouvrement fini (donc extraire du� une par une� de l’infini). La jouissance de l’Autre c�t� est ici oppos�e (''cf''. p.10) � la jouissance phallique, elle aussi consid�r�e comme un espace compact mais o� se d�ploie cette fois une sous-famille finie d’espaces ferm�s dont l’intersection est non vide, ce qui permet, toujours parce que l’espace est compact, de conclure que toutes les familles – y compris donc les familles infinies – ont elles-m�mes une intersection non vide (donc tirer une conclusion sur de l’infini l� o� l’hypoth�se porte sur du fini). Cette question est d�velopp�e dans l’article en fin de s�ance.</font>

</blockquote>

<center>[[[index]].htm <font size="2" face="Garamond">[[Image:previo.gif|47px|Indice des sessions]]</font>]</center>

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