Text/Jacques Lacan/INSU18041977.htm

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J.LACAN                                gaogoa

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s�minaire XXIV-

L'insu que sait de l'une-b�vue s'aile � mourre   1976-1977

                      version rue CB

18 avril 1977                           [#note note]

   Je vous vous demande pardon, j'ai un petit inconv�nient aujourd'hui, j'ai mal au dos, de sorte que �a m'aide pas �, � tenir debout. Oui, quand je suis assis, j'ai aussi mal. 

Ca n'est certainement pas une raison, parce qu'on ne sait pas ce qui est intentionnel, pour  qu'on �lucubre ce qui est sens� l'�tre. 

le moi, puisqu'on appelle �a comme �a, on appelle �a comme �a dans, dans la seconde topique de FREUD, le moi est suppos� avoir des intentions. Ceci, du fait qu'on lui attribue ce qu'il jaspine, ce qu'on appelle son dire. Il dit, en effet. Il dit et il dit imp�rativement. C'est tout au moins comme �a qu'il commence � s'exprimer.

  L'imp�ratif, c'est ce que j'ai appuy� du signifiant indice 2 (S2) , le signifiant indice 2 dont j'ai d�fini le sujet. J'ai dit que un signifiant, c'�tait ce qui repr�sentait le sujet pour un autre signifiant. Dans le cas de l'imp�ratif, c'est le, celui qui �coute qui, de ce fait, devient sujet. Ce n'est pas que, que celui qui prof�re ne devienne pas lui aussi sujet incidemment. Oui. 

Je voudrais attirer l'attention sur quelque chose. Il n'y a en psychanalyse que des " Je voudrais ". Je suis �videmment un psychanalyste qui, qui a un peu trop de bouteille, mais c'est vrai que le psychanalyste, au point o� j'en suis arriv�, d�pend de la lecture qu'il fait de son analysant, de ce que son analysant en dit, en propres termes. 

(p2->) (Est-ce que vous entendez ? Parce qu'apr�s tout, je ne suis pas s�r que ce porte-voix fonctionne. Est-ce que �a fonctionne l� ? Hein ? Oui. )

Ce que son analysant croit lui dire, ceci veut dire que tout ce que l'analyste �coute ne peut �tre pris, comme on s'exprime, au pied de la lettre. L�, il faut que je fasse une parenth�se. J'ai dit la tendance que cette lettre, dont ce pieds indique l'accrochage au sol, ce qui est une m�taphore, une m�taphore bien pi�tre, ce qui va bien avec pied, la tendance que cette lettre a � rejoindre le r�el. C'est, son affaire. Le r�el, dans ma notation �tant ce qui est impossible � rejoindre, ce que son analysant, � l'analyste en question, croit lui dire, n'a rien � faire, et �a, FREUD s'en est aper�u, n'a rien � faire avec la v�rit�. N�anmoins, faut bien penser que croire, c'est d�j� quelque chose qui, qui existe.  Il dit ce qu'il, ce qu'il croit vrai. Ce que l'analyste sait, c'est qu'il ne parle qu'� c�t� du vrai, parce que le vrai, il l'ignore. FREUD, l�, d�lire, juste ce qu'il faut, car il s'imagine que le vrai, c'est ce qu'il appelle, lui, le noyau traumatique. C'est comme �a qu'il s'exprime formellement, � savoir que � mesure que le sujet �nonce quelque chose, de plus pr�s de son noyau traumatique, ce soi-disant noyau, et qui n'a pas d'existence, il n'y a que, que la roulure, que l'analysant est tout comme son analyste, c'est-�-dire comme je l'ai fait remarquer, en invoquant mon petit fils, l'apprentissage qu'il a subi d'une langue entre autre, qui est pour lui lalangue, que j'�cris, on le sait, en un seul mot, dans l'espoir de ferrer, elle, lalangue ce qui �quivoque avec "faire-r�el".

La langue, quelqu'elle soit, est une obsc�nit�, ce que FREUD d�signe de - pardonnez-moi ici l'�quivoque - l'Aub(r)esc�ne (?) c'est aussi bien ce qui, ce qu'il appelle l'Autre sc�ne, celle que (p3->) le langage  occupe de ce qu'on appelle, structure �l�mentaire qui se r�sume � celle de la parent�.

Je vous signale qu'il y a des sociologues qui ont �nonc�, sous le patronage d'un nomm� Robert Rodney NEEDHAM qui n'est pas le NEEDHAM qui s'est occup� avec tellement de soin de la science chinoise, qui est un autre NEEDHAM, le NEEDHAM de la science chinoise ne s'appelle pas Robert, lui, le NEEDHAM en question, s'imagine faire mieux que les autres, en faisant la remarque d'ailleurs juste, que la parent� est � remettre en question, c'est-�-dire qu'elle comporte, dans les faits, autre chose, d'une plus grande vari�t�, d'une plus grande diversit� que ce que, il faut bien le dire, c'est � �a qu'il se r�f�re, que ce que les analysant en disent. Mais ce qui est tout � fait frappant, c'est que les analysant  eux, ne parlent que de �a, de sorte que la remarque, incontestablement que la parent� a des valeurs diff�rentes dans les diff�rentes cultures, n'emp�che pas que le rassassage par les analysant de leur relation � leurs parents, d'ailleurs , il faut le dire proches, est un fait,  est un fait que l'analyste a � supporter.  Il n'y a aucun exemple, aucun exemple que un analysant  note la sp�cificit� , la particularit� qui diff�rencie d'autres analysants son rapport � ses parents plus ou moins imm�diats. Le fait qu'ils ne parlent que de �a est en quelque sorte quelque chose qui, qui  bouche toutes les nuances de sa relation sp�cifique, de sorte que " La parent� en question" , c'est un livre paru au Seuil, que la parent� en question met en valeur ce fait primordial que c'est, que c'est de la langue qu'il s'agit. Ca n'a pas du tout les m�mes cons�quences que l'analysant ne parle que de �a parce  que ses proches parents lui ont appris la langue, il ne diff�rencie pas ce qui sp�cifie sa relation � lui avec ses proches parents. Il (p4->) faudrait l� s'apercevoir que ce que j'appellerai dans cette occasion la fonction de v�rit� est en quelque sorte amortie par quelque chose de pr�valent ; il faudrait dire que, que la culture  est l� tamponn�es, amortie, et que, � cette occasion, on ferait mieux peut-�tre d'�voquer la m�taphore, puisque culture est aussi une m�taphore, la m�taphore  de
l' "agri" du m�me nom , il faudrait substituer � l'agri en question , le terme de bouillon de culture; Ce serait mieux enfin d'appeler culture un bouillon de langage.

Associer librement, qu'est ce que �a veut dire ? Je m'efforce l� de pousser les choses un petit peu plus loin, qu'est-ce que veut dire associer librement . Est-ce que c'est une garantie, �a semble quand m�me �tre une garantie que le sujet qui �nonce va dire des choses qui, qui aient un peu plus de valeur. Mais enfin, chacun sait que, que la ratiocination, ce qu'on appelle comme �a en psychanalyse, la ratiocination a plus de poids que le raisonnement. Qu'est-ce que, qu'est-ce qu'a � faire ce qu'on appelle des �nonc�s avec une proposition vraie. Il faudrait t�cher comme l'�nonce FREUD, de voir sur quoi est fond� ce quelque chose qui ne fonctionne qu'� l'usure, dont est suppos� la v�rit� ; il faudrait voir s'ouvrir � la dimension de la v�rit� comme variable, c'est-�-dire de ce que, en condensant comme �a les deux mots, j'appellerai la-vari(�)t�, avec un petit e aval� - la vari�t� -. Par exemple, je vais donner quelque chose qui, qui a bien son prix : si un sujet analysant glisse dans son discours un n�ologisme comme je viens d'en faire, � propos de la varit�, qu'est-ce qu'on peut dire de ce n�ologisme ?  Il y a quand m�me quelque chose  qu'on peut en dire. C'est que le n�ologisme appara�t quand �a s'�crit , mais c'est justement bien en quoi �a ne veut pas dire, comme �a, automatiquement que ce soit le r�el; c'est pas parce que �a s'�crit (p5->) que �a donne du poids � ce que j'�voquais tout � l'heure � propos de l'au pied de la lettre. Bref,  il faut quand m�me soulever la question de savoir si la psychanalyse - je vous demande pardon, je demande pardons au moins aux psychanalystes - �a n'est pas un " autisme � deux " . Il y a quand m�me  une chose qui permet de , de forcer cet autisme, c'est que justement la langue est une affaire commune, et que c'est justement l� o� je suis, c'est-�-dire capable de me faire entendre de tout le monde ici, c'est l� ce qui est le garant, c'est bien pour �a que j'ai mis � l'ordre du jour " Transmission de la psychanalyse " , c'est bien ce qui est le garant que la psychanalyse ne bo�te pas irr�ductiblement de ce que j'ai appel� tout � l'heure autisme � deux.

On parle de la ruse de la raison, c'est une id�e philosophique. C'est HEGEL qui a invent� �a. Il n'y a pas la moindre ruse de la raison, il n'y a rien de constant, contrairement � ce que FREUD a �nonc� quelque part que la voix de la raison �tait basse mais qu'elle r�p�te toujours la m�me chose, elle ne r�p�te les choses qu'� tourner en rond. Pour dire les choses, la raison r�p�te le sinthome. Et le fait que aujourd'hui je me pr�sentais devant vous avec ce qu'on appelle un sinthome physique n'emp�che pas qu'� juste titre vous pouvez vous demander si �a n'est pas intentionnel. Si par exemple, je n'ai pas abond� dans une telle connerie de comportement que mon sympt�me, tout physique qu'il soit, soit quand m�me quelque chose qui soit par moi voulu. Il n'y a aucune raison de s'arr�ter dans cette extension du sympt�me, puisque, puisque c'est, c'est quelque chose de suspect qu'on le veuille ou non. Pourquoi ce sympt�me ne serait-il pas intentionnel ? 

(p6->) Il est un fait que l'�langue, j'�cris �-l-a-n-g-u-e, que l'�langue s'ellonge � se traduire l'une dans l'autre, mais que le seul savoir reste le savoir des langues, que la parent� ne se traduit pas en fait, mais elle n'a de commun que ceci que les analysants ne parlent que de �a. C'est m�me au point que ce que j'appelle dans l'occasion un vieil analyste en est fatigu�. Pourquoi est-ce  (que) FREUD n'introduit pas, n'introduit pas quelque chose qu'il ,appellerait le "lui" ? Quand j'ai �crit mon petit machin l� pour vous le jaspiner, j'ai fait un lapsus, un de plus, -au lieu d'�crire comme moi, ce comme moi n'�tait pas sp�cialement bienveillant, il s'agissait de ce que j'appellerai la d�bilit� mentale - j'ai fait un lapsus, j'ai � la place du comme moi, �crit comme �a. �crire puisque tout �a s'�crit, c'est m�me l� ce qui constitue le dire, �crire que l'analysant se d�brouille avec moi, c'est aussi bien moi avec lui. Que l'analyse ne parle que du moi et du �a, jamais du lui, c'est quand m�me tr�s frappant. Lui, pourtant, est un terme qui s'imposerait. Et si FREUD d�daigne d'en faire �tat, c'est bien il faut le dire, qu'il est �gocentrique, et m�me super�gocentrique ; c'est de �a qu'il est malade. Il a tous les vices du ma�tre, il ne comprend rien de rien. Car le seul ma�tre, il faut bien le dire, c'est la conscience, et ce qu'il dit de l'inconscient n'est qu'embrouille et bafouillage. C'est-�-dire retourne � ce m�lange de dessins grossiers et de m�taphysique, qui ne vont pas l'un sans l'autre. Tout peintre est avant tout un m�taphysicien, un m�taphysicien qui l'est en ceci que il fait des dessins grossiers, c'est un barbouilleur, d'o� les titres qu'il donne � ces tableaux. M�me l'art abstrait se titrise, comme les autres, j'ai pas voulu dire titularise, parce que �a voudrait rien dire, m�me l'art abstrait a, a des (p7->) titres, des titres qu'il s'efforce de faire aussi vides qu'il peut, mais quand m�me, �a titrise !

Sans cela, FREUD e�t tir� les cons�quences de ce qu'il dit lui-m�me , que l'analysant ne conna�t pas sa v�rit� puisqu'il ne peut la dire. Ce que j'ai d�fini comme ne cessant pas de s'�crire, � savoir le sinthome, y est un obstacle. J'y reviens, ce que l'analysant dit en attendant de se v�rifier, ce n'est pas la v�rit�, c'est la vari(�)t� du sinthome.

Il faut accepter les conditions du mental au premier rang desquelles est la d�bilit�, ce qui veut dire l'impossibilit� de tenir un discours contre quoi il n'y a pas d'objection, mentales, pr�cis�ment. Le mental, c'est le discours. On fait de son mieux pour arranger que le discours laisse des traces. C'est l'histoire du, de l'Entwurf           , du Projet de FREUD. Mais la m�moire est incertaine . Ce que nous savons, c'est qu'il y a des l�sions du corps, que nous causons, corps dit vivant qui y suspendent la m�moire, ou tout au moins ne permettant pas de compter sur les traces qu'on lui attribue quand il s'agit de la m�moire du discours.

Faut soulever ces objections � la pratique de la psychanalyse, FREUD �tait un d�bile mental comme tout le monde, et comme moi m�me, � l'occasion, en particulier, en outre n�vros�, un obs�d� de la sexualit�, comme on l'a dit. On ne voit pas pourquoi ne serait pas aussi valable l'obsession de la sexualit� qu'une autre, puisque pour l'esp�ce humaine, l'obsession est obs�dante � juste titre, elle est en effet anormale, au sens que j'ai d�fini : il n'y a pas de rapport sexuel ; FREUD, c'est-�-dire un cas, a eu le m�rite de s'apercevoir que la n�vrose n'�tait pas structurelle-(p8->)ment obsessionnelle, qu'elle �tait hyst�rique dans son fond, c'est-�-dire li�e au fait qu'il n'y a pas de rapport sexuel, qu'il y a des personnes que �a d�go�te, ce qui quand m�me est un signe, un signe positif que �a les fait vomir. Le rapport sexuel, il faut le reconstituer par un discours, c'est-�-dire quelque chose qui a une toute autre finalit�. Ce � quoi le discours sert d'abord, il sert � ordonner, j'entends � porter le commandement, que je me permets d'appeler intention du discours, puisque il en reste, de l'imp�ratif dans toute intentionTout discours a un effet de suggestion, il est hypnotique. La contamination du discours par le sommeil vaudrait d'�tre mis en relief, avant d'�tre mis en valeur dans ce qu'on appelle l'exp�rience intentionnelle, soit prise comme un commandement impos� aux faits; un discours est toujours endormant, sauf quand on ne le comprend pas, alors il r�veille. Les animaux de laboratoires sont l�s�s, non pas parce qu'on leur fait plus ou moins de mal, ils sont r�veill�s, parfaitement parce qu'il ne comprenne pas ce qu'on leur veut, m�me si on stimule leur pr�tendu instinct : quand vous faites bouger des rats dans une petite bo�te, vous stimulez son instinct alimentaire -comme on  s'exprime, c'est de la faim, tout simplement qu'il s'agit - . Bref, le r�veil, c'est le r�el sous son aspect de l'impossible, qui ne s'�crit qu'� force, ou par force, c'est ce qu'on appelle le contre-nature ; la nature , comme toute notion qui nous vient � l'esprit est une notion excessivement vague. A vrai dire, la contre-nature est plus clair que le naturel. Les pr�socratiques, comme on appelle �a, avaient un penchant au contre-nature. C'est tout  ce qui m�rite qu'on leur attribue la culture. Il fallait qu'ils soient dou�s pour forcer un peu le discours, le dire imp�ratif dont nous avons vu qu'il endort.

(p9->) La v�rit� r�veille-t-elle o� endort-elle ? Ca d�pend du ton ou elle est dite. La po�sie dite endort. Et j'en profite pour monter le truc qu'a cogiter Fran�ois CHENG, il s'appelle en r�alit� CHENG TSI CHENG. Il a mis Fran�ois, comme �a, histoire de se r�sorber dans notre culture, ce qui ne la pas emp�ch� de maintenir tr�s ferme ce qu'il dit, et ce qu'il dit, c'est L'�criture po�tique chinoise. C'est paru au Seuil et j'aimerais bien que vous en preniez de la graine, que vous en preniez de la graine, si vous �tes psychanalyste, ce qui n'est pas le cas de tout le monde, ici. Si vous �tes psychanalystes, vous verrez que c'est le for�age par o� un psychanalyste peut faire sonner autre chose, autre chose que le sens, car le sens c'est ce qui r�sonne � l'aide su signifiant, mais ce qui r�sonne , �a va pas loin, c'est plut�t mou. Le sens, �a tamponne, mais � l'aide de ce qu'on appelle l'�criture po�tique, vous pouvez avoir la dimension de ce que pourrait �tre, de ce que pourrait �tre l'interpr�tation analytique. C'est tout � fait certain que, que l'�criture n'est pas ce par quoi la po�sie, la r�sonance du corps, s'exprime. Il est quand m�me tout � fait frappant que les po�tes chinois s'expriment par l'�criture, et que pour nous, ce qu'il faut, c'est que nous prenions la notion dans l'�criture chinoise de ce que c'est que la po�sie. Non pas que toute la po�sie, je parle de la notre sp�cialement, que toute po�sie soit telle que nous puissions l'imaginer par l'�criture, par l'�criture po�tique chinoise, mais peut-�tre y sentirez-vous quelque chose, quelque chose qui soit autre, autre que ce qui fait que les po�tes chinois peuvent pas faire autrement que d'�crire. Il y a quelque chose qui donne le sentiment que ils n'en sont pas r�duits l�, c'est qu'ils chantonnent, c'est qu'ils modulent, c'est qu'il y a ce que Fran�ois CHENG a �nonc� devant moi, � savoir un contre-(p10->)point tonique, une modulation qui fait que �a se chantonne, car de la tonalit� � la modulation, il y a un glissement.

Que vous soyez inspir� �ventuellement par quelque chose de l'ordre de la po�sie, pour intervenir, c'est bien en quoi je dirai c'est bien vers quoi il faut vous tourner, parce que la linguistique est quand m�me une science que je dirai tr�s mal orient�e. Si, si la linguistique se soul�ve, c'est dans la mesure ou un Roman JAKOBSON aborde franchement les questions de po�tique. la m�taphore et la m�tonymie n'ont de port�e pour l'interpr�tation qu'en tant qu'elles sont capables de faire fonction d'autre chose, et cette autre chose dont elle fait fonction c'est bine ce par quoi s'unissent �troitement le son et le sens ; c'est pour autant que une interpr�tation juste �teint un sympt�me que la v�rit� se sp�cifie d'�tre po�tique. que n'est pas du c�t� de la logique articul�e quoique � l'occasion j'y glisse, ce n'est pas du c�t� de la logique articul�e qu'il faut sentir la port�e de notre dire. Non pas bien s�r, non pas bien s�r qu'il y ait quelque part quelque chose qui m�rite de faire deux versants, ce que toujours nous �non�ons parce que c'est la loi du discours,  ce que toujours nous �non�ons comme syst�me d'opposition. C'est cela m�me qu'il nous faudrait surmonter et la premi�re chose serait d'�tendre la notion de beau, nous n'avons rien � dire de beau. C'est d'une autre r�sonance qu'il s'agit � fonder sur le mot d'esprit. Un mout d'esprit n'est pas beau. Il ne se tient que d'une �quivoque ou, comme le dit FREUD, d'une �conomie.

Rien de plus ambigu que cette notion d'�conomie. Mais, tout de m�me, l'�conomie fonde la valeur. Une pratique sans valeur, voil� ce qu'il s'agirait pour nous d'instituer.

 

note: bien que relu, si vous d�couvrez des erreurs manifestes dans ce s�minaire, ou si vous souhaitez une pr�cision sur le texte, je vous remercie par avance de m'adresser un [mailto:gaogoa@free.fr �mail]. [#J.LACAN Haut de Page] 
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