Text/Jacques Lacan/NDP14051974.htm

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J.LACAN                              gaogoa

[NDP23041974.htm <] [NDP21051974.htm >]

' XXI-'Les non-dupes errent   1973-1974

                                            version rue CB

'14 Mai 1974'                                      [#note note]

    (p151->) LES NON-DUPES ERRENT . . . �a ne veut pas dire que les dupes n'errent pas. Si nous partons de ce qui se propose comme affirmation - entendez vous ? entendez-vous comme �a, si je suis en face du machin ? . . . Que la personne qui m'a dit qu'on n'entend rien, r�ponde : est-ce qu'elle entend ? Disons que c'est introduire par cette affirmation que les non-dupes pourraient bien, sans plus, ne pas errer. Mais d�j�, ceci nous introduit � la question que pose la double n�gation. �tre . . . n'�tre pas non-dupe, est-ce que �a se ram�ne � �tre dupe ? Ceci suppose, et ne suppose rien de moins qu'il y a un univers, qu'on puisse avancer que l'univers, tout �nonc� le divise ; qu'on puisse dire : " l'homme " , et que si on le dit - je veux dire de le dire - tout le reste devient non-homme.

    Un logicien - puisque j'avance que la logique c'est la science du R�el - un logicien a fait un pas bien longtemps apr�s Aristote qu'il ait fallu attendre Boole pour qu'en 1853 sorte An Investigation of Laces of Thought, " Une Investigation sur les Lois de la pens�e ", qui sur Aristote a d�j� cet avantage d'�tre un pas, une tentative de coller � ce qu'il pr�tend observer, fonder en somme à posteriori comme constituant les lois de la pens�e. Que fait-il ? I1 �crit tr�s pr�cis�ment ce que je viens de vous dire, c'est � savoir qu'� partir de quoique ce soit qui se dise et qui s'�nonce, et les choses pour lui sont telles qu'il ne peut faire que d'avancer l'id�e de l'univers, il la symbolise par un chiffre, un chiffre qui y convient, c'est le chiffre 1 ; il �crira donc, de tout ce qui se propose comme notable, notable dans cet univers, il �crira donc x, il le laisse vide, ce x, puisque c'est l� le principe de l'usage de cette lettre, c'est quoi que ce soit qui soit notable dans l'univers (� Madame Gloria Gonzal�s : - Si vous me trimbalez �a, �a m'aidera � aller au tableau. ) Oui, x, �crit-il, multipli� par 1 - x, ceci ne peut que s'�galer � z�ro

x ( 1 - x ) = 0

Ceci ne peut, pour peu qu'on donne ce sens � la multiplication, que noter l'intersection. C'est de l� qu'il part. C'est en tant que x est notable dans l'univers que quelque chose se sustente seulement du non, aux hommes s'opposant les non-hommes comme tels, tout ce qui subsiste comme notable �tant l� consid�r� comme subsistant (p152->) comme tel . Or , il est clair que ce qui est notable n'est pas comme tel individuel ; que d�j� dans cette fa�on de poser l'ek-sistence logique , il y a quelque chose qui, d�s le d�part , para�t f�cheux .

    Comment se fait-il qu'il soit pos� sans critique, le th�me, le th�me pos� de l'univers ? Si je crois pourvoir cette ann�e supporter du noeud borrom�en quelque chose , quelque chose qui, certes , n'est pas , n'est pas une d�finition du sujet , du sujet comme tel d'un univers, c'est en cela, fais-je une fois de plus remarquer, que ma tentative n'a rien de m�taphysique, je veux dire, je veux dire � ce propos que la m�taphysique est ce qui se distingue de supposer , de supposer comme tel le sujet , le sujet d'une connaissance . C'est en tant qu'elle suppose un sujet , que la m�taphysique se distingue de ce dont ici j'essaie d'articuler les �l�ments , � savoir ceux d'une pratique , et ceci dans le fil de l'avoir d�finie comme se distinguant , se distinguant de quelque chose qui est de pure place , de pure topologie , et qui fait de l� s'engendrer la d�finition situ�e seulement de la place de cette pratique de ce qui s'annonce , d�s lors s'avance comme �tant trois autres discours . C'est l� un fait , un fait de discours , un fait par lequel j'essaie de donner au discours analytique sa place d'ek-sistence.

    Qu'est-ce qui , � proprement parler , ek-siste ? N'ek-siste comme l'orthographe dont je modifie ce terme le marque, n'eksiste dans toute pratique que ce qui fait fondement du dire  ? Je veux dire ce que le dire apporte comme instance dans cette pratique. C'est � ce titre que j'essaie de situer sous ces trois termes , le Symbolique, l'Imaginaire et le R�el, la triple cat�gorie qui fait noeud, et par l� donne son sens � cette pratique. Car cette pratique non seulement a un sens , mais fait surgir un type de sens qui �claire les autres sens au point de les remettre en cause, je veux dire de les suspendre. A quoi, comme articulation, articulation dont au terme d'un progr�s fait pour susciter chez ceux qui soutiennent cette pratique, l'id�e de ce qu'est pour eux le R�el, je dis : le R�el , c'est l'�criture . L'�criture de rien d'autre que ce noeud tel qu'il s'�crit pour le dire , tel qu'il s'�crit quand il est selon la loi de l'�criture mis � plat . Et je soumets ce que j'�nonce � cette �preuve de mettre en suspens la distinction, la distinction justement subjective de l'Imaginaire, du Symbolique et du R�el, en tant qu'ils pourraient en quelque sorte d�j� porter avec eux un sens, un sens qui les hi�rarchiserait , en ferait un 1, 2, 3 ; bien s�r, ceci n'�vitera pas que nous ne retombions sur un autre sens - comme d�j� il a pu vous appara�tre du fait de ce que j'accentue de l'association du R�el avec un trois , de l'Imaginaire avec un deux, et du R�el, justement - ( lapsus du docteur Lacan ) - et du Symbolique justement , avec 1'Un.

    Quelque chose dans , au niveau , dans les termes du Symbolique se pose comme Un . Est-ce un Un soutenable d'aucune individuation dans 1'univers ? C'est 1a question que je pose , et d�s maintenant , je l'avancerai sous cette forme , c'est � savoir de poser la question de l'�criture de Boole . Si le Un que Boole avance comme (p153->) suffisant � r�partir la v�rit� : s'il y a x , il n'est pas vrai que si , que l'x soustrait du Un soit autre chose que tout le reste, que tout le reste de nommable. I1 n'y a l� rien que de saisissant, � constater que Boole lui-m�me, � �crire ce qui r�sulte, ce qui r�sulte de l'�criture de ses termes dans une formule math�matique, soit amen� � y fonder que le propre de tout x , de tout en tant qu'�nonc�, c'est que x moins x deux, �gale z�ro, ce qui s'�crit

x - X2.jpg = 0  
x = X2.jpg

je veux dire � se supporter d'une formule math�matique.

    Il est �trange que l� une note de son livre, du livre dont je vous ai donn� tout � l'heure la date, la date majeure en ce sens que c'est � partir de l� qu'une nouvelle . . . un nouveau d�part de la sp�culation logique s'est pris, et qu'un nomm� Charles Sanders Peirce dont je vous ai d�j� parl� , peut par exemple am�liorer � son dire la formulation de Boole en en montrant qu'en certains points il puisse en r�sulter qu'elle se fourvoie, disons. Ceci � mettre en �vidence ce qui r�sulte des fonctions � deux variables, � savoir non pas seulement x mais x et y , et en y montrant ce que . . . ce o� moi-m�me j'ai cru devoir prendre que la fonction dite du rapport, peut l� servir � nous montrer que, pour ce qui est du sexuel, ce rapport ne peut pas s'�crire.

    Pourquoi, se demande Boole, plut�t que d'�crire x = X2.jpg et l'inverse, ne pourrait-on �crire x = File:X3.jpg ? I1 est frappant que Boole - et ceci � partir de la notion de la v�rit� comme s�parant radicalement ce qu'il en est de l'un et du z�ro, car c'est du z�ro qu'il connote l'erreur - il est frappant que cet univers, d�s lors solidaire comme tel de la fonction de la v�rit� lui paraisse limiter l'�criture, l'�criture de ce qu'il en est de la fonction logique , � la puissance deux de x alors que la puissance trois, il se la refuse. I1 se la refuse pour ceci que math�matiquement, elle ne serait supposable dans l'�criture que d'y ajouter un nouveau terme du produit, ce qu'il ne refuse certes pas quand il s'agit de faire fonctionner l'op�ration multiplication , il �crit � l'occasion 

x y z

et il peut , selon les cas, marquer qu' x y z tels que les variables ont �t� situ�es d'une certaines fonction, qu' x y z �gale aussi : 0 . Mais puisqu'il se limite � des valeurs z�ro et un, il peut aussi bien prendre la fonction, la fonction prenant sa valeur d'une certaine . . . d'un certain chiffrage z�ro et un pour chacun des trois - il peut, � faire x , y et z chacun �gal � un, s'apercevoir que ce n'est pas z�ro qui en est le fruit.

    (p154->) Ainsi, qu'est-ce qui peut l'emp�cher d'ajouter � son (1 - x ) un (1 + x ) et de l'ajouter non pas comme addition, de l'ajouter comme terme de la multiplication ? Il voit alors tr�s bien que (1 - x ) multipli� par (1 + x ) donnant 1 - File:X3.jpg , il aboutira, je n'ai pas besoin de vous le souligner - � ceci : c'est que x - File:X3.jpg sera �gal � z�ro et que de ce fait x s'�galera � File:X3.jpg

x ( 1 - x)  ( 1 + x ) = 0
x - File:X3.jpg = 0
x = File:X3.jpg

Pourquoi s'arr�te-t-il, s'arr�te-t-il dans quoi ? Dans l'interpr�tation de ce que pourrait �tre cet x en tant justement qu'ajout� � l'univers. Est-ce que ce n'est pas le propre de ce qui, � l'univers, ek-siste, que de s'y ajouter ? C'est proprement ce que nous faisons tous les jours, et justement ce que je d�signe d'un plus � le supporter de l'objet petit a. Mais alors ceci nous sugg�re, nous sugg�re ceci : c'est � savoir de nous demander si le Un dont il s'agit, c'est bel et bien l'univers , � consid�rer en tant qu'ensemble ou collection de tout ce qui y est individuable.

    Je sugg�re - m'est sugg�r�, disons, - � propos de cette �criture de Boole - de fonder ce qu'il institue de l'univers - car c'est comme tel qu'il l'articule, qu'il lui donne son sens - de supposer que ce Un, loin de surgir de l'univers, surgit de la jouissance. De la jouissance et pas de n'importe laquelle, de la jouissance dite phallique, et ceci pour autant que l'exp�rience analytique nous en d�montre l'importance ; que de cette suite ce qui se pose comme logique, comme signifiant, mais litt�ral : je veux dire inscriptible, en tant que l'inscription, c'est de l� que surgit dans notre exp�rience, la fonction du R�el, du moins si vous me suivez, que quelque chose comme un x � cette jouissance puisse s'ajouter, et constituer ce que d�j� j'ai d�fini comme fondant le plus-de-jouir.

    I1 reste que Boole est loin de ne pas indiquer que ce n'est pas seulement le rapport de la jouissance au plus-de-jouir en tant que le plus-de-jouir ce serait justement ce qui ek-siste, ek-siste � quoi ? justement au noeud dont j'essaie pour l'instant de vous �clairer l'usage et la fonction ; il voit tr�s bien que pour aboutir � la fonction x = X2.jpg et non plus seulement X2.jpg, il voit tr�s bien que le tiers terme, le terme ( 1 + x ) peut s'�crire autrement et nomm�ment (-1 - x ) . Je veux dire ( - 1 -  x ) pris dans une parenth�se, ce qui �quivaut math�matiquement - je veux dire en tant que l'�criture est ce qui est math�matique - ce qui peut s'inscrire ici d'un moins avant la parenth�se et de 1 + x mis � l'int�rieur

    - ( 1 + x )

    (p155->) J'�cris - (1 + x ) et je dis que c'est �quivalent � l'addition ici de (- 1 - x ) et que Boole les ajoute pour les repousser, pour les repousser en tant que la logique serait destin�e � assurer le statut de la v�rit�.

    Mais pour l'instant, ce � quoi nous visons, n'est pas de donner son statut � la v�rit�, puisque la v�rit�, nous le disons, ne s'�nonce jamais que du mi-dire, qu'elle est proprement impensable, sinon au lieu du dire, de marquer qu'une proposition n'est pas vraie, et de la marquer d'une barre, d'une barre sup�rieure qui l'exclut, et la marque du signe du faux . Dans l'ordre des choses, en tant que le symbole est fait pour y ek-sister, dans cet ordre des choses, il est proprement , quoiqu'en dise, quoi qu'en dise Boole �tudiant ou pr�tendant faire le statut de la pens�e, il est impensable, justement, il est impensable de cliver quoi que ce soit de d�nommable, de la cliver d'un pur non pour d�signer ce qui n'est pas nomm�. Est-ce � dire que nous devions mettre � l'�preuve, mettre � l'�preuve ce qui r�sulte du File:X3.jpg = x , assur�ment c'est d�j� quelque chose d'y voir fonctionner ce trois dont je marque comme telle R�el, et c'est ici que nous allons reprendre notre noeud borrom�en.

    Le noeud borrom�en, si tant est que son �nonc� ek-siste � la pratique analytique, que c'est lui qui permet de la supporter, je voudrais, � vous en montrer une fois de plus l'exemple, dans cet espace qui est le n�tre, sans que nous sachions, � l'heure qu'il est, et ceci malgr� les citations d'Aristote, quel est le nombre des dimensions de cet espace, j'entends celui-l� m�me o�, des choses, nous nommons : regardez, ceci est la m�me chose que ce que j'ai d'abord dessin� au tableau, c'est � savoir que vous avez ici un rond,

File:1.jpg

un rond de ficelle comme on l'a appel� justement la premi�re fois que j'ai introduit cette fonction. Ce rond de ficelle, ces trois ronds de ficelle, les voici. Vous voyez qu'ils tiennent ensemble. Ils tiennent pour autant qu'il y en a ici un que j'ai mis horizontal, les deux autres (p156->) �tant verticaux et les verticaux se croisant. Il est �vident que ceci n'est pas d�nouable. Le noeud borrom�en a fait, comme tel travailler beaucoup de personnes ici, qui m'en ont m�me envoy� des t�moignages. Celui-ci est sa forme la plus simple.

     Il est frappant que dans les travaux - ce sont de v�ritables travaux qui m'ont �t� envoy�s sur ce point - travaux qui font leur part � toutes sortes d'autres fa�ons, il y en a d'innombrables, de nouer ces trois de fa�on telle qu'ils permettent, avec le d�nouement d'un seul de ces trois ronds, de lib�rer exactement tous les autres, et je vous l'ai dit, quelqu'en soit le nombre. Mais pour nous limiter au trois, puisque ce trois colle avec nos trois fonctions de l'Imaginaire, du Symbolique et du R�el, ceci tr�s pr�cis�ment de ne pas les distinguer, de voir jusqu'o� le fait qu'ils soient trois, et de ce fait d'en faire la logique m�me du R�e1, � savoir de voir � quel moment nous allons pouvoir voir surgir, simplement de ces trois, strictement �quivalents, comme vous pouvez imm�diatement le percevoir - de ces trois de faire surgir l'amorce de ce qui y serait diff�renciation. La diff�renciation s'amorce, s'amorce de ceci, dont je suis �tonn� que dans ces travaux que j'ai re�us, personne ne me l'ait fait remarquer, voici : par ces trois, tels qu'ils sont ici dispos�s, sont d�termin�s, disons huit quadrants, 1 , 2 , 3 , 4 , 5 , 6 , 7 , 8. J'en prends un, un quelconque, et de ce quadrant je tire la mise � plat, celle qu'ici vous allez voir - vous allez voir de l� o� vous �tes, mais � �tre o� je suis, c'est certainement exactement pareil , c'est � savoir que vous voyez que quelque chose s'y trouve d�j� , du fait de la mise � plat, s'y trouve d�j� orient�. Je veux dire que vous voyez certainement la m�me inscription du noeud qui est celle que je vois, c'est � savoir que dans l'occasion, pour ce que je vous ai montr�, � avoir pris mon noeud de la fa�on exhib�e, c'est que par ma mise � plat quelque chose se dessine qui s'inscrit � en suivre la forme, qui s'inscrit de la dextrogyrie. 

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U n e fois mis � plat tel qu'il est et retourn�, je sais d'avance que  c'est la m�me dextro gyrie. Il suffit de faire ce petit travail, enfin  d'en imaginer le retournement  et ceci aussi peut s'�crire - on  verra que �a n'est pas l'image en  miroir , qu'� retourner le noeud  borrom�en vous ne voyez pas quel que chose qui est l'image en miroir.  
     Est-ce que ceci ne rend pas d'autant plus frappant ce fait c'est qu'� reprendre mes quadrants

 

mettons que tout � l'heure j'ai choisi - je ne sais si c'est effectivement ce que j'ai fait - celui-l� pour vous : en haut, � droite et en avant - si je prends celui, non plus en haut, � droite et en avant mais en bas , � gauche et en arri�re, celui qui lui est strictement oppos� et si c'est de l� que je pars pour le mettre � plat de la m�me fa�on que je l'ai fait pr�c�demment, il est tout � fait notable - et vous (p157->) pourrez le v�rifier - que ce qui r�sultera de cette mise � plat sera une fa�on dont le noeud se coince, dont le noeud se serre exactement inverse, c'est � savoir l�vogyre.  

   Il sort donc du seul maniement d�j� du noeud borrom�en, il surgit une distinction qui est de l'ordre de l'orientation. Si l'un est dans le sens des aiguilles d'une montre, l'autre sera dans le sens inverse. Il ne faut certes pas nous �tonner, nous �tonner que quelque chose de cet ordre puisse se produire, puisque c'est dans la nature des choses que l'espace soit orient� ; c'est m�me de la que proc�de la fonction dite de l'image en miroir et de toute sym�trie, d'une fa�on g�n�rale.  

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Je m'excuse de l'�pret� de ce que mon discours d'aujourd'hui implique. Simplement, je vous note que ce fait de l'orientation pour les quadrants oppos�s est quelque chose qui nous indique d�j� qu'il est conforme � la structure , du seul fait que l'orientation surgisse du seul support, du seul support nodal dont ici je prends arme ; il est concevable de ces ronds eux-m�mes y marquer un sens, c'est-�-dire une orientation. En d'autres termes, pour prendre le dernier, celui qui est �crit ici (I) , de nous poser la question de ce qui r�sulte de faire l'usage d'une orientation conforme � celle que nous avons obtenue de deux esp�ces et de deux seulement qui sont diff�rentes, c'est � savoir de nous rendre compte qu'il en r�sultera une

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figure , une figure telle que sa p�riph�rie marquera de ce fait la m�me orientation. Que faut-il pour qu'une de ces figures se transforme dans l'autre, � savoir celle-ci �galement compl�t�e (II) ? Vous avez vu � mon h�sitation la marque m�me de la difficult� qui se rencontre dans le maniement des dits ronds de ficelle. Celle-ci est l'image de l'autre en miroir. Mais qu'est-ce qui suffit � transformer l'une dans l'autre ? Quelque chose qui est d�finissable de la tr�s simple fa�on suivante : c'est � savoir que, tel que vous voyez le noeud borrom�en s'�taler, vous voyez que l'un quelconque d'entre eux se manifeste de couper chacun des deux autres d'une fa�on telle que l'un �tant lib�r�, l'un �tant sectionn�, les deux (p158->) autres soient libres. Ce qui veut dire qu'un de ces ronds peut tourner autour d'un des deux autres, et que ceci � soi tout seul nous donnera un nouveau noeud borrom�en. La loi de ce qui se passe dans l'occasion est celle-ci : vous n'avez ici qu'� je m'excuse de ne pas avoir de craie de couleur, �a serait mieux, je la crayonne - qu'est-ce qui se passe si nous rabattons un de ces noeuds, un de ces ronds, autour d'un autre ? C'est tr�s exactement ceci que nous

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 obtenons - nous obtenons de ce fait une nouvelle figure qui se - je vais l'effacer, l'ancienne pour que vous la voyez mieux - nous obtenons une nouvelle figure qui a pour propri�t� d'�tre de l'esp�ce de celle-ci, c'est � savoir que, vous le voyez - celle-ci est effac�e - c'est � savoir que vous le voyez, la figure se pr�sente ainsi , nous avons ceci qui est rest� invariable et les deux autres . . . Voil� : les deux autres �l�ments nous pr�sentent - peu importe l'orientation qui est celle qui est d�finie ici ( N.B. Une autre version de la transcription de ce s�minaire donne pour ce passage : " Voil� : les deux autres ( . . . ) pr�sentent la sorte d'orientation qui est celle qui est d�finie ici . . . " ) - c'est � savoir que, par rapport, n'est-ce pas, � ceci . . . ceci �tant marqu� de a vous aurez � la suite une pr�sentation comme ceci, c'est � savoir, si ceci est b , vous aurez une inversion de sens du b et du c et une inversion d'orientation de leur courbe, les choses se compl�tant de la fa�on suivante. Voil�.

    Ce qui importe est ceci : c'est de voir que, � inverser le a ce qui en r�sulte , c'est un  orientation totalement diff�rente du serrage du noeud, � savoir que du seul fait que nous ayons renvers� un des ronds, les deux autres �l�ments, ceux que nous n'avons pas invers�s, les deux autres �l�ment changent de direction ; je veux dire que, comme il est concevable, le segment, le segment que je sectionne dans ce cafouillage, le segment qui se trouve sectionn� par retournement de ce rond qui �tait d'abord l� , le segment a chang� de sens, c'est � savoir que � l'un, � celui-ci, cet autre segment et celui-ci viennent se raccorder d'une fa�on (Autre version : " . . . cet antre segment qui est celui-ci, vient  se raccorder . . ." ) que nous appellerons si vous le voulez bien , centrip�te, alors qu'auparavant les trois �taient centrifuges. C'est bien en quoi, quand nous retournerons un rond de ficelle de plus, ce rond de ficelle restera dans son (p159->) orientation primitive pour le segment lui-m�me que nous allons avoir � retourner, � savoir que si maintenant, apr�s avoir retourn� a nous retournons b , b se trouvera garder le sens centrip�te, mais alors ce sont les deux autres, � savoir un centrifuge et un centrip�te, qui s'inverseront de sorte que le r�sultat en sera : le centrip�te devenant centrifuge et le centrifuge devenant centrip�te, nous aurons de nouveau ici un centrifuge et deux centrip�tes. Mais celui qui sera centrifuge sera un des centrip�tes retourn�s.

    Est-ce qu'il faut que je refasse tout, ou est-ce que quelqu'un a suivi ?

    Je me suis expos� �, � ne m�me pas regarder de notes, pour cette simple raison, c'est que c'est la difficult� m�me du maniement, le peu imaginable, si on peut dire, de ce noeud borrom�en dont nous essayons de tirer parti, c'est cela m�me que, que je ne suis pas m�content, enfin , de mettre en valeur, n'est-ce pas, de mettre en valeur de fa�on . . . voil�, apr�s le deuxi�me tour, n'est-ce pas, un l�vogyre est comme le pr�c�dent, il s'introduit n'est-ce pas, est c'est en tant que nous avons retourn� le b apr�s avoir retourn� le a que nous obtenons ceci que nous avons un centrip�te � la place du centrifuge qui est ici, et un centrifuge � la place du centrip�te qui est ici, n'est-ce pas. Par cons�quent, nous avons ici c , a , et b.

    On m'a pos� la question, on m'a pos� la question dans un endroit o� on travaillait, on m'a pos� la question de savoir quel rapport avait ce noeud borrom�en avec ce que j'avais �nonc� des quatre - je dirai - options, dites d'identification sexu�e. En d'autres termes, quel rapport pouvait avoir ceci avec 1e

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    Je vais maintenant essayer de vous le dire. Supposons que nous donnions � ceci cette position en quadrant que nous d�signons selon la marque dans les coordonn�es cart�siennes, les huit quadrants en question. Vous devez voir, vous apercevoir que, prenons le quadrant en haut � droite et en avant, c'est par rabattement - ah, enfin . . . bon, voil� ! - c'est par le rabattement du rond de ficelle ici marqu�, je veux dire en tant que ce rond de ficelle, celui-ci donc, est tenu - voil� - en tant que ce rond de ficelle est tenu de celui ici, � savoir celui que j'appellerai '' l'en-profondeur ", nous appellerons celui-ci le " haut ", et celui-ci le " plat " ( voir la figure page 160 ). Bon, alors le plat vient ici . . . et c'est celui-ci qui vient l� ( le docteur Lacan fait la d�monstration sur un noeud qu'il tient en main ) , donc, vert, bleu, rouge. C'est comme �a que les choses se pr�senteront. Bon. C'est un petit peu . . . un petit peu diff�rent. Voil�. Vous vous donnerez un peu (p160->)  de mal , vous-m�mes , pour faire les choses , parce qu'apr�s tout , je m'aper�ois que �a ne va pas si ais�ment. Bon.  

     L'important est ceci : c'est de, c'est de marquer que c'est � rabattre celui-l�, nomm�ment le vertical vers la profondeur ; � rabattre celui-ci, n'est-ce pas , celui qui �tait d'abord  bien marqu� � sa place ici c'est � le rabattre ainsi que nous allons obtenir le rond , le noeud borrom�en tel qu'il se situe dans ce quadrant � gauche du quadrant quelconque dont nous sommes partis. Dans ce quadrant , donc , avec  

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inversion , inversion de la l�vogyrie , n'est-ce pas , c'est-�-dire passage � la dextrogyrie, puisque celui que j'ai fait en bas �tait un l�vogyre. Je l'ai pris ainsi parce que tels que les noeuds sont dispos�s - tels que les ronds de ficelle sont dispos�s, c'est ainsi que cela se noue. Donc nous avons l� une inversion. Ce qui veut dire que, pour prendre les choses � les placer comme ici par exemple, dans ce quadrant -l�, n'est-ce pas, nous avons � passer dans celui-ci, nous avons une premi�re inversion. A passer dans celui-ci, nous avons une seconde inversion , comme dans quelque direction - � condition que ce soit une direction de sym�trie par rapport � un 

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des plans d'intersection  nous avons , aux trois extr�mit�s, un changement sur le noeud borrom�en , nous avons une  inversion . Bon , si nous passons par ici, c'est � dire que nous franchissons du haut en bas , nous avons une nouvelle inversion , c'est-�-dire un retour de ce qui �tait ici, du l�vogyre. Ces op�rations sont commutatives � savoir qu'� passer ainsi, nous arrivons au m�me retour.  
File:10.jpg

    En d'autres termes , c'est aux quatre points d'opposition , c'est-�-dire sur les huit quadrants � quatre quadrants d�finissables par si je puis dire 1'inscription dans le cube d'un t�tra�dre , c'est � cela que nous allons voir appara�tre les quatre figures homog�nes, toutes les trois, dans l'occasion, l�vogyre, puisque nous sommes partis d'un l�vogyre. Bon . Qu'en r�sulte-t-il ? Comment consid�rer cette multiplication, si je puis dire, par quatre, de ce qui r�sulte de simplement la mise � plat, ou l'�criture du noeud borro-(p161->)m�en. Je propose simplement ceci, que vu l'heure, je n'aurai � commenter que la prochaine fois, c'est ceci : si, comme vous venez de le voir, c'est d'une figure t�tra�drique qu'il s'agit, une figure t�tra�drique en tant qu'elle est produite par la bascule de deux des ronds de ficelle, et on peut dire " deux, quels qu'ils soient ", nous revenons, quel que soit celui des deux qui a �t� rabattu, nous revenons � la figure l�vogyre, pour la sp�cifier. Nous y revenons quel que soit celui des deux qui a �t� rabattu. I1 en restera un qui n'a pas �t� rabattu. Celui qui reste est �videmment le troisi�me, je veux dire celui qui reste apr�s que deux autres aient �t� rabattus. Que par exemple, si nous faisons de ces ronds de ficelle, le Symbolique, l'Imaginaire et le R�el, ce qui restera enfin, et qui restera dans une position centrifuge, ceci encore faut-il que vous le v�rifiez, , je veux dire que vous vous aperceviez que c'est � basculer S et I qu'� la fin le R reste centrifuge. Il y a pour cela une bonne raison, c'est que si vous avez bien vu la figure derni�re, c'est le R, � savoir disons le R�el, qu'il faudra basculer pour obtenir la figure derni�re, qui elle m�me sera dextrogyre et sera tout enti�re centrifuge. C'est une fa�on commode pour vous de retenir ce qu'il en est au deuxi�me temps de ce qui se passe apr�s deux bascules, puisque vous devez comme je vous l'ai montr�, vous devez tout � l'heure retrouver dans le quadrant strictement oppos�, celui dont je vous ai parl� quand je vous ai fait cette remarque, � savoir qu'en passant d'un quadrant au quadrant strictement oppos�, au quadrant contradictoire, au quadrant diagonal, nous obtenons un noeud, un noeud non plus si nous sommes partis du l�vogyre - nous obtenons un noeud dextrogyre. Bien.  

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Donc , v�rifiez tout ceci � l'occasion,  enfin, en faisant des petites manipulations comme celles que j'ai si bien  rat�es devant vous et vous verrez en  somme ceci : qu'� se maintenir dans  le noeud l�vogyre, nous obtenons ce  que j'ai qualifi� ou sp�cifi� de t�tra�dre, puisque vous voyez comment les  choses se passent. Vous pouvez faire,  reconstituer : ici par exemple vous avez  � prendre une des faces du carr�, vous  le tirez, vous reconstituerez le cube,  vous reconstituerez le cube � partir  de ceci, c'est que c'est toujours dans  une disposition diagonale par rapport  � une des faces du cube que se trouvent les quadrants qui sont de la m�me esp�ce d'orientation et nomm�ment dans l'occasion, de l'esp�ce l�vogyre.  

    Je vais seulement vous sugg�rer ceci : c'est ce qu'il en sort � partir de la fonction de la jouissance, il en sort ceci : c'est que quelque part dans une de ces extr�mit�s du t�tra�dre, quelque part se situe le 


The number 12.jpg

(p162->)

Number 13 (1).jpg

     Ce n'est pas par hasard que je l'ai mis sous cette forme, � savoir une forme de base, si vous voulez ( N.B. Une autre transcription du S�minaire dit " une forme de vase " ....)

    Nous aurons en quelque sorte � mettre en question ceci : le pas, non pas le pas exclusif comme celui de tout � l'heure, le pas de ce qui existe � dire non � la  fonction phallique. Nous aurons d'autre part ce qui y dit oui, mais qui est d�doubl�, � savoir qu'il y a le tous , d'une part, et d'autre part le pas-tous autrement dit ce que j'ai qualifi� du pas-toutes. Est-ce qu'il ne vous appara�t pas que c'est l� un programme, � savoir prendre dans ce qui est sujet � l'examen , prendre la critique de ce qu'il en est du pas, de ce qu'implique le dire non, c'est � savoir l'interdit, et tr�s nomm�ment, en fin de compte, ce qui, se sp�cifiant de dire non � la fonction 14.jpg de x , dit non � la fonction phallique.

    Le dire-non � la fonction phallique, c'est ce que nous appelons , dans le discours analytique :

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    II y a ce qui dit oui � la fonction phallique, et le dit en tant que tout, c'est-�-dire, tr�s nomm�ment un certain type qui est tout � fait n�cessit� par la d�finition de ce que nous appelons l'homme. Vous savez que le pas-tout m'a tr�s essentiellement servi � marquer qu'il n'y a pas de la femme, c'est � dire qu'il n'y en a si je puis dire que diverses et en quelque sorte une par une, et que tout cela se trouve en quelque sorte domin� par la fonction privil�gi�e de ceci, qu'il n'y en a n�anmoins pas une � repr�senter le dire qui interdit, � savoir l'absolument non . Voil�.

    Alors, puisqu'il y a un examen maintenant, j'ai simplement amorc� la chose aujourd'hui . Je vous demande pardon d'y avoir mis si longtemps. nous reprendrons la prochaine fois.

note: bien que relu, si vous d�couvrez des erreurs manifestes dans ce s�minaire, ou si vous souhaitez une pr�cision sur le texte, je vous remercie par avance de m'adresser un [mailto:gaogoa@free.fr �mail]. [#J.LACAN Haut de Page] 
[../../erreurs.htm commentaire]
relu ce 11 août 2005