Text/Jacques Lacan/Seminar XX/Acheronta 12 - Encore - Séminaire de Jacques Lacan - Mardi 8 mai 1973

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Encore

S?minaire de Jacques Lacan
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Mardi 8 mai 1973

Je pense ? vous.

?a ne veut pas dire que j?vous pense

quelqu?un ici peut-?tre se souvient de ce que j?ai parl? d?une langue o? l?on dirait, si j?en crois ce qu?on me rapporte de sa forme, o? l?on dirait ? j?aime ? vous ?, c?est bien en quoi elle se mod?le mieux qu?une autre sur le caract?re indirect de cette atteinte qui s?appelle l?amour.

Je pense ? vous

c?est bien d?j? faire objection ? tout ce qui pourrait s?appeler sciences humaines dans une certaine conception de la science, non pas celle qui se fait depuis seulement quelques si?cles, mais de celle qui s?est avec Aristote d?finie d?une certaine fa?on. D?o? il r?sulte qu?il faille se demander, sur le fondement, sur le principe de ce que nous a apport? le discours analytique, par quelle voie peut bien passer cette science nouvelle qui est la n?tre.

Ceci implique que je formule d?abord d?o? nous partons. D?o? nous partons c?est de ce que nous donne ce discours analytique, c?est ? savoir l?inconscient. Csss?est pourquoi je vous donnerai d?abord quelques formules peut-?tre un peu serr?es concernant ce qu?on peut dire de ce qu?il en est de l?inconscient, et justement au regard de cette science traditionnelle qui nous fait nous poser la question :

comment une science

encore

apr?s ce qu?on peut dire de l?inconscient, est-elle possible ?

Je vous annonce d?j? que si surprenant que cela puisse vous para?tre d?abord, mais vous verrez que ?a ne l?est pas, ceci me conduira aujourd?hui ? vous parler du christianisme.

L?inconscient

je commence par mes formules difficiles que je suppose devoir ?tre telles

l?inconscient

tout ce que aujourd?hui je d?velopperai ? vous le rendre plus accessible, mais je donne ici mes formules

l?inconscient

ce n?est pas que l??tre pense comme l?implique pourtant ce qu?on en dit, ceci dans la science traditionnelle

l?inconscient

c?est, apr?s avoir dit ce que ?a n?est pas je dis ce que c? est, c?est que l??tre en parlant, quand c?est un ?tre qui parle

c?est que l??tre en parlant jouisse

et j?ajoute ne veuille rien, rien en savoir de plus, j?ajoute que cela veut dire ne rien savoir du tout.

Pour abattre tout de suite une carte que j?aurais pu vous faire attendre un peu,

qu?il n?y a pas de d?sir de savoir, qu?il n?y a pas ce fameux Wissentrieb que quelque part pointe Freud.

L? Freud se contredit.

Tout indique, c?est l? le sens de l?inconscient, non seulement que l? homme sait d?j? tout ce qu?il a ? savoir, mais que ce savoir est parfaitement limit? ? cette jouissance insuffisante que constitue qu?il parle.

Vous voyez bien que ceci comporte une question sur ce qu?il en est de cette science effective que nous poss?dons bien sous le nom d?une physique.

En quoi cette nouvelle science concerne-t-elle le r?el ?

La faute de la science que je qualifie de traditionnelle pour ?tre celle qui nous vient de la pens?e d?Aristote, cette faute, ai-je dit, c?est d?impliquer que l??tre pense, que la pens?e soit telle que le penser soit ? son image c?est-?-dire que l??tre pense.

Pour aller ? un exemple qui vous soit le plus proche, j?avancerai que ce qui rend ce qu?on appelle rapports humains vivables, ce n?est pas d?y penser. Et c?est l?-dessus qu?en somme s ?est fond? ce qu?on appelle comiquement le behaviorisme, la conduite ? son dire pourrait ?tre observ?e de telle sorte qu?elle s??claire par sa fin. C?est l?-dessus qu?on a esp?r? fonder les sciences humaines, envelopper tout comportement, n?y ?tant suppos?e l?intention d?aucun sujet, d?une finalit? pos?e comme de ce comportement faisant objet, rien de plus facile, cet objet ayant sa propre r?gulation, que de l?imaginer dans le syst?me nerveux.

L?ennui, c?est qu?il ne fait rien de plus que d?y injecter tout ce qui s?est ?labor? philosophiquement, aristot?liciennement de l??me. Rien n?est chang?. Ce qui se touche de ce que le b?haviorisme ne s?est distingu?, que je sache, par aucun bouleversement de l??thique, c?est-?-dire des habitudes mentales, l?habitude fondamentale. N??tant qu?un objet ?a sert ? une fin, il se fonde, quoi qu?on en pense c?est toujours l?, de sa cause finale, laquelle est vivre dans l?occasion, plus exactement survivre c?est-?-dire atermoyer la mort et dominer le rival.

Vous le voyez, il est clair que le nombre de pens?es implicites dans une telle conception du monde, Weltanschauung, comme on dit, est proprement incalculable. C?est toujours de l ??quivalence de la pens?e et du penser qu?il s?agit.

Ce qui est le plus certain de ce mode de penser la science traditionnelle c?est ce qu?on appelle son classicisme, le r?gne aristot?licien de la classe, c?est-?-dire du genre et de l ?esp?ce autrement dit de l?individu consid?r? comme sp?cifi?, c?est l?esth?tique aussi qui en r?sulte et l??thique qui s?en ordonne. Je la qualifierai d?une fa?on simple, trop simple et qui risque de vous faire voir rouge c?est le cas de le dire, mais vous auriez tort de voir trop vite, quoi qu?il en soit je dis ma formule, la pens?e est du c?t? du manche et le penser de l?autre c?t?. Ce qui se lit, de ce que le manche est la parole, lui seul explique et rend raison, en cela le behaviorisme ne sort pas du classique.

C?est dit-manche, ? ?crire comme j?ai ?crit dit-mansion, Le Dimanche de la vie 141 comme dit Queneau, non sans du m?me coup en r?v?ler l??tre d?abrutissement, pas ?vident au premier abord. Mais ce que j?en rel?ve, c?est que ce dimanche a ?t? lu et approuv? par quelqu?un qui dans l?histoire de la pens?e en savait un bout, Koj?ve nomm?ment, qui a applaudi ? ce Dimanche de la vie en y reconnaissant rien de moins que le savoir absolu tel qu?il nous est promis par Hegel.

Comme quelqu?un l?a per?u r?cemment, je me range, qui me range, est-ce-que c?est lui ou est-ce-que c?est moi, finesse de la langue. Je me range plut?t du c?t? du baroque, c?est un ?pinglage emprunt? ? l?histoire de l?art. Comme l?histoire de l?art, tout comme l?histoire et tout comme l?art sont affaire non pas du manche mais de la manche, c?est-?-dire du tour de passe-passe, il faut avant de continuer que je dise ce que j?entends par l?, le sujet je n??tant pas plus actif dans ce que j?entends que dans je m e range etc., plut?t du c?t? du baroque.

Et c?est ce qui va me faire plonger dans l?histoire du christianisme. Vous vous y attendiez pas, ben pourtant je vais le faire, pouf, voil?.

Le baroque, c?est au d?part l?historiole, l?historiole, petite histoire du Christ, je veux dire ce que raconte l?histoire d?un homme, ne vous frappez pas c?est lui-m?me qui s?est d?sign? comme le Fils de l?Homme, ce que racontent quatre textes dits ?vang?liques d??tre pas tellement bonne nouvelle que annonceurs bons pour leur sorte de nouvelle, ?a peut aussi s?entendre comme ?a et ?a me para?t plus appropri?. Ceux-l? ?crivent d?une fa?on telle qu?il n?y a pas un seul fait qui ne puisse y ?tre contest?, et Dieu sait que naturellement on a fonc? dans la muleta, on ne s?en est pas priv?, mais que ces textes n?en soient pas moins ce qui va au c?ur de la v?rit?, la v?rit? comme telle jusques et y compris le fait que moi j??nonce qu?on ne peut la dire qu?? moiti?. C?est une simple indication n?est-ce pas, cette ?bouriffante r?ussite impliquerait que je prenne les textes et que je vous fasse des le?ons sur les ?vangiles, vous voyez o? ?a nous entra?nerait !

Ceci pour vous montrer qu?ils ne se serrent au plus pr?s qu?? la lumi?re des cat?gories que j?ai essay? de d?gager de la pratique analytique, nomm?ment le symbolique, l?imaginaire et le r?el.

Pour nous en tenir ? la premi?re, j?ai ?nonc? que la v?rit? c? est la

dit-mention, un petit tiret et d.i.t, au d?part, la dit-mention proprement dite, la mention du dit. Dans ce genre les ?vangiles, on ne peut pas mieux dire, on ne peut mieux dire de la v?rit?, c?est de cela qu?il r?sulte que ce sont des ?vangiles. On ne peut pas m?me mieux faire jouer la dimension de la v?rit?, c?est-?-dire mieux repousser la r?alit? dans le fantasme.

Apr?s tout, la suite a suffisamment d?montr?, puisque je laisse les textes, je m?en tiendrai ? l?effet, que cette dit-mention se soutient. Elle a inond? ce qu ?on appelle le monde en le restituant ? sa v?rit? d?immondice. C?est-?-dire qu?elle a relay? ce que le romain, ma?on comme pas un, avait fond? d?un ?quilibre miraculeux d?universel, avec en plus enfin des bains de jouissance que symbolisent suffisamment ces fameux thermes dont il nous reste des bouts ?croul?s dont nous ne pouvons avoir aucune esp?ce d ?id?e ? quel point ?a, pour ce qui est de jouir, enfin c??tait, c??tait le pompon, ouais ! Le christianisme a rejet? tout ?a ? l?abjection consid?r?e comme monde, c?est ainsi que ce n?est pas sans une affinit? intime au probl?me du vrai que le christianisme subsiste. Qu?il soit la vraie religion comme il pr?tend n?est pas une pr?tention excessive et ce d?autant plus qu?? examiner le vrai de pr?s, c?est ce qu?on peut en dire de pire. En particulier que dans ce registre, celui du vrai, quand on y entre on n?en sort plus. Pour minoriser la v?rit? comme elle le m?rite il faut ?tre entr? dans le discours analytique. Ce que le discours analytique d?loge met la v?rit? ? sa place mais ne l??branle pas. Elle est r?duite mais indispensable, tout est l? et rien ne pr?vaudra contre cette consolidation, sauf ce qui subsiste des sagesses mais qui ne s?y sont pas affront?es. Le taoisme par exemple ou d?autres doctrines de salut pour qui l?affaire n?est pas de v?rit? mais de voie comme le nom tao l?indique, de voie si elles parviennent ? prolonger quelque chose qui y ressemble.

Il est vrai que l?historiole du Christ n?a selon toute apparence et comme je l?ai ?nonc? en clair avec m?me pour effet que

il y a des gens qui sont gentils, ils font comme les chiens, ils ramassent la balle et me la rapportent, on me l?a rapport?e

l?historiole disais-je donc se pr?sente non pas comme l?entreprise de sauver les hommes mais comme celle de sauver Dieu. Il faut reconna?tre que pour celui qui s?est charg? de cette entreprise, le Christ nomm?ment pour ceux qui seraient tout ? fait sourds n?est-ce pas, et ben, il y a mis le prix, c?est le moins que l?on puisse dire et que le r?sultat, on doit bien s??tonner qu?il paraisse satisfaire. Car que Dieu soit trois indissolublement est de nature tout de m?me ? nous faire pr?juger que le compte un-deux-trois lui pr?existe. De deux choses l?une, ou il ne rend compte que de l?apr?s-coup de la r?v?lation christique et c?est son ?tre qui en prend un coup, ou si le trois lui est ant?rieur, c?est son unit? qui ?cope, d?o? devient concevable que le salut de Dieu soit pr?caire, livr? en somme au bon vouloir des chr?tiens.

L?amusant est ?videmment, je vous ai d?ja racont? ?a mais vous n?avez pas entendu, je vous ai d?j? racont? ?a, l?amusant c?est que l?ath?isme ne soit soutenable que par les clercs? beaucoup plus difficile chez les la?ques dont l?innocence en la mati?re reste totale. Rappelez-vous ce pauvre Voltaire, c??tait un type malin, agile, rus?, extraordinairement sautilleur, mais tout ? fait digne en somme d?entrer, vous savez l?, dans le vide-poches d?en face l?, le Panth?on l? bon, ouais.

Freud heureusement nous a donn? une interpr?tation n?cessaire, qui ne cesse pas de s??crire comme je d?finis le n?cessaire, une interpr?tation n?cessaire du meurtre du fils comme fondateur de la religion de la gr?ce. Il ne l?a pas dit tout ? fait comme ?a mais il a bien marqu? que c??tait un mode de d?n?gation, qui constitue une forme possible de l?aveu de la v?rit?. C?est ainsi que Freud re-sauve le p?re en quoi il imite J?sus-Christ, modestement sans doute, il n?y met pas toute la gomme mais il y contribue pour sa petite part, comme ce qu?il est, ? savoir un bon juif pas tout ? fait ? la page, c?est excessivement r?pandu, il faut qu?on les regroupe pour qu?ils prennent le mors aux dents.

Combien de temps est-ce que ?a durera ?

Parce que il y a quand m?me quelque chose que, ce jour, mon Dieu, que je ne voudrais plus approcher concernant l?essence du chistianisme. Vous allez aujourd?hui l?-dessus en baver, pour ?a il faut que je reprenne plus haut. L??me, il faut lire Aristote, vous savez c?est une bonne lecture, c?est ?videmment ? quoi aboutit la pens?e du manche. C?est d?autant plus n?cessaire, c?est-?-dire ne cessant pas de s??crire, que ce qu?elle ?labore l?, la pens?e dite en question, ce sont des pens?es sur le corps. Le corps ?a devrait vous ?pater plus. En fait c?est bien ce qui ?pate, ce qui ?pate la science classique, comment ?a peut-il marcher comme ?a ? ? savoir ? la fois un corps, le v?tre, n?importe quel autre d?ailleurs, corps baladeur, c?est la m?me chose, vous ?tes au m?me point, il faut ? la fois que ?a se suffise comme ?a? quelque chose m ?a fait penser comme ?a, un petit syndr?me que j?ai vu sortir de mon ignorance, qui m?a ?t? rappel?, que si par hasard les larmes ?a tarissait, l??il ne marchait plus tr?s bien. C?est ce que j?appelle les miracles du corps, ?a se sent tout de suite d?j?. Supposez que ?a pleure plus, que ?a jute plus, la glande lacrymale, vous aurez des emmerdements, bon, ouais. Et d?autre part, c?est un fait que ?a pleurniche, et pourquoi diable, d?s que corporellement, imaginairement ou symboliquement on vous marche sur le pied, on vous affecte on appelle ?a, ouais. Et quel rapport y-a-t?il entre cette pleurnicherie et le fait qu?implique de parer ? l?impr?vu, c?est-?-dire qu?on se barre ? C?est une formule vulgaire, mais qui dit bien ce qu?elle veut dire parce qu?elle rejoint exactement le sujet barr? dont ici vous avez entendu quelque consonnance. Le sujet se barre en effet comme je l?ai dit et plus souvent qu?? son tour.

Constatez l? seulement qu?il y a tout avantage ? unifier l?expression pour le symbolique, l?imaginaire et le r?el, comme, je vous le dis entre parenth?ses le faisait Aristote qui distinguait pas le mouvement de l? llosi/alloiosis. Le changement et la motion dans l?espace, c??tait pour lui, mais il le savait pas, c??tait pour lui que le sujet se barre. Evidemment, il poss?dait pas les vraies cat?gories, mais quand m?me, il sentait bien les choses, en d?autres termes, l?important c?est que tout ?a colle assez pour que le corps subsiste, sauf accident comme on dit externe ou interne, ce qui veut dire que le corps est pris pour ce qu?il se pr?sente ?tre un corps ferm?, comme on dit.

Qui ne voit que l??me, ce n?est rien d?autre que son identit? suppos?e ? lui-m?me avec tout ce qu?on pense pour l?expliquer. Bref l??me c?est ce qu?on pense ? propos du corps du c?t? du manche et on se rassure ? penser qu?il pense de m?me, d?o? la diversit? des explications : quand il est suppos? penser secret il a des s?cr?tions, quand il est suppos? penser concret il a des concr?tions, quand il est suppos? penser information il a des hormones, ou bien encore il s?adonne ? l?A.D.N., Adona?, Adonis, enfin tout ce que vous voudrez.

Tout ceci pour vous amener ? ceci que j?ai quand m?me annonc? au d?part sur le sujet de l ?inconscient, puisque je parle pas uniquement comme ?a, comme on fl?te, qu?il est vraiment curieux qu?il ne soit pas mis en cause dans la psychologie que la structure de la pens?e repose sur le langage, lequel langage, c?est l? tout le nouveau de ce terme de structure, les autres qualifi?s de ce, de cette ?tiquette, ils en font ce qu?ils en veulent, mais moi ce que je fais remarquer c ?est que le langage comporte une inertie consid?rable, ce qui se voit ? comparer son fonctionnement n? est-ce-pas ? ces signes qu?on appelle math?matiques, math?mes, uniquement n?est-ce-pas de ce fait que eux se transmettent int?gralement. On sait absolument pas ce qu?ils veulent dire, mais ils se transmettent. Il n?en reste pas moins qu?ils ne se transmettent qu?avec l?aide du langage et c?est ce qui fait toute la boiterie de l?affaire.

Qu?il y ait quelque chose qui fonde l??tre, c?est assur?ment le corps, l?-dessus Aristote ne s?y est pas tromp?. Il en a d?brouill? beaucoup un par un, l?histoire des animaux, mais il n?arrive pas, lisez-le bien, n?est-ce pas ? faire le joint avec son affirmation. Il s?agit de ce qu?il affirme, vous n?avez jamais lu naturellement le De Anima malgr? mes supplications, mais ce qu?il affirme c?est que l?homme pense avec instrument, avec son ?me, c?est-?-dire comme je viens de vous le dire, je pourrais le dire en r?sum? rapidement, les m?canismes, les m?canismes suppos?s dont se supporte son corps.

Naturellement faites attention c?est nous qui en sommes aux m?canismes ? cause de notre physique, mais notre physique d?ailleurs est une physique d?j? ? la gare, sur une voie de garage je veux dire, parce que il y a eu la physique quantique, depuis pour les m?canismes ?a saute bon mais enfin Aristote, qui n??tait pas entr? dans les d?fil?s du m?canisme, ?a veut simplement dire justement ?a, ce qu?il en pensait. Alors, l?homme pense avec son ?me ?a veut dire que l?homme pense avec la pens?e d?Aristote, en quoi la pens?e est naturellement du cot? du manche.

Il est ?vident que on avait quand m?me essay? de faire mieux n?est-ce-pas c?est?, il y a encore autre chose avant la physique quantique, il y a l??nerg?tisme et l?id?e d?hom?ostase. Mais tout ceci nous entra?nerait?

ouais ! nous entra?nerait vers ceci, nous entra?nerait vers ceci que, que l?inconscient c?est tout autre chose et si j?ai resserr? la chose autour de ceci que j?ai ?nonc? d?abord, c?est ? savoir ce que j?ai appel? l?inertie dans la fonction du langage, ce qui fait que toute parole est ct??nergie encore non prise dans une ?nerg?tique parce que ct??nerg?tique elle est pas commode ? mesurer. Pour faire sortir de l? non pas des quantit?s mais des chiffres qui, tels que ils soient choisis enfin d?une fa?on, remarquez compl?tement arbitraire, on s?arrange ? ce qu?il reste toujours quelque part une constante car c?est l? le fondement de l??nerg?tique, et bien c?est pas commode. Pour l?inertie en question nous sommes forc?s de la prendre au niveau du langage lui-m?me.

Quel rapport peut-il bien y avoir entre l?articulation qui constitue le langage et une jouissance qui se r?v?le ?tre la substance de la pens?e, qui fait de cette pens?e si ais?ment refl?t?e dans le monde par la science traditionnelle celle qui fait que Dieu c?est l??tre Supr?me et que cet ?tre Supr?me ne peut, dixit Aristote, n??tre rien d?autre que le lieu d?o? se sait quel est le bien de tous les autres. ?a fait quelque chose. ?a fait quelque chose qui n?a pas grand rapport avec la pens?e si nous la consid?rons comme avant tout domin?e par cette inertie du langage.

Ce n?est pas tr?s ?tonnant qu?on n?ait pas su comment serrer, coincer, faire couiner la jouissance, en nous servant de ce qui para?t le mieux pour supporter ce que j?appelle l?inertie du langage, c?est ? savoir l?id?e de la cha?ne, des bouts de ficelle autrement dit, des bouts de ficelle qui font des ronds et qui on ne sait trop comment, se prennent les unes avec les autres. Je vous ai d?j? une fois avanc? ?a, j?essaierai bien s?r de faire mieux, ? propos d?une le?on dont je m??tonne moi-m?me ? mesure que j?avance en ?ge que les choses de l?ann?e derni?re me paraissent il y a cent ans. C??tait donc l?ann?e derni?re que j?ai pris pour th?me la formule que j?ai cru pouvoir supporter d?un n?ud bien connu et qu?on appelle le n?ud borrom?en, la formule ? je te demande de refuser ce que je t?offre parce que ?a n?est pas ?a ?. C?est une formule soigneusement adapt?e ? son effet comme toutes celles que je prof?re. Voyez ? L??tourdit ?, j?ai pas dit : ? le dire reste oubli?, etc. ?, j?ai dit : ? qu?on dise?. De m?me ici j?ai pas dit : ? parce que ?a n ?est qu??a ?. ? Ce n?est pas ?a ! ? c?est le cri par o? se distingue la jouissance obtenue de celle attendue, c?est o? se sp?cifie ce qui peut se dire dans le langage. La n?gation a toute semblance de venir de l?, mais rien de plus.

La structure pour s?y brancher ne d?montre rien sinon qu?elle est du texte m?me de la jouissance en tant qu?? marquer de quelle distance elle manque, celle dont il s?agirait si c??tait ?a, elle ne la suppose pas seulement, celle qui serait ?a, elle en supporte une autre.

Voil?. Cette dit-mention l? je me r?p?te mais nous sommes dans un domaine o? justement la loi c?est la r?p?tition, cette dit-mention c?est le dire de Freud, c?est m?me la preuve de l?existence de Freud, dans un certain nombre d?ann?es il en faudra une. Tout ? l?heure je l?ai rapproch? comme ?a d?un p ?tit copain, je l?ai rapproch? du Christ, bon, ben ?videmment, il faut aussi qu?on ait la preuve de l? existence du Christ, elle est ?vidente, c?est le christianisme. Le christianisme en fait, vous savez, c? est accroch? l?. Enfin pour l?instant on a Les Trois Essais sur la sexualit? 142auxquels je vous prie de vous reporter d?ailleurs, dont j?aurai ? faire usage, comme j? ai fait autrefois usage de ces ?crits sur ce que j?appelle la d?rive pour traduire Trieb, la d?rive de la jouissance.

Oui. Tout ?a, en somme tout ?a j?y insiste, c?est proprement ce qui a ?t? collab? pendant toute l?antiquit? philosophique par l?id?e de la connaissance. Dieu merci, Aristote ?tait assez intelligent pour isoler dans l?intellect-agent ce dont il s?agit dans la fonction du symbolique. Il a simplement vu que c??tait l?, le symbolique, c?est l? que l?intellect devait agir. Mais il n??tait pas assez intelligent, pas assez parce que n?ayant pas joui de la r?v?lation chr?tienne, pour penser qu?une parole, f?t-ce la sienne ? d?signer ce no/nous qui ne se supporte que du langage, concerne la jouissance qui pourtant se d?signe chez lui m?taphoriquement partout, parce que toute cette histoire de la mati?re et de la forme, qu?est-ce-que tout ?a, qu?est-ce-que ?a sugg?re comme vieille histoire concernant la copulation. ?a lui aurait permis de voir que ce n?est pas ?a du tout ?a, qu?il n?y a pas la moindre connaissance, mais que le moins qu?on puisse dire c?est que les jouissances qui en supportent le semblant, c?est quelque chose comme le spectre de la lumi?re blanche. ? cette seule condition qu?on voie que la jouissance dont il s?agit est hors du champ de ce spectre, qu?il s?agit de m?taphore, qu?il faut mettre, de tout ce qu?il en est de la jouissance, il faut mettre la fausse finalit? comme r?pondant ? ce qui n?est que pur fallace d?une jouissance qui serait ad?quate au rapport sexuel, et qu?? ce titre, toutes les jouissances ne sont que des rivales de la finalit? qu??a serait si la jouissance avait le moindre rapport avec le rapport sexuel.

Je vais en remettre comme ?a une petite coul?e sur le Christ, parce que c??tait un personnage important et puis parce que ?a vient l? pour commenter le baroque, le baroque, c?est pas pour rien qu?on dit que mon discours participe du baroque. Je vais vous poser une question : quelle importance peut-il y avoir dans la doctrine chr?tienne ? ce que le Christ ait une ?me ? Cette doctrine ne parle que de l?incarnation de Dieu dans un corps, qu?il faut bien que la passion soufferte en cette personne ait fait la jouissance d?une autre. Il n?y a rien qui ici manque, pas d??me notamment. Le Christ m?me ressuscit? vaut par son corps et son corps est le truchement par o? la communion ? sa pr?sence est in-corps-poration, pulsion orale, dont l??pouse du Christ, ?glise comme on l?appelle, se contente fort bien, n?ayant rien ? attendre d?une copulation. Tout ce qui a d?ferl? des effets du christianisme, dans l?art notamment, et c?est en cela que je rejoins ce baroquisme dont j?accepte d??tre habill?, n?est-ce-pas, ouais, voyez le t?moignage de quelqu?un qui revient d?une orgie d??glises en Italie, ouais, tout est exhibition de corps ?voquant la jouissance ? la copulation pr?s, qui si elle n?est pas pr?sente, c?est pas pour des prunes. Elle est aussi hors-champ qu?elle l?est dans la r?alit? humaine qu?elle sustente, qu?elle sustente pourtant des fantasmes dont elle est constitu?e, nulle part dans aucune ?re culturelle cette exclusion ne s?est avou?e de fa?on plus nue. Je dirai un peu plus, et ne croyez pas que mes dires je vous les dose pas, j?irai jusque l? que de vous dire que nulle part comme dans le christianisme l??uvre d?art comme telle ne s?av?re de fa?on plus patente pour ce qu?elle est, de toujours et partout, obsc?nit?.

La dimension de l?obsc?nit?, voil? ce par quoi le christianisme ravive la religion des hommes. Je vais pas vous donner une d?finition de la religion parce que y a pas plus d?histoire de la religion que d?histoire de l?art. Les religions c?est comme les arts, c?est une poubelle, ?a a pas la moindre homog?n?it?.

Il y a quand m?me quelque chose dans ces ustensiles qu?on fabrique ? qui mieux mieux? Ce dont il s?agit c?est l?urgence pour ces ?tres qui, de nature, parlent, l?urgence que constitue qu?ils aillent au d?duit amoureux sous des modes exclus de ce que je pourrais appeler, si c??tait concevable, au sens que j?ai donn? tout ? l?heure au mot ?me, ? savoir ce qui fait que ?a fonctionne, exclus de ce qui serait l??me de la copulation, si j?ose supporter n?est-ce-pas de ce mot ce qui ? les y pousser effectivement si ?a ?tait l??me de la copulation, serait ?laborable par ce que j?appelle une physique qui dans l?occasion n?est rien que ceci, une pens?e supposable au penser.

Il y a l? un trou et ce trou s?appelle l?Autre, du moins est-ce ainsi que j?ai cru pouvoir le d?nommer. L?Autre en tant que lieu o? la parole d??tre d?pos?e, vous ferez attention aux r?sonances, fonde la v?rit? et avec elle le pacte qui suppl?e ? l?inexistence du rapport sexuel en tant qu?il serait pens? pens?e, pensable, autrement dit que le discours ne serait pas r?duit ? ne partir, si vous vous souvenez du titre d?un des s?minaires, ? ne partir que du semblant 143.

Que la pens?e n?agisse dans le sens d?une science qu?? ?tre suppos?e au penser, c?est-?-dire que l??tre soit suppos? penser, c?est ce qui fonde la tradition philosophique ? partir de Parm?nide.

Parm?nide avait tort et H?raclite raison, c?est bien ce qui se signe ? ce que quelque part Parm?nide ?nonce : out? legei out? kruptei, il n?avoue ni ne cache, alla semainei, il signifie, remettant ? sa place le discours du manche lui-m?me, de ce qu?il appelle comme ?a : o anx, o anax ou et to manteion esti to en Telphois le prince, le manche, qui vaticine ? Delphes 144.

Le plus invraisemblable, l?histoire folle, celle qui fait quant ? moi le d?lire de mon admiration, je me mets en huit par terre quand je lis Saint-Thomas, parce que c?est rudement bien foutu. Pour que la philosophie d?Aristote ait ?t? par Saint Thomas r?inject?e dans ce qu?on pourrait appeler la conscience chr?tienne, si ?a avait un sens, c?est quelque chose qui peut s?expliquer que parce que celle-ci? enfin c?est comme pour les psychanalystes? les chr?tiens ont horreur 145 de ce qui leur a ?t? r?v?l? et ils ont bien raison !

Cette b?ance inscrite au statut m?me de la jouissance en tant que dit-mention du corps, ceci chez l??tre parlant, voil? ce qui rejaillit avec Freud par ce test, je ne dis rien de plus. Qu?est l?existence de la parole ? L?, l? o? ?a parle ?a jouit, et ?a veut pas dire que ?a sache rien, parce que quand m?me jusqu?? nouvel ordre l?inconscient ne nous a rien r?v?l? sur la physiologie du syst?me nerveux non, ni m?me sur le fonctionnement du bandage, ni des ?jaculations pr?coces.

Pour finir avec cette histoire de la vraie religion, je pointerai quand m?me pendant qu?il en est encore temps que Dieu ne se manifeste que des ?critures qui sont dites Saintes. Elles sont Saintes en quoi, en ce qu?elles ne cessent pas de r?p?ter l??chec

lisez Salomon quand m?me c?est, c?est, c?est le ma?tre des ma?tres, c?est le senti-ma?tre, un type dans mon genre,

l??chec des tentatives d?une sagesse dont l??tre serait le t?moignage.

Tout ?a ne veut pas dire, mes petits amis, qu?il n?y ait pas eu des trucs de temps en temps, gr?ce auxquels la jouissance, sans compter quoi il ne saurait y avoir de sagesse, a pu se croire venue ? cette fin de satisfaire la pens?e de l??tre, mais voil? j?ajoute cette fin n?a ?t? satisfaite qu?au prix d?une castration. Dans le tao?sme par exemple, vous ne savez pas ce que c?est bien s?r, tr?s peu le savent, enfin moi je l?ai pratiqu?, j?ai pratiqu? les textes bien s?r, dans le tao?sme et l?exemple est patent dans la pratique m?me du sexe, il faut retenir son foutre pour ?tre bien. Le bouddhisme lui bien s?r est l?exemple trivial par son renoncement ? la pens?e elle-m?me parce que ce qu?il y a de mieux dans le bouddhisme, c?est le zen et le zen ?a consiste ? ?a, ? te r?pondre par un aboiement, mon petit ami. C?est ce qu ?il y a de mieux quand on veut naturellement sortir de cette affaire infernale comme disait Freud.

Il est plus que probable que la fabulation antique, la mythologie comme vous appelez ?a ou Claude L?vi-Strauss aussi appelait ?a comme ?a, la mythologie de l??re m?diterran?enne entre autre, c?est justement celle ? laquelle on ne touche pas parce que c?est la plus foisonnante et puis surtout parce qu?on en a fait de tels jus qu?on ne sait plus par quel bout la prendre. Eh ben, cette mythologie est parvenue aussi ? quelque chose, ? quelque chose dans le genre de la psychanalyse? vous comprenez? ces dieux comme ?a, il y en avait ? la pelle des dieux, il suffisait de trouver le bon, il suffisait de trouver le bon et ?a faisait ce truc, ce truc contingent? qui fait que quelquefois apr?s une analyse, nous aboutissons ? ce qu?un chacun baise convenablement sa une chacune.

C??taient quand m?me des dieux, c?est-?-dire des repr?sentations un petit peu consistantes de l?Autre. Parce que naturellement, passons sur la faiblesse de l?op?ration analytique, il y a une chose tr?s, tr?s singuli?re, c?est que oui ceci est si parfaitement compatible avec la croyance chr?tienne, que de ce polyth?isme nous avons vu la renaissance ? l??poque ?pingl?e du m?me nom.

Je vous dis tout ?a parce que justement je reviens des mus?es et que en somme la Contre-R?forme, Ah la Contre-R?fome, c??tait revenir aux sources et que le baroque c?en est l??talage, c?est la r?gulation de l??me par la scopie corporelle. Il faudra qu?une fois, enfin je sais pas si j?aurai jamais le temps, parler de la musique dans les marges. Mais je parle seulement de ce qui se voit dans toutes les ?glises de Rome, tout ce qui s?accroche aux murs, tout ce qui croule, tout ce qui d?lice, tout ce qui d?lire, n?est-ce pas enfin ce que j?ai appel? tout ? l?heure l?obsc?nit?, mais exalt?e.

Je me demande d?abord pour quelqu?un qui viendrait comme ?a du fin fond de la Chine, quel effet ?a doit pouvoir lui faire, ce ruissellement de repr?sentations de martyrs, et je dirais que ?a se renverse ces repr?sentations qui sont elles-m?mes martyrs, vous savez que martyr ?a veut dire t?moin, martyrs d?une souffrance plus ou moins pure, c?est notre peinture jusqu?? ce qu?on ait fait le vide en commen?ant s?rieusement ? s?occuper de petits carr?s.

Mais y?en a apr?s une r?duction de l?esp?ce humaine n?est-ce pas, c?est ce qui motive sans doute que ce nom humaine ?a r?sonne comme humeur malsaine, il y a un reste, ?a fait malheur oui 146. Cette r?duction c?est le terme par o? l??glise entend porter l?esp?ce justement jusqu?? la fin des temps. Et elle est si fond?e dans la b?ance propre ? la sexualit? de l? ?tre parlant, qu?elle risque d??tre au moins aussi fond?e, disons parce que quand m?me je veux pas d?sesp?rer de rien, aussi fond?e que l?Avenir de la science 147c?est le titre, vous savez qu?a donn? ? un de ses bouquins cet autre cureton qui s?appelait Ernest Renan et qui ?tait un serviteur de la v?rit? lui aussi ? tout crin. Il n?en exigeait qu?une chose et ?a c??tait absolument premier, sans ?a c??tait la panique, c?est qu?elle n ?ait aucune cons?quence ouais oui.

L??conomie de la jouissance, voil? ce qui n?est pas encore pr?s du bout de nos doigts, il est important tout de m?me ?a aurait son petit int?r?t qu?on y arrive. Mais vous dire ce qu?il en est de ce qu?on peut en voir ? partir du discours analytique, c?est que peut-?tre on a une petite chance de trouver de temps en temps,

par des voies essentiellement contingentes

et c?est pourquoi si mon discours d?aujourd?hui n??tait pas quelque chose absolument enti?rement n?gatif, je tremblerais d??tre rentr? dans le discours philosophique

mais quand m?me il y a une voie

puisque d?j? nous avons vu quelques sagesses qui ont dur? un petit bout de temps, pourquoi est-ce qu?avec le discours analytique, on ne trouverait pas quelque chose qui donnerait aper?u d?un truc pr?cis

et apr?s tout qu?est-ce que l??nerg?tique si ce n?est aussi un truc math?matique.

Celui-l? sera pas math?matique, c?est bien pour ?a que le discours de l ?analyste se distingue du discours scientifique.

Enfin, cette chance, mettons-l? sous le signe d?au petit bonheur, encore.

Notes

141 Queneau R., Le dimanche de la vie, Paris, Folio Gallimard, 1995.

142 Freud S., Trois essais sur la th?orie du sexuel, Paris, La Transa, 1982.

143 Lacan J., D?un discours qui ne serait pas du semblant, s?minaire de 1971.

144 Lacan fait une erreur. Il s?agit d?H?raclite. H?raclite, Les Pr?socratiques, Paris, Gallimard, Biblioth?que de la Pl?iade, p.167 B XCIII.

145 Lacan hurle ? horreur ?.

146 La r?duction dont parle Lacan est une op?ration litt?rale et de traficotage : ? partir de ? humeur malsaine ? en enlevant ma-leur, il reste hum-aine avec le s qui se barre: hum eur mal s aine.

147 Renan E., L?avenir de la science, Paris, Garnier Flammarion, 1995.

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Revista de Psicoan?lisis y Cultura

N?mero 13 - Julio 2001
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